Le 22 octobre, on apprenait la libération conditionnelle de Mahdieh Esfandiari sur décision du tribunal, contre l’avis du procureur. Cette Iranienne, lacée en détention provisoire le 28 février, sera jugée en janvier prochain pour apologie du terrorisme.
Le 22 octobre, on apprenait la libération conditionnelle de Mahdieh Esfandiari, une citoyenne iranienne arrêtée en France neuf mois plus tôt. Elle est « soupçonnée » d’apologie du terrorisme et devrait passer en jugement en janvier prochain.
Mahdieh Esfandiari avait été arrêtée le 28 février, alors qu’elle allait embarquer dans un avion pour l’Iran. Elle avait alors été placée en détention provisoire. Cependant, une certaine opacité entourait son dossier.
Ainsi, le 10 mars, tout à fait dans son rôle, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères iranien signalait que, contrairement aux usages, il était sans nouvelles de sa ressortissante. À nouveau, le 7 avril, il se disait dans l’ignorance des raisons de son arrestation.
Otages entre les mains du régime
On ne pouvait s’empêcher de faire le rapprochement avec deux autres arrestations, en Iran cette fois-ci et conduites par les autorités de la République islamique, celles de Cécile Kohler et de Jacques Paris, deux enseignants français accusés d’espionnage depuis 2022. Comme une vingtaine d’autres Occidentaux détenus en Iran, ils font clairement figure d’otages entre les mains du régime des mollahs qui cherche à exercer des pressions sur nos pays.
Au premier degré, nous pouvions ressentir une certaine satisfaction, voyant nos autorités répondre coup pour coup aux manigances de Téhéran. À la réflexion, pourtant, la méthode ne nous apparaît pas comme étant la meilleure.
D’abord parce que cela revient à se comporter comme un régime dont nous réprouvons les manières de faire. Ensuite, parce que cela ne sert à rien. À plusieurs reprises, la République islamique s’est montrée prête à sacrifier ses gens. Aussi, exercer sur elle une forme de chantage aux otages, fût-ce sans l’avouer, n’a-t-il aucun effet.
Cela dit, que reproche-t-on exactement à Mahdieh Esfandiari ?
Sur ses comptes de deux réseaux sociaux (X et Telegram), elle faisait « l’apologie des attentats commis en Israël le 7 octobre 2023, provoquant à des actes de terrorisme et injuriant la communauté juive », nous dit-on.
On reconnaît là la tonalité des accusations…







