L’exposition l Quand flamboyait La Toison d’or. Le Bon, Le Téméraire, Le Chancelier

Publié le 11 Fév 2022
L'exposition l Quand flamboyait La Toison d’or. Le Bon

À Beaune en Côte-d’Or, une exposition en trois lieux différents célèbre la splendeur de la Bourgogne entre 1376 et 1462 grâce au mécénat de ses trois personnalités que furent les ducs Philippe le Bon (1396-1467), son fils Charles le Téméraire (1433-1477) et leur chancelier Nicolas Rolin (1376-1462).

Philippe George, médiéviste belge et commissaire de l’exposition, conseille de commencer la visite par La Porte Marie de Bourgogne (Musée des Beaux Arts). On y découvre comment fut fondé l’ordre de la Toison d’Or en 1430 par Philippe le Bon à Brugges. De nombreux manuscrits et armoriaux sont présentés. Sont aussi évoqués par une carte les anciens Pays-Bas méridionaux face aux pays de Bourgogne qui, par le mariage de Philippe Le Hardi (1342- 1404) à l’héritière de Flandres, se trouvent réunis, montrant l’emprise progressive bourguignonne en Europe dès 1369. De très belles pièces d’orfèvreries, des tapisseries et des sculptures sont aussi données à contempler dont le reliquaire de Louis XI.

Au Musée de l’Hôtel Dieu ou Hospices de Beaune, la Salle des Pôvres a été transformée. Son fameux et splendide polyptyque du Jugement dernier de Rogier Van der Weyden (1399 ou 1400-1464), commandé par le Chancelier Nicolas Rolin et sa troisième et pieuse épouse, Guigone de Salins (1403-1470), a retrouvé sa place d’origine au-dessus de l’autel tandis que l’émouvant Christ de Piété (ou Piteux) a été descendu de sa console étant ainsi visible de près. On découvre par ailleurs des manuscrits, de superbes statues et un bel ornement liturgique provenant de Berne…

Enfin à l’Hôtel des Ducs de Bourgogne ou Musée du Vin, la fin de la guerre de Cent ans est évoquée par des vêtements militaires (côte de maille, armures, armes…).

Une grande page d’histoire magnifiquement illustrée !

Jusqu’au 31 mars 2022.

Hospices de Beaune, rue de l’Hôtel Dieu, 21200 Beaune. Tél. : 03 80 24 45 00. Ouvert tous les jours de 9h à 12h30 et de 14h à 18h30.
Hôtel de Bourgogne, 24 rue du Paradis, 21200 Beaune. Tél. : 03 80 22 08 19. Ouvert tous les jours de 10h à 13h et de 14h à 18h.
Porte Marie de Bourgogne, 6 bd Perpreuil, 21200 Beaune. Tél. : 03 80 24 56 92. Ouvert tous les jours de 10h à 13h et de 14h à 18h.

Catalogue : Quand Flamboyait la Toison d’Or. Le Bon, le Téméraire et le Chancelier Rolin (1376-1462), ouvrage collectif, Beaune Hôtel-Dieu, des Hospices Civils de Beaune, 252 p., 25 euros.

Photo : « Chaperon d’une chape de Lausanne », inspiré par Van der Weyden. Broderie en relief et application, soies d’or et polychromes. H. 55 x 55 cm, vers 1463. © Berne, Musée historique.
 
Celine Vicq

Celine Vicq

Ce contenu pourrait vous intéresser

À la uneCulture

Ermonia : Magnificat, une adaptation de René Bazin en court-métrage 

L'association de production cinématographique Ermonia s’est éprise de la noble ambition de faire éclore la beauté, en tissant des liens entre les trésors de l'Histoire, les splendeurs de la littérature et les échos du patrimoine. Ermonia présente son troisième moyen-métrage de quarante-cinq minutes : Magnificat, un voyage dans la Bretagne du début du XXe siècle.

+

ermonia magnificat
À la uneCulture

Catholics : fiction ou constat précoce ?

En 1973, un film anglais sortait sur les écrans. Catholics racontait l’histoire d’un monastère refusant les réformes de Vatican IV et décidant de continuer à dire la messe et à conférer les sacrements selon l’ancien ordo. Film prémonitoire ? Toute la tragédie de l’obéissance est ici dévoilée.

+

catholics 1823
À la uneCulture

L’exposition : Ribera. Ténèbres et Lumière

À Paris, le Petit Palais présente la première rétrospective des œuvres de Jose de Ribera (1591-1652). Peu connu du grand public, il fut pourtant en son temps un des principaux artistes de l’âge baroque. Considéré comme l’héritier du Caravage (1571-1610), ses contemporains décrivaient son travail « plus sombre et plus féroce ».

+

ribera
Culture

Il y a quatre-vingts ans, les Polonais tentaient de se libérer

Culture | La Pologne a connu deux occupations successives, allemande pendant la Seconde Guerre mondiale, puis soviétique à l’issue de celle-ci. Les Polonais avaient pourtant montré un farouche attachement à leur patrie, résistant pendant la guerre à travers différentes organisations clandestines – politique, militaire, scolaire, scoute, etc. – puis se soulevant en armes à Varsovie en 1944.

+

Warsaw Uprising by Chrzanowski Henio Roma 14828 2 polonais

Vous souhaitez que L’Homme Nouveau poursuive sa mission ?