Le musée du Louvre propose une exposition consacrée à l’ensemble de la carrière du peintre Jacques-Louis David (1748-1825) jusqu’au 26 janvier 2026. Cette retrospective est rendue possible par l’exceptionnelle collection que possède le musée.
Au musée du Louvre, une vaste rétrospective met à l’honneur Jacques-Louis David (1748- 1825) à l’occasion du bicentenaire de sa mort.
Suivant un parcours chronologique, l’exposition donne à voir ses débuts qui furent difficiles. Il échoua quatre fois au grand prix de l’Académie et tenta de se suicider. Cherchant sa voie, il est au départ inspiré par Fragonard. Ses teintes lumineuses et l’aspect « bouillonnant » de ses compositions, La Mort de Sénèque (1173), refusée au Grand Prix, reflètent cette admiration. Un séjour à Rome lui révèle Caravage mais plus encore les cycles antiques dont sa peinture porte de grandes influences.
Ses nombreuses et monumentales productions, révèlent une main sûre et un sens de la composition époustouflant. Immense travailleur, à son retour de Rome où il séjourne 5 ans (1780-1785), il crée un atelier à Paris. Sa peinture a une dimension parfois théâtrale mais aussi politique (Le Serment du Jeu de Paume, 1791-1972, fragment inachevé). Ami de Robespierre, il est en effet très engagé dans la Révolution.
L’originale de sa toile si célèbre et brillante de Marat assassiné, 13 juillet 1793 a été prêtée par les musées royaux de Belgique. C’est l’un de ses chefs-d’œuvre. Alors que sa peinture d’histoire a souvent quelque chose d’austère et froid, cette toile nous bouleverse par sa puissance expressive. Elle est ici confrontée aux habiles copies qu’en firent ses élèves.
Il a vécu sous six régimes politiques et a voté la mort du roi Louis XVI.
Humainement il ne fait pas l’unanimité. Dans sa biographie de Marie-Antoinette, Stefan Zweig le décrit comme « l’une des âmes les plus viles en même temps que l’un des plus grands artistes de l’époque » (…). « Type de l’éternel transfuge qu’attire la puissance, courtisant ceux qui triomphent, sans pitié pour les vaincus, il peint les vainqueurs à leur couronnement et les victimes sur le chemin de l’échafaud. »
Les Sabines, terminé en 1799, est un appel à la réconciliation entre les Français pour achever l’œuvre de la Révolution, commentent les commissaires de l’exposition. Elles s’interposent en effet entre leurs frères et leurs époux, participant peut-être à adoucir certains regards sur la personnalité controversée de cet artiste.
Ce parcours très dense – une centaine de toiles se succède –, bien lisible – les œuvres sont accessibles à nos yeux – est un véritable témoignage sur une période de transformation profonde de la France.
À ne pas manquer !
Du 15 octobre 2025 au 26 janvier 2026
Paris, Musée du Louvre, Hall Napoléon.
Ouvert de 9h à 18h lundi, jeudi, samedi et dimanche. De 9h à 21h mercredi et vendredi.
Fermé le mardi.
(Photo : Jacques-Louis David, Les Sabines, 1799. Huile sur toile, h. 385 ; l. 522 cm. Paris, musée du Louvre © GrandPalaisRmn (musée du Louvre) / Mathieu Rabeau / Sylvie Chan-Liat.)
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