Poursuivie avec son époux Ferdinand par une tenace légende noire, la reine Isabelle la Catholique a malgré tout été déclarée « servante de Dieu » par Paul VI en 1974. Et le processus de béatification est en cours. Explications avec Don José Luis Rubio Willen le président de la Commission pour la béatification de la souveraine. Le 16 janvier dernier l’archevêque de Valladolid (1) a proposé de relancer les travaux en vue de la béatification d’Isabelle la Catholique. Pour quelles raisons ? Le procès de béatification n’a jamais été réellement interrompu, il a toujours continué lentement mais sûrement. L’archevêque de Valladolid a insisté sur la nécessité d’encourager les travaux de la Commission à un moment où se produisent des phénomènes tels que la révision de l’histoire à partir des idéologies d’annulation et l’émergence de processus identitaires liés à l’indigénisme. Ce processus a été ouvert en 1967 avec différentes étapes. La première a été une étude historique de vingt volumes réalisée par don Vicente Rodriguez Valencia avec un groupe d’historiens et de penseurs. Don Luis Suarez est l’un des plus remarquables de ces premières années. Après le décès de don Vicente Rodriguez Valencia, don Vicente Vara Sanz a pris la suite des travaux. Cette deuxième étape a marqué l’approfondissement du dossier en élargissant le nombre de penseurs et la « Positio » a été envoyée à Rome. À aucun moment il n’y a eu de problèmes dans le processus. Dans la procédure de béatification, il y a toujours la nécessité d’un signe de la providence par un miracle. Nous en avons eu un à ce moment-là : la guérison du père Duran d’un cancer. À partir de ce moment, la dévotion à la sainteté de la servante de Dieu Isabelle a grandi davantage chaque jour. Au décès de M. Vicente Vara Sanz, j’ai été nommé pour prendre la suite comme président de la Commission. Il était désormais temps de diffuser une dévotion populaire afin de faire connaître la sainteté d’Isabelle la Catholique. Tout est en ordre et il n’y a jamais eu de problème. Le moment de l’opportunité ecclésiale est maintenant attendu pour que le Saint-Père la nomme vénérable et bienheureuse. Les pas de la Commission ont toujours été continus. Cette troisième étape, que je dirige, consistera à magnifier la dévotion populaire à Isabelle, déjà très répandue dans le monde entier. Quelle figure représente-t-elle aujourd’hui pour les fidèles…
2024, l’année de l’Occident détrôné
Décryptage | Cette année 2024 a marqué un pas supplémentaire dans le recul de l'Occident au Moyen-Orient, place laborieusement acquise au cours du XIXe siècle. De son côté, la Chine prend indubitablement la place des États-Unis, brandissant les intérêts en lieu et place des droits de l'homme.