L’Amérique a retrouvé le président Donald Trump pour un deuxième mandat, après une campagne et des élections agitées. Il n’aurait pas pu gagner sans les catholiques (22 % de la population), qui ont voté pour lui, malgré son discours peu clair sur la vie. Reportage.
La victoire de Donald Trump a rendu l’espoir à une majorité d’Américains accablés depuis quatre ans par l’omniprésente idéologie woke, les millions d’immigrés illégaux et la dégringolade économique. L’ex-président honni par la gauche a réussi à rassembler beaucoup d’électeurs de tous les horizons, dont une proportion exceptionnelle de catholiques : 58 %. Non sans compromis sur la défense de la vie.
Une évidence ?
Il ne suffit pas de crier « Hitler ! » contre son adversaire et de prôner l’avortement sans frein pour gagner. Kamala Harris l’a appris à ses dépens le 5 novembre. Après avoir retiré de la course le sénile Joe Biden, le parti démocrate avait misé précipitamment sur sa vice-présidente de 60 ans (femme et noire) pour entraîner derrière elle les foules de progressistes : « Harris/Walz obviously » (à l’évidence), proclamaient les panneaux sur les pelouses des bien-pensants. Les gros médias, derrière Kamala à 100 %, se congratulaient déjà mutuellement. Le tour était joué. La réputation de Trump, ce lourdaud « sexiste, raciste, criminel », ce « dictateur » de 78 ans, suffirait à répugner les électeurs. Erreur majeure. Le coriace businessman qui a passé des décennies à construire, innover, négocier, puis quatre ans (2017-2021) à la Maison Blanche à fuir les guerres, protéger les enfants à naître, réduire le coût de la vie, avant de consacrer ces derniers mois à écouter les Américains sur le terrain, a été harcelé sans répit pour ses positions anti-mondialistes, « anti-planète », « anti-transgenre ». Ses ennemis ont tout tenté pour le jeter en prison. Il a failli être assassiné deux fois.
Une large victoire
Pourtant, l’oreille guérie, le revoici. Il a même gagné très largement, avec 312 grands électeurs (il en fallait 270), dont la totalité des sept États-clés, et 3 millions de voix de plus que Kamala. Incapable d’articuler un plan d’action en dehors de « la même chose que Biden » et « mon corps, mon choix », elle a été rejetée. Les catholiques en particulier se sont méfié de cette exaltée qui voulait contraindre tous les hôpitaux et médecins du pays, sans exception pour cas de conscience, à pratiquer avortements et mutilations transgenres. De plus, en tant que…