Dans la nuit du 13 au 14 avril, l’Iran lançait une offensive aérienne contre Israël avec une nuée de drones et plus de cent missiles de longue portée. Cette attaque visait des cibles militaires mais n’a pas fait de dégâts, alors qu’elle faisait suite à un premier raid israélien meurtrier le 1er avril.
Dans la nuit du 13 au 14 avril, l’Iran lançait une offensive aérienne contre Israël. Une nuée de drones, destinée à saturer les défenses anti-aériennes, a d’abord été envoyée. Puis 115 à 130 missiles de longue portée ont été tirés. Cette attaque visait principalement la base aérienne de Nevatim. Les dégâts infligés à Israël sont mineurs. Seuls neuf missiles sont parvenus à franchir les frontières israéliennes et si les images satellite révèlent quatre cratères dans le périmètre de Nevatim, aucune structure n’a été touchée. Cependant, et sur cela la presse française est restée discrète, les Iraniens ont visé principalement, uniquement même, semble-t-il, des cibles militaires. Surtout, Téhéran répondait à un raid israélien mené le 1er avril contre le consulat iranien à Damas (Syrie), qui a tué 13 personnes dont au moins un général du corps des Gardiens de la Révolution. Pour preuve, la base de Nevatim, la cible, abrite l’escadron Adir, l’unité de F-35 qui a effectué l’attaque. Or cette dernière, menée contre une enceinte diplomatique et en rupture avec les règles internationales, n’a pas suscité beaucoup d’émoi en Occident. Un peu comme si, aux yeux de celui-ci, Israël avait tous les droits dans les pays voisins. Pour autant, disons-le, cela ne fait pas de l’Iran un pays angélique. Au nom de la religion, les ayatollahs y exercent une gouvernance oppressive, de plus très pénalisante pour les femmes. Il est aussi un fauteur de troubles à l’étranger en manipulant des mouvements subversifs comme le Hezbollah au Liban ou les Houthis au Yémen. Enfin, principal soutien du Hamas, il est impliqué dans l’attaque du 7 octobre dernier qui a pris pour cible des centaines de civils en Israël. Cette agressivité entre Israël et l’Iran surprend quand on visite le pays des Perses. En effet, il n’est pas de nation musulmane plus éloignée de la cause palestinienne et, surprise, aussi judéophile que les Iraniens. Alors pourquoi cette animosité ?
Rapprochés par le monothéisme
Il faut d’abord savoir qu’il existait une proximité entre les Perses, les ancêtres des Iraniens, et les Juifs, remontant à l’exode de ces derniers…