Le bien-fondé de l’école hors contrat

Publié le 02 Nov 2015
Le bien-fondé de l’école hors contrat L'Homme Nouveau

40 000 enfants de France sont scolarisés dans une école hors contrat ! Les parents, souvent effarés des désordres, de l’ambiance et même du contenu de l’enseignement officiel (Condorcet n’a-t-il pas voulu l’école d’État pour faire des « citoyens » et arracher les enfants à l’influence « néfaste » de leurs parents), n’ont d’autres ressources que de créer une école. Les parents sont en effet, de par l’ordre naturel, responsables de leurs enfants : ils en ont la charge, ils répondent d’eux, ils supportent les conséquences. Mais ils ne peuvent concourir seuls au bien complet de leurs membres et particulièrement de leurs enfants. Même si l’éducation se fait dans la famille, ils ont besoin d’auxiliaires, car ils n’ont pas tous les moyens pour parvenir au développement total de leurs enfants. L’école est une composante de cette éducation.

Tout pour le bien commun

Au départ de toute création, une volonté commune de concourir à un bien commun au service des familles anime les parents, les professeurs, la direction… Dans une école hors contrat, on a le choix des programmes, de la pédagogie, du recrutement des maîtres. Ce ne saurait être une école de Jules Ferry avec un crucifix en plus !

La direction a sa raison d’être dans la fonction de gouvernement, pour ne pas perdre de vue le bien commun. Comme le jardinier qui enlève les mauvaises herbes, la direction a pour but de corriger, rectifier… tout écart qui éloignerait du but. Le but commun est réalisé sous forme d’une offre faite aux familles, afin que celles-ci sachent ce à quoi s’engage l’institution à laquelle elles confient leurs enfants. Pour garder cette unité la direction s’appuie sur le projet pédagogique, qui doit faire concourir toutes les actions des différents membres de la communauté à ce bien. Les parents sont les premiers bénéficiaires de ce service ; l’école ne donne pas toute l’éducation, mais contribue à aider les parents dans cette tâche dont ils sont responsables. C’est par délégation que l’institution prend en charge une partie de l’éducation.

Le rôle du directeur

Le directeur est responsable du recrutement des professeurs, d’où la confiance qui doit régner entre la direction et des professeurs compétents, mais aussi la formation pédagogique qui doit être proposée aux professeurs par la direction pour que l’enseignement soit conforme au projet pédagogique.

Il est important d’associer le plus souvent possible les parents (et tout particulièrement le père) en cas d’indiscipline, insolence, négligence… rencontrées dans la scolarité de leur enfant. La collaboration du père est une exigence fondamentale, (parce que pour l’enfant, la plupart du temps, « Maman elle est gentille »). Le père incarne l’autorité ; c’est lui qui l’a déléguée aux professeurs. Le directeur doit veiller à ce que les relations entre parents et enseignants soient vivantes, confiantes, bienveillantes

Le Conseil d’administration (CA) est constitué souvent par des parents d’élèves ou des anciens parents d’élèves, mais pas nécessairement. Ils sont bénévoles, et donnent avec beaucoup de générosité de leur temps et de leurs compétences. C’est ce Conseil qui fixe les grandes orientations et la stratégie de l’institution. Il appuie et soutient le directeur dans sa tâche de gouvernement tant auprès des élèves que des parents et des professeurs. Le CA a délégué au directeur le fonctionnement opérationnel de l’institution mais reste toutefois responsable. Les liens de confiance entre le directeur et le CA doivent être très étroits.

Comme toute communauté, une école hors contrat reste vivante, faite de liens d’amitié et d’estime réciproques.

L’enfant a besoin d’un cadre précis et bienveillant pour maintenir sa joie et sa soif d’apprendre. La « Fondation pour l’école » (www.fondationpourlecole.org) aide à définir ce cadre et à former les maîtres. L’association « Croître et progresser ensemble » (www.croitreetprogresserensemble.com) propose des ateliers pédagogi­ques pour les enseignants de tous niveaux et pour les parents, à Lyon, mais aussi anime des journées pédagogiques dans votre région sur demande.

Ce contenu pourrait vous intéresser

À la uneCulture

Nefarious : un thriller psychologique et spirituel qui interroge le mal

Avec Nefarious, Chuck Konzelman et Cary Solomon signent un thriller aussi dérangeant que captivant, où la tension psychologique se double d’une profonde réflexion spirituelle. Entre psychiatrie et possession, science et foi, ce huis clos oppressant interroge la réalité du mal dans nos sociétés modernes et invite à une remise en question troublante des certitudes contemporaines.

+

@saje
Culture

Alphonse Dupront, « historien secret »

Émile Poulat soulignait que l’œuvre d’Alphonse Dupront (1905-1990) se tient « à mi-chemin de l’histoire et de la théologie ». Il fut l’historien des « dévotions chrétiennes de longue durée » : la croisade, les pèlerinages lointains ou proches. Le nouvel ouvrage qui paraît, Des pèlerinages, n’est pas un livre pensé et écrit d’affilée, c’est un recueil de textes et de documents où l’expérience personnelle.

+

lourdes pèlerinages Dupront
CultureLectures

La société traditionnelle et ses ennemis

Récemment traduite en français La Société traditionnelle et ses ennemis, du philosophe espagnol José Miguel Gambra, présente les principes de la philosophie politique traditionnelle et leur pertinence. Son éditeur français, Philippe de Lacvivier, en dit plus.

+

General Tristany carlistas de Gerona scaled e1745402033820 tradition
Culture

Father Brown : un étonnant petit prêtre détective

Concours Jeunes Talents 2025 | Né de l’imagination de l’écrivain G.K. Chesterton, avant même sa conversion au catholicisme, le personnage du Father Brown met en scène un prêtre catholique aux dons de détective et qui trouve dans le secret du confessionnal la parfaite connaissance du cœur humain. Pour son Concours Jeunes Talents 2025, L'Homme Nouveau vous propose d'écrire une enquête à la manière de G.K. Chesterton.

+

père brown father brown