L’exposition : La Chine des Tang, une dynastie cosmopolite (VIIe-Xe siècle)

Publié le 24 Jan 2025
chine

Personnage en prosternation, Dynastie Tang (618-907), VIIIe siècle. Terre cuite peinte. Découvert en 2002, Ziwei Garden City, Xi’an (Shaanxi). Xi’an, institut d’archéologie du Shaanxi © Institut d’archéologie de la province du Shaanxi (musée d’archéologie du Shaanxi).

Le Musée Guimet présente jusqu’en mars une exposition exceptionnelle sur la Chine, dans le cadre d’un partenariat avec Art Exhibitions China, ainsi qu’une immersion dans l’histoire du Kazakhstan.

 

À Paris, le musée Guimet met à l’honneur la Chine et le Kazakhstan. La Chine des Tang, une dynastie cosmopolite (VIIe-Xe siècle). Cette exposition s’inscrit dans le cadre des célébrations du soixantième anniversaire des relations diplomatiques entre la France et la Chine.

Passant le large seuil d’une porte et accueilli par le son d’un tambour, le public est invité à un véritable voyage « au cœur même de la vie des hommes et des femmes de la société des Tang », commente Yannick Lintz, présidente du Musée national des Arts asiatiques-Guimet. Ainsi, une magnifique succession de sculptures en terre cuite représentant des fonctionnaires, des militaires, des chameaux et des chevaux est donnée à découvrir. Puis on entre dans la ville de Chang’an (« Longue Paix »), ancêtre de Xi’an, qui est alors une capitale aux mille merveilles. Elle est évoquée par des extraits d’une web-série, adaptée d’un roman de Ma Boyong. Des images aux couleurs chatoyantes avec ses différents quartiers rendent cette présentation très vivante. À cette époque, c’est la ville la plus peuplée du monde devant Byzance ou Bagdad. Carrefour des routes de la soie, elle a une dimension cosmopolite importante, diffusant sa culture et recevant celles d’autres contrées tant sur le plan matériel que spirituel.

Plus de 200 œuvres provenant d’une trentaine d’institutions muséales chinoises se déploient le long du parcours couvrant une période de 300 ans.

L’art du thé, les vêtements, les coiffures, la musique et la danse, la poésie sont évoqués par des personnages en terre cuite, des bijoux de toute beauté, des pièces d’orfèvrerie, des manuscrits…

Superbe !

À l’étage, Kazakhstan, Trésors de la Grande Steppe invite le visiteur à découvrir un pays lointain peu connu en France. De taille modeste, dans une scénographie originale, c’est un aperçu de son histoire qui est présenté. Allant du 3e millénaire avant notre ère au XVIIIe siècle, cinq chefs d’œuvre sont exposés sur un fond d’images de splendides paysages de ce carrefour des routes de la soie, traversés par des peuples nomades depuis des temps très anciens. Le Penseur de Tobyl, pierre sculptée autour du 3e millénaire av. J.C. et, le Chapan de Kazybek biy Keldibekulyou (vêtement de soie et brocart en fils d’or et d’argent) du XVIIIe siècle, témoignent avec brio de ce condensé historique. 

 


Musée national des arts asiatiques-Guimet
6, place d’Iéna, 75116 Paris.

Ouvert tous les jours sauf le mardi, de 10 h 00 à 18 h 00.

La Chine des Tang, du 20 novembre 2024 au 3 mars 2025.
Kazakhstan. Trésors de la Grande Steppe, du 6 novembre au 24 mars 2025.

 

>> à lire également : SOS Chrétiens d’Orient appelle à la libération des prisonniers arméniens en Azerbaïdjan

 

Céline Vicq

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