« Homme et femme Il les créa » : les différences voulues par Dieu

Publié le 05 Août 2014
"Homme et femme Il les créa" : les différences voulues par Dieu L'Homme Nouveau

« Homme et femme Il les créa »… mais différents. Cette différence implique une complémentarité qui doit être bien comprise pour une vie de couple harmonieuse.

Aujourd’hui, plus que jamais, alors que la « théorie du Gender » envahit les manuels scolaires, il est important de connaître précisément ce que Dieu a inscrit de spécifique en l’homme et ce qu’il a inscrit de spécifique en la femme et dans sa loi naturelle, pour qu’ils soient complémentaires, et non deux identités juxtaposées, comme le seraient deux amis du même sexe. Leurs rôles étant bien distincts dans le plan de Dieu, il est donc normal qu’ils soient « dotés » de deux fonctionnements différents, pour se compléter et cela non seulement physiquement, mais aussi psychologiquement, intellectuellement et spirituellement, même s’ils sont égaux en dignité devant Dieu.

Arrêtons-nous aujourd’hui sur l’un de leurs besoins fondamentaux.

Force est de constater que sous toutes les latitudes et à toutes les époques, ce qui meut l’homme, c’est surtout l’honneur et la recherche de son plaisir. Quand il guerroie et qu’il chasse, l’homme, le chevalier, y trouve naturellement honneur et plaisir. Le moteur de la femme est tout à fait autre : sous toutes les latitudes, dans toutes les civilisations, le « moteur de la femme », ce qui est sa plus grande joie, c’est avant tout de pouvoir rendre heureux ceux qui sont autour d’elle. Disons avec Gina Lambroso (1) que la femme est altérocentrique : son centre, c’est « les autres ». Et elle est douée de beaucoup d’intuition pour sentir ce qu’elle pourrait faire pour les autres. Selon sa nature, elle est tellement centrée sur les autres (sauf vice d’égoïsme patent) qu’elle n’a pas autant d’intuition pour elle-même, et qu’elle a donc besoin de s’appuyer sur un autre pour son propre équilibre.

S’appuyer sur le mari

De plus, comme elle sent ce qu’il faudrait faire, par intuition prioritairement, et non d’abord par raisonnement, elle n’est pas toujours sûre d’elle. D’où sa nécessité de s’appuyer sur un être qui ne soit pas aussi altérocentrique qu’elle : pour être un point d’appui solide, l’homme est plutôt égocentrique (pas au sens moral du terme) ; c’est ce qui lui donne sa stabilité.

Ainsi la femme qui se met sous la protection de son mari l’honore et trouve la sécurité qui lui est nécessaire !
Évidemment, l’homme doit se comporter de manière honorable pour être à la hauteur de cet honneur auquel il aspire et ne pas se laisser aller à l’égoïsme.

Remarquons que les neurosciences nous expliquent physiologiquement pourquoi la femme est plus intuitive que l’homme. Sans rentrer dans des considérations médicales qui dépassent le cadre de cet article, il est intéressant de savoir que les deux hémisphères du cerveau humain, notre « hémisphère intuitif » (le droit chez la plupart) et notre « hémisphère conscient » (le gauche chez la plupart) sont reliés par un conduit qui s’appelle le corps calleux. Or le corps calleux de la femme est beaucoup plus large que celui de l’homme : la femme a donc la faculté de passer très facilement d’un hémisphère à l’autre, ce qui lui permet d’être très intuitive, alors que l’homme qui raisonne reste beaucoup plus dans son « hémisphère conscient » : il est plus « déconnecté de l’intuition » mais en contrepartie, il peut aider la femme à mettre « ses idées en place » dans un dialogue constructif.

Puisque l’homme est mû prioritairement par l’honneur, il a besoin d’entendre des « paroles valorisantes » de la part de son épouse. Rien n’est plus destructeur pour lui que les reproches incessants, les récriminations acerbes. Un homme pourra porter le poids d’une famille avec d’autant plus d’aisance qu’il sera mis à l’honneur, sinon cela l’écrasera, car répétons-le, il n’est pas naturellement tourné vers les autres.

Le dialogue nécessaire

Puisque la femme recherche la sécurité, elle doit pouvoir être écoutée par son mari. Elle a donc besoin « de moments privilégiés en tête à tête » très régulièrement. Rien n’est plus destructeur pour elle que l’absence de dialogue, de communication. Une femme qui se sent en sécurité et aimée, sera capable de beaucoup de sacrifices et cela dans la joie, ce qui est indispensable pour que la famille soit équilibrée.

Lorsque ces besoins fondamentaux sont comblés par leur juste attitude réciproque, l’homme peut être vraiment homme (ni macho, ni mauviette) et la femme vraiment femme (ni féministe, ni dominée) ; chacun peut s’épanouir dans tous les domaines et donner sa pleine mesure : il n’y a pas de domination, ni de supériorité de l’un sur l’autre, mais une véritable complémentarité, où l’homme, chef de famille, donne la sécurité à la femme qui peut être alors sa précieuse collaboratrice.

Ainsi les époux vont pouvoir se forger l’un par l’autre, l’un avec l’autre, l’un pour l’autre et seront capables d’assumer leur rôle respectif dans la famille et dans la société.

Croître et Progresser Ensemble-N.-D. de Cana  croitreetprogresserensemble.com

1. Dans L’âme de la femme, Payot, 1952, 398 p.

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