Benoît XVI, une vie au service de l’Église

Publié le 19 Déc 2022

Benoît XVI, ici en 2006.

Peter Seewald, journaliste allemand revenu au catholicisme, a suivi depuis les années 1990 la trajectoire du pape émérite. Vient de paraître la traduction du second tome de sa biographie du pontife. Ce monumental ouvrage retrace la « carrière » d’ecclésiastique de Benoît XVI depuis ses années à Tübingen. On ne saurait être trop reconnaissant à l’abbé Clément Imbert, aumônier des francophones de Vienne (Autriche) pour son élégante traduction – en deux volumes, le second venant de paraître fin octobre – de la monumentale biographie (plus de 1 100 pages en allemand !) consacrée à Benoît XVI par Peter Seewald. Le journaliste allemand avait déjà rencontré à plusieurs reprises Joseph Ratzinger. De cette franche et respectueuse collaboration sont nés des ouvrages d’entretiens bien connus où le préfet puis le Pape livrait périodiquement, avec sa clairvoyance coutumière, ses réflexions sur l’Église et sur le monde : Le Sel de la terre (1995), Voici quel est notre Dieu (2005), Lumière du monde (2010), et ce jusqu’aux Dernières Conversations (2016). De nouvelles rencontres avec le Pape émérite ont permis à Peter Seewald de nous offrir une riche biographie, dotée d’un index abondant, où c’est toute la vie de Joseph Ratzinger qui se voit reprise et resituée dans son contexte non seulement ecclésial mais aussi historique et même intime. Une histoire contemporaine, tragique – une histoire allemande –, qui a laissé des traces : l’auteur montre, par exemple, comment l’aversion d’un grand magazine d’Outre-Rhin pour le pape Ratzinger s’enracine dans les opinions de jeunesse, anticatholiques – car nazies – de certains de ses journalistes… Une histoire parfois étonnante : on y apprend aussi que le courageux évêque de Münster, le cardinal von Galen, s’est vu proposer le poste de chef du gouvernement civil dans la zone d’occupation britannique au lendemain de la capitulation, tout simplement parce que l’Église catholique était, aux yeux des vainqueurs, l’institution la moins compromise avec le régime défunt et la plus propre à rebâtir le pays sur de nouvelles bases… Benoît XVI, Une vie complète donc et prolonge l’autobiographie de Joseph Ratzinger, Ma vie, 1927-1977, qui s’interrompait avec sa nomination…

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abbé Éric Iborra

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