Décédé quatre ans seulement après avoir fondé la nouvelle congrégation bénédictine de la Pierre-qui-Vire, le Père Jean-Baptiste Muard (1809-1854) n’a guère eu le temps de transmettre à ses fils spirituels son intuition. Elle transparaît pourtant à travers les divers écrits et correspondances de ce prêtre qui fut pour beaucoup un saint. Ordonné en 1934 pour le diocèse d’Auxerre, il fonda tout d’abord une communauté de prêtres dévoués aux missions diocésaines. Puis, suite à une injonction du Christ, il fonda les bénédictins du Cœur Sacré de Jésus et du Cœur immaculé de Marie, à la Pierre-qui-Vire. En ces temps troublés de la fin du XIXe siècle (mais que dirait-il aujourd’hui !) il eut l’intuition de fonder un monastère de moines qui prieraient, se sacrifieraient pour le monde mais se feraient également évangélisateurs pour rappeler aux hommes le droit chemin du Salut. Prière, humilité, obéissance, mortification ne sont pas de trop pour le salut des âmes. Présentés sous forme d’entretien par un moine de l’abbaye Sainte-Madeleine du Barroux, « petite-fille » de la Pierre-qui-Vire, ces propos touchent l’âme et invitent au zèle missionnaire.
Un moine bénédictin, La pensée monastique du Père Muard, Éd. Sainte-Madeleine, 184 p., 12 €.