Le 9 juin prochain auront lieu les élections européennes, alors que les nationalismes semblent monter dans les sondages partout en Europe.
Les citoyens des pays membres de l’Union européenne vont voter le 9 juin pour élire le Parlement. C’est l’affolement à gauche et dans l’establishment politico-médiatique : partout les nationalistes montent dans les sondages. En France, le Rassemblement national arrive en tête. Devant même le parti présidentiel qui s’est arrogé le titre de « Renaissance ». Il faut d’abord tailler en pièces un slogan clamé par Emmanuel Macron pendant la campagne présidentielle de 2022 : « le nationalisme c’est la guerre ». Ces mots sont démentis par les faits : le président de la République est plus porteur de l’idée de guerre que n’importe qui en France en ayant suggéré la possibilité d’envoyer des troupes françaises au sol en Ukraine. Au passage, une idée repoussée avec sagesse par le président Volodymir Zelensky. Il faut aussi dire l’opposition faite entre nationalisme et patriotisme ne tenant pas. C’est un jeu de mots, nationalisme et patriotisme signifiant la même chose. On aime son pays, jusqu’à risquer sa vie pour le défendre, ou on ne l’aime pas. Point. La seule différence à établir est entre nationalisme et ultra-nationalisme, le second, en situation de force, pouvant engendrer une volonté de conquête aux dépens des autres pays. Grâce à Dieu, un tel discours n’apparaît pas chez les partis nationalistes français. Dans le débat d’idées, plus que jamais, deux camps se font face : la gauche et la droite. Les tenants de la première s’inscrivent dans la logique d’une Union européenne aux normes de plus en plus oppressantes. Ceux de la droite veulent au contraire une évolution vers une forme d’Europe des nations. De façon révélatrice, François-Xavier Bellamy, tête de liste des Républicains, va jusqu’à dire : « Il faut reconstruire une Europe qui donne à nos démocraties les moyens de maîtriser leur destin. » De manière symptomatique, la droite héritière du RPR adopte une ligne plus proche des nationalistes parce que plus en adéquation avec les demandes de la majorité des Français. De leur côté, les partis nationalistes ne remettent plus en question l’existence de l’Union. À gauche, au contraire, on rame à contre-courant. Raphaël Glucksmann, pour ce qui reste des socialistes, se veut comme la tête de la liste la plus « europhile ». Il souhaite une Europe assimilatrice, l’Europe rouleau-compresseur des cultures nationales, l’Europe qui plie sous les normes.…