> 1925-2025 : Jubilé des 1ers samedis de Fatima | Cœur immaculé
Pour ce huitième article de notre série sur la dévotion au Cœur immaculé de Marie demandée aux enfants de Fatima, le chanoine Mesureur rappelle les titres donnés à Marie, mère du Rédempteur, par l’Église, ses saints et ses papes. Il s’attarde notamment sur la qualification de « co-rédemptrice », refusée par le Vatican, alors que saint Bernard affirmait : « De Maria, numquam satis » (« De la Sainte Vierge Marie, on ne pourra jamais dire assez ! »).
Ces derniers jours ont vu surgir des réflexions concernant les titres de « co-rédemptrice » et de « médiatrice de toutes grâces », attribués à la Sainte Vierge Marie et si aimés du peuple chrétien.
En effet, des réserves ont été émises quant à l’opportunité de les employer. Elles ont pour justification la crainte que ces titres entretiendraient une confusion dans l’esprit des fidèles. Ces derniers pourraient ne pas savoir distinguer entre ce qui revient proprement à Jésus-Christ, l’unique sauveur des hommes, et ce qui revient à sa mère immaculée.
Cela doit nous rappeler la belle expression de saint Bernard « De Maria, numquam satis » (« De la Sainte Vierge Marie, on ne pourra jamais dire assez ! ») et donc nous encourager à toujours plus parler de la Très Sainte Vierge, pour la mieux faire connaître et surtout la faire plus aimer.
D’autant plus que nous sommes désormais à un mois de fêter le centenaire de la dévotion au Cœur immaculé de Marie, dévotion demandée par Notre-Dame elle-même et son divin fils afin de réparer les offenses et de blasphèmes proférés contre son Cœur Immaculé et le consoler.
Certes, ces titres – comme tant d’autres – ne se trouvent pas dans la Sainte Écriture (l’une des deux sources de la Révélation), mais depuis toujours on trouve chez de nombreux Pères de l’Église et des théologiens des perfections uniques attribuées à Marie. Ce que l’on nomme la Tradition (l’autre source – et aussi la plus abondante – de la Révélation).
Les litanies de Lorette nous offrent, elles aussi, un bel exemple ! Cette prière universellement répandue doit son nom au sanctuaire de Lorette (Loreto en Italie), édifié pour abriter la maison de la sainte famille de Nazareth (maison dans laquelle l’archange Gabriel est apparu à la Sainte Vierge et où vécu l’Enfant Jésus en compagnie de ses parents). Les pèlerins se rendant à Jérusalem avaient l’habitude de s’y recueillir. Saint François d’Assise et saint Louis, par exemple, vinrent y prier.
Cependant, en 1291, Saint-Jean-d’Acre tombait. Pour éviter que la sainte maison ne soit profanée et détruite par les guerriers musulmans, les anges la transportèrent en Italie. La Providence pensant à tout, la fête de Notre-Dame de Lorette est fixée… le 10 décembre !
Dès le XIVᵉ siècle, les pèlerins prennent l’habitude d’y chanter des litanies – une série d’invocations – en l’honneur de la Sainte Vierge. Mais ces litanies n’étaient pas encore fixes : elles variaient selon les régions.
Puis, au XVIᵉ siècle, à l’époque de la réforme catholique qui suit l’hérésie protestante, l’Église souhaite proposer des prières sûres et doctrinalement solides. Les Litanies de Lorette sont alors reconnues officiellement par le pape Sixte V en 1587 et deviennent les seules litanies mariales autorisées dans la liturgie pendant longtemps. Elles sont ensuite intégrées dans le mois de Marie, dans les processions, et sont souvent récitées après le chapelet.
Cependant, si la Révélation est close à la mort du dernier apôtre, la compréhension des mystères de la foi et leur explicitation continuent au cours des siècles, un peu comme une rose contient dès l’origine tous ses pétales mais ne les laisse apparaître que peu à peu, en s’ouvrant.
Ainsi, de même que deux dogmes mariaux vont être proclamés au XIXᵉ siècle (l’Immaculée Conception, par le bienheureux pape Pie IX, en 1854) et au XXᵉ siècle (l’Assomption, par le pape Pie XII, en 1950), des papes vont choisir de rajouter des invocations.
On voit donc se répandre, au XVIIᵉ, l’invocation « Reine conçue sans péché originel » (on était avant la définition du dogme de l’Immaculée Conception) puis, en 1854, cette invocation sera confirmée.
En 1917, après trois ans de guerre mondiale atroce, Benoît XV ajoute l’invocation « Reine de la paix » ; en 1950, grâce à Pie XII, vient « Reine élevée au Ciel » ; enfin, en 1980, le pape Jean-Paul II demande que soit ajouté « Mère de l’Église ».
Nous pourrions aussi citer le pape François qui, en 2020, composa trois nouvelles invocations.
Le bienheureux Pie IX, le « pape de l’Immaculée », écrit dans la bulle de proclamation du dogme, Ineffabilis Deus :
« Dieu destina donc, dès le commencement et avant tous les siècles, à son Fils unique, la Mère de laquelle, s’étant incarné, il naîtrait, dans la bienheureuse plénitude des temps.
Il la choisit, il lui marqua sa place dans l’ordre de ses desseins ; il l’aima par dessus toutes les créatures, d’un tel amour de prédilection, qu’il mit en elle, d’une manière singulière, toutes ses plus grandes complaisances.
C’est pourquoi, puisant dans les trésors de sa divinité, il la combla, bien plus que tous les esprits angéliques, bien plus que tous les saints, de l’abondance de toutes les grâces célestes, et l’enrichit avec une profusion merveilleuse, afin qu’elle fût toujours sans aucune tache, entièrement exempte de l’esclavage du péché, toute belle, toute parfaite et dans une telle plénitude d’innocence et de sainteté qu’on ne peut, au-dessous de Dieu, en concevoir une plus grande, et que nulle autre pensée que celle de Dieu même ne peut en mesurer la grandeur. Et, certes, il convenait bien qu’il en fût ainsi… »
Ainsi, de nouveaux titres accordés à notre Mère ne pourront qu’augmenter notre joie et notre amour pour elle, si tant est que l’on continue d’enseigner au peuple chrétien le catéchisme.
Ainsi fait, jamais il ne confondra la mission du Fils avec celle de sa Mère. Il saura qu’il ne peut y avoir à strictement parler qu’un seul médiateur, source de toutes grâces, comme l’a toujours enseigné la sainte Église. Voici ce que dit saint Paul : « Il y a un seul Dieu ; et aussi un seul médiateur entre Dieu et les hommes, le Christ Jésus fait homme, qui s’est donné Lui-même en rançon pour tous » (1 Tm 2, 5-6).
S’il ne peut y avoir qu’un seul médiateur entre l’homme et Dieu, c’est parce que seul Jésus a une double nature divine et humaine. Ainsi, comme homme, il peut expier les péchés des hommes et, comme Dieu, il peut réparer les offenses faites à son Père. Il n’est donc pas question de dire qu’il y a deux médiateurs : Jésus et Marie. Il n’y a qu’un seul médiateur entre nous et Dieu : c’est Notre-Seigneur Jésus-Christ qui par les mérites de sa passion et de sa croix, nous vaut, si nous nous repentons, l’effacement de tous nos péchés et nous permet d’espérer le Ciel.
Il y a, en revanche, différents canaux de distribution des grâces : « L’unicité de la médiation du Christ (1 Tm 2, 5) n’exclut pas d’autres médiations, dépendantes et subordonnées, mais les fonde et les appelle » (père Joseph de Sainte-Marie). Car Dieu, par amour pour celle dont il a fait sa Mère, a voulu l’associer à cette médiation.
Jusqu’à sa crucifixion, le Christ était l’unique dispensateur de tous ses dons. Mais après sa crucifixion, il lui a plu de confier à sa Mère un pouvoir merveilleux, celui de dispenser à ses enfants de la terre toutes les grâces nécessaires pour se convertir et persévérer dans le bien. Ainsi, le Christ efface nos fautes et nous rend à l’amour divin ; et sa Mère nous donne les grâces pour persévérer dans cet état.
Conséquence de sa maternité divine, Marie participe à la médiation du Christ. Elle a donné au Christ sa nature humaine ; elle l’a porté en son sein, l’a mis au monde, lui a fait faire ses premiers pas, etc. En cela, elle lui a permis de s’incarner pour qu’il puisse ensuite s’offrir à son Père. Ainsi, en étant mère du Rédempteur, Marie participe à la rédemption : sa mission est de sauver les âmes pour les conduire à son Fils. C’est pourquoi elle est médiatrice de toutes les grâces qui nous sont nécessaires pour faire notre salut.
Elle est donc co-médiatrice auprès du Médiateur, comme elle est co-rédemptrice auprès du Rédempteur. Et c’est ce qu’ont enseigné de nombreux saints, dont plusieurs docteurs de l’Église, et plusieurs papes. Donnons simplement quelques citations des plus connus.
Au IVe siècle, saint Éphrem (306-373) priait Notre-Dame en ces termes :
« Mère de Dieu, pleine de grâces, (…) le canal de tous les biens, la reine de toutes les choses après la Trinité, (…) la Médiatrice du monde après le Médiateur, (…) le pont mystérieux qui relie la terre au ciel, la clef qui nous ouvre les portes du paradis, (…) notre avocate, notre médiatrice, (…) accueillez mon âme dans sa misère et par votre médiation, rendez-la digne d’être un jour à la droite de votre unique Fils. »
Saint Bernard (1090-1153), le héraut de Notre-Dame, écrit :
« La volonté de Dieu est que nous ayons tout par Marie. »
Et il compare la Sainte Vierge à un canal ou un aqueduc : « tenant sa plénitude de la source qui jaillit dans le cœur du Père. »
Un siècle après lui, saint Bonaventure (1221-1274) affirme :
« On ne trouve jamais le Christ qu’avec Marie et par Marie. Celui qui cherche le Christ en dehors de Marie, le cherche en vain. »
Notre-Dame confia à sainte Brigitte (1303-1373) :
« Je suis la Reine du Ciel et la Mère de Miséricorde. Je suis la joie des justes et la porte qui donne accès aux pécheurs auprès de Dieu. Il n’est personne, si maudit soit-il, à qui ma miséricorde fasse défaut, tant qu’il vit sur cette terre, (…) personne, à moins d’être absolument réprouvé, qui ne puisse en m’invoquant revenir à Dieu et trouver miséricorde. »
La Sainte Vierge révéla à sainte Véronique Giuliani (1660-1727), stigmatisée :
« Je suis médiatrice entre Dieu et les hommes ; toutes les grâces passent par mes mains. »
Bossuet (1627-1704), s’il n’est ni saint, ni Docteur de l’Église, est cependant un très grand prédicateur et mérite d’être cité :
« Ne soyons pas de ceux qui pensent diminuer la gloire de Jésus-Christ, quand ils prennent de hauts sentiments de la Sainte Vierge et des saints. Telle est la vaine appréhension des ennemis de l’Église. »
Saint Alphonse de Liguori (1696-1787), l’auteur du magnifique ouvrage Les Gloires de Marie :
« Nous confessons que Jésus-Christ est l’unique médiateur de justice, le seul qui nous obtienne par ses mérites les grâces et le salut. Mais nous disons que Marie est médiatrice de grâces ; et tout en reconnaissant qu’elle n’obtient rien, si ce n’est par les mérites de Jésus-Christ et en vertu d’une prière faite au nom de Jésus-Christ, il n’en est pas moins vrai que toutes les grâces que nous sollicitons ne nous sont accordées que par le moyen de son intercession. »
Enfin, s’il est un saint qui a abondamment parlé de la Sainte Vierge, c’est bien saint Louis-Marie Grignion de Montfort, notamment dans son Traité de la vraie dévotion à la Sainte Vierge, il explique que toute grâce ne peut venir que de Jésus, mais passe par Marie. Grâce à lui se répand la belle adjuration À Jésus par Marie !
Voici ce qu’il écrit :
N° 25 : Dieu le Saint-Esprit a communiqué à Marie, sa fidèle épouse, ses dons ineffables, et Il l’a choisie pour la dispensatrice de tout ce qu’Il possède : en sorte qu’elle distribue à qui elle veut, autant qu’elle veut, comme elle veut et quand elle veut, tous ses dons et ses grâces, et il ne se donne aucun don céleste aux hommes qu’il ne passe par ses mains virginales. Car telle est la volonté de Dieu qui a voulu que nous ayons tout par Marie.
N° 85 : Disons hardiment avec saint Bernard que nous avons besoin d’un médiateur auprès du Médiateur même, et que la divine Marie est celle qui est la plus capable de remplir cet office charitable ; c’est par elle que Jésus-Christ nous est venu, et c’est par elle que nous devons aller à Lui.
N° 86 : Pour aller à Jésus, il faut aller à Marie, c’est notre médiatrice d’intercession ; pour aller au Père éternel, il faut aller à Jésus, c’est notre Médiateur de rédemption.
Saint Louis Marie Grignion de Montfort dénonce également sept faux dévots, et parmi eux les dévots scrupuleux, à propos desquels il écrit au n° 94 :
« Les dévots scrupuleux sont des gens qui craignent de déshonorer le Fils en honorant la Mère, d’abaisser l’un en élevant l’autre. (…) Jamais on n’honore plus Jésus-Christ que lorsqu’on honore plus la Très Sainte Vierge puisqu’on ne l’honore qu’afin d’honorer plus parfaitement Jésus-Christ, puisqu’on ne va à elle que comme à la voie pour trouver le terme où on va, qui est Jésus. »
Mais plusieurs papes ont aussi appuyé cette doctrine de leur enseignement.
Ainsi, Léon XIII, qui écrivit pas moins de dix encycliques sur le rosaire, déclare dans Octobri mense (1891) :
« Il est permis d’affirmer que rien, d’après la volonté de Dieu, ne nous est donné sans passer par Marie, de telle sorte que, comme personne ne peut s’approcher du Père Tout-Puissant sinon par son Fils, ainsi personne, pour ainsi dire, ne peut s’approcher du Christ que par sa mère. »
Dans Adjutricem populi (toujours en 1891), il dit également :
« Après avoir été associée au mystère de la rédemption des hommes, elle aussi associée à la dispensation des grâces qui, de ce mystère, devait dériver sur tous les temps. »
Dans son encyclique Fidentem piumque du 20 septembre 1896, il utilise même l’expression « ad Mediatorem Mediatrix », Médiatrice auprès du Médiateur.
Saint Pie X, dans Ad diem illum du 2 février 1904, pour le cinquantième anniversaire du dogme de l’Immaculée Conception, écrit :
« En raison de cette société de douleurs et d’angoisses entre la mère et le fils, a été donnée à cette auguste vierge d’être auprès du fils unique, la très puissante médiatrice et avocate du monde entier. »
Benoît XV instaura le 21 janvier 1921 la messe et l’office liturgique de la Bienheureuse Vierge Marie Médiatrice de toutes les grâces. La fête fut d’abord placée le 31 mai pour couronner le mois de Marie.
Pie XI dans la conclusion de l’encyclique Miserentissimus dit :
« Par sa mystérieuse union avec le Christ et par une grâce particulière reçue de Lui, [la Vierge Marie] fut aussi réparatrice et est pieusement appelée de ce nom. (…) [le Christ], seul Médiateur entre Dieu et les hommes, a voulu cependant s’associer sa Mère comme avocate des pécheurs et comme dispensatrice et médiatrice de ses grâces. »
Dans Ecclesia Dei adflicta (de 1933) :
« Le Rédempteur se devait, par la force, d’associer sa Mère à son oeuvre. C’est pour cela que nous l’invoquons sous le titre de Corédemptrice. Elle nous a donné le Sauveur. Elle l’a conduit à son oeuvre de rédemption jusqu’à la croix. Elle a partagé avec lui les souffrances de l’agonie et de la mort en laquelle Jésus consommait le rachat de tous les hommes. »
Et dans sa lettre Explorata res (de 1923) :
« Celui-là n’encourra pas la mort éternelle qui jouira surtout à son dernier moment de l’assistance de la Très Sainte Vierge. Cette opinion des docteurs de l’Église, confirmée par le sentiment du peuple chrétien et par une longue expérience, s’appuie surtout sur ce fait que la Vierge douloureuse fut associée à Jésus-Christ dans l’oeuvre de la Rédemption. »
Pie XII, en l’année du centenaire de l’Immaculée Conception, en 1954, écrit Ad caeli Reginam, sur la royauté de Marie et enseigne notamment :
« Dans l’accomplissement de la Rédemption, la très Sainte Vierge fut étroitement associée au Christ. (…) Comme le Christ pour nous avoir rachetés, est notre Seigneur et notre Roi à un titre particulier, ainsi la Bienheureuse Vierge est aussi notre Reine et Souveraine à cause de la manière unique dont elle contribua à notre Rédemption, en donnant sa chair à son Fils et en l’offrant volontairement pour nous, désirant, demandant et procurant notre salut d’une manière toute spéciale”. »
Cependant, c’est par saint Cyrille d’Alexandrie que nous voulons terminer, en citant sa longue louange à la Theotokos, la Mère de Dieu, titre qu’il défendit au concile d’Éphèse contre l’hérésie de l’évêque Nestorius :
« Nous vous saluons, ô Marie, ô Theotokos, Trésor digne de vénération et qui appartient à l’univers entier. Lampe dont la Lumière est inextinguible. Nous vous saluons, Couronne de virginité; Sceptre de la vraie doctrine; Temple indestructible ; Lieu de Celui qu’aucun lieu ne peut contenir ; Vierge et Mère, Il a pu grâce à vous, être nommé dans les Évangiles « Celui qui est venu au nom du Seigneur ». Et vous avez porté, dans votre Sein Virginal, l’Incompréhensible et l’Immense.
C’est grâce à vous que la Sainte Trinité reçoit la gloire et l’adoration; c’est grâce à vous que le Ciel est dans l’exultation; que les Anges tressaillent de joie; que les démons sont mis en fuite ; que le Tentateur est tombé des hauteurs célestes, et que la créature humaine, jadis déchue, est admise aux joies immortelles.
C’est grâce à vous que toutes les créatures, après avoir connu les folies de l’idolâtrie, sont revenues à la connaissance de la Vérité. C’est grâce à vous que le Saint Baptême est donné aux fidèles, avec l’huile qui donne la force et la joie. Nous vous devons la fondation de tant d’églises sur la surface du monde, et c’est à cause de vous que nous voyons tant de nations en marche vers la Pénitence!
C’est grâce à vous (pourquoi en dire davantage ?) que le Fils unique de Dieu est apparu, comme un Être resplendissant, à la pauvre humanité qui était assise dans les ténèbres et à l’ombre de la mort. Sans vous les Prophètes n’auraient pas prononcé leurs oracles ; sans vous les Apôtres n’auraient pas prêché aux nations la doctrine du salut ; c’est grâce à vous que les morts sont rappelés à la vie et que règnent les Rois au nom de la Trinité Sainte. Mais quelles lèvres humaines pourraient dignement célébrer la Vierge Marie, qui est véritablement au-dessus de toutes les Louanges ? »
Nous en revenons ainsi à notre point de départ : De Maria, numquam satis, on ne dit jamais trop d’elle, on ne se tourne jamais trop vers elle, la Mère du Verbe incarné depuis son « Oui », on n’aime jamais assez celle qui proclame que toutes les générations la proclameront bienheureuse !
Et surtout, bien éloignés de ces débats qui concernent l’Église enseignante (le Saint-Père et les évêques, aidés des théologiens), il nous revient d’obéir en premier lieu à la demande du Ciel : honorer le Cœur immaculé de Marie par la prière et la pénitence, et ce, tout spécialement par notre chapelet quotidien et la dévotion des premiers samedis du mois.
Chanoine Adrien Mesureur,
ancien aumônier de l’école Notre-Dame-de-Fatima (près de Lille)
et responsable des retraites spirituelles de l’ICRSP à Loisy (près de Paris).
Retrouvez les premiers articles de cette série sur la dévotion au Cœur immaculé de Marie les 1ers samedis du mois :
>> à lire également : DOSSIER | Newman (1/3) : Qu’est-ce qu’un Docteur de l’Église ?






