À Paris, le charmant Musée de la Vie romantique présente une exposition consacrée aux héroïnes romantiques.
Qui sont-elles ? Des personnages réels issus de l’histoire (Marie Stuart) ou de la mythologie (Médée), mais aussi des femmes imaginées provenant de romans et de pièces de théâtre (Atala, Esmeralda, Roméo et Juliette…).
Partant de la mythologie ou d’événements historiques, les peintres et sculpteurs cherchent ces personnalités aux destins tragiques. Ainsi la mort de la courageuse Antigone, mais aussi celle de Cléopâtre, prétexte pour représenter un corps féminin nu et lascif, illustrent ces démarches artistiques… Plusieurs œuvres évoquent la vie de Jeanne d’Arc. Une touchante gravure d’Emmanuel Phélippes-Beaulieux (1829-1874) la montre en prison, méditant, tandis que Marie d’Orléans (1813-1839) la sculpte en armure, debout et en prière.
Directement sorties des romans de François-René de Châteaubriand, de Victor Hugo ou de Georges Sand, Atala, Esmeralda ou autres héroïnes inspirent les peintres Girodet (1767-1824) ou Eugène Delacroix (1798-1863)…
En ce siècle passé, le théâtre, l’opéra avec ses ballets attirent un public nombreux. Le dernier espace de l’exposition rappelle cet engouement en montrant des portraits de comédiennes ou de danseuses de renom. Une programmation sonore et audiovisuelle enrichit le parcours.
Une belle illustration de cette première moitié du XIXe siècle !
Jusqu’au 4 septembre 2022.
Musée de la Vie romantique, Hôtel Scheffer-Renan, 16, rue Chaptal, 75009 Paris. Tél. :01 55 31 95 67. Ouvert du mardi au dimanche de 10h à 18h. Fermé les lundis.
Photo : Angélique Genève-Rumilly (1789 -1849), La mort d’Antigone, 2ème quart XIXe siècle, huile sur toile, 80 x 115 cm, Grenoble, Musée de Grenoble © J.L. Lacroix.