L’Assemblée plénière d’automne s’est tenue à Lourdes du 5 au 10 novembre. Les évêques de France y ont adopté trois textes majeurs concernant l’accompagnement spirituel, la confession et le ministère des prêtres.
Lors de l’Assemblée plénière d’automne, tenue à Lourdes du 5 au 10 novembre 2024, les évêques de France ont franchi une étape importante dans leur réponse aux recommandations de la CIASE. Trois textes majeurs ont été adoptés : une charte pour l’accompagnement spirituel, des repères pour les confesseurs, et un cadre d’accompagnement pour le ministère des prêtres. Ces documents visent à prévenir les abus et à restaurer la confiance des fidèles. La charte pour l’accompagnement spirituel met en avant la liberté et la dignité des personnes accompagnées. Elle insiste sur la nécessité pour les accompagnateurs de respecter les limites de leur rôle, d’éviter tout abus de pouvoir ou emprise, et de ne pas confondre accompagnement spirituel et confession. Ces précisions, si elles paraissent évidentes, révèlent une réalité préoccupante : elles n’étaient pas toujours respectées dans le passé. Quant aux repères pour les confesseurs, ils rappellent des principes tout aussi essentiels, notamment le caractère absolu du secret sacramentel et l’importance d’une écoute bienveillante et respectueuse. Le document souligne que la confession ne doit jamais devenir un lieu de dépendance ou de contrôle, et invite les confesseurs à renvoyer les pénitents vers des professionnels compétents lorsqu’ils dépassent leurs propres compétences. Ces textes font écho à des principes fondamentaux. Pourtant, le fait qu’ils doivent être affirmés souligne les défaillances qui ont marqué certains aspects de la vie ecclésiale. Pourquoi ces règles n’ont-elles pas été respectées ? La question interpelle sur la formation et le discernement des prêtres. Le document sur l’accompagnement des prêtres entend répondre à des défis structurels : l’isolement, l’épuisement et l’absence de soutien concret. Il propose un cadre favorisant la formation continue, la supervision et la relecture régulière du ministère, tout en insistant sur la nécessité d’un soutien fraternel et spirituel. Parmi les mesures, on note l’importance donnée à la nomination des prêtres, qui doit tenir compte de leurs talents et de leur histoire personnelle, ainsi qu’à l’établissement d’entretiens réguliers entre l’évêque et chaque prêtre.
La formation au cœur des enjeux
Ces textes révèlent une préoccupation récurrente : la qualité de la formation dans les séminaires. Si les prêtres sont appelés à des responsabilités exigeantes, spirituellement et humainement, il est indispensable qu’ils reçoivent une préparation adaptée. Les…