États-Unis : Donald Trump, et maintenant ?

Publié le 26 Nov 2024
trump vance

Donald Trump et son vice-président : le sénateur J.D. Vance.

L’Amérique a retrouvé le président Donald Trump pour un deuxième mandat, après une campagne et des élections agitées. Il n’aurait pas pu gagner sans les catholiques (22 % de la population), qui ont voté pour lui, malgré son discours peu clair sur la vie. Reportage.

  La victoire de Donald Trump a rendu l’espoir à une majorité d’Américains accablés depuis quatre ans par l’omniprésente idéologie woke, les millions d’immigrés illégaux et la dégringolade économique. L’ex-président honni par la gauche a réussi à rassembler beaucoup d’électeurs de tous les horizons, dont une proportion exceptionnelle de catholiques : 58 %. Non sans compromis sur la défense de la vie.

Une évidence ?

Il ne suffit pas de crier « Hitler ! » contre son adversaire et de prôner l’avortement sans frein pour gagner. Kamala Harris l’a appris à ses dépens le 5 novembre. Après avoir retiré de la course le sénile Joe Biden, le parti démocrate avait misé précipitamment sur sa vice-présidente de 60 ans (femme et noire) pour entraîner derrière elle les foules de progressistes : « Harris/Walz obviously » (à l’évidence), proclamaient les panneaux sur les pelouses des bien-pensants. Les gros médias, derrière Kamala à 100 %, se congratulaient déjà mutuellement. Le tour était joué. La réputation de Trump, ce lourdaud « sexiste, raciste, criminel », ce « dictateur » de 78 ans, suffirait à répugner les électeurs. Erreur majeure. Le coriace businessman qui a passé des décennies à construire, innover, négocier, puis quatre ans (2017-2021) à la Maison Blanche à fuir les guerres, protéger les enfants à naître, réduire le coût de la vie, avant de consacrer ces derniers mois à écouter les Américains sur le terrain, a été harcelé sans répit pour ses positions anti-mondialistes, « anti-planète », « anti-transgenre ». Ses ennemis ont tout tenté pour le jeter en prison. Il a failli être assassiné deux fois.

Une large victoire

Pourtant, l’oreille guérie, le revoici. Il a même gagné très largement, avec 312 grands électeurs (il en fallait 270), dont la totalité des sept États-clés, et 3 millions de voix de plus que Kamala. Incapable d’articuler un plan d’action en dehors de « la même chose que Biden » et « mon corps, mon choix », elle a été rejetée. Les catholiques en particulier se sont méfié de cette exaltée qui voulait contraindre tous les hôpitaux et médecins du pays, sans exception pour cas de conscience, à pratiquer avortements et mutilations transgenres. De plus, en tant que…

Pour continuer à lire cet article
et de nombreux autres

Abonnez-vous dès à présent

Armelle Signargout | Notre correspondante aux États-Unis

Ce contenu pourrait vous intéresser

International

La France, cible de l’Iran

Le 22 octobre, on apprenait la libération conditionnelle de Mahdieh Esfandiari sur décision du tribunal, contre l’avis du procureur. Cette Iranienne, lacée en détention provisoire le 28 février, sera jugée en janvier prochain pour apologie du terrorisme.

+

iran
InternationalBioéthique

Abolition de la GPA : une semaine historique à l’Onu

Dans un rapport du 1er octobre, Reem Alsalem, rapporteur spécial des Nations unies sur la violence contre les femmes et les filles, a qualifié la gestation pour autrui de « forme d’esclavage moderne », et appelé à l’adoption d’un instrument international juridiquement contraignant interdisant la GPA « sous toutes ses formes ». 

+

gpa
International

Ce que l’Europe et l’Amérique doivent à l’Espagne. Entretien avec Marcelo Gullo (2/2)

Entretien partie 2 | Le 7 octobre, l'historien et politologue argentin Marcelo Gullo Omedeo publiait son dernier ouvrage, Lepanto : Cuando España salvó a Europa (Lépante. Quand l'Espagne a sauvé l’Europe). À cette occasion, Arnaud Imatz, docteur en sciences politiques et hispaniste, s’est entretenu avec l’auteur sur l’apport de l’Espagne dans l’histoire de l’Europe et des Amériques.

+

Espagne
International

De l’Europe à la Chine : la tyrannie des algorithmes

De l’agriculture au terrorisme, en passant par la pédophilie, l’intelligence artificielle et les algorithmes commencent déjà à prendre le pas sur la surveillance humaine. Une tyrannie qui va remettre en cause les relations et les échanges mondiaux et donc l’activité locale et nationale.

+

chine algorithme