Le musée d’histoire de la ville de Lyon, le musée Gadagne, propose un nouveau parcours vivant depuis décembre dernier, ainsi que trois expositions permanentes. La dernière reste décevante.
Dans le vieux Lyon, le superbe Palais Gadagne fut construit à la Renaissance par une famille d’origine piémontaise puis acheté par de riches florentins. Agrandi au XVIIe siècle, il abrite aujourd’hui deux musées. L’un est consacré aux marionnettes à travers le monde (à découvrir) et l’autre à l’histoire de la ville de Lyon. Ce dernier, en transformation depuis 2019, vient d’achever sa rénovation en décembre 2023.
Son nouveau parcours se veut ludique et vivant. On peut être déconcerté dès l’entrée par cette nouvelle présentation. En effet, de petites niches éclairées par des projecteurs colorés montrent différents objets très ordinaires représentatifs de la ville ainsi un maillot de l’OM ou un saucisson…
Plus loin, de grandes photographies de personnages déguisés en costumes d’époques différentes mais affublés d’éléments de notre temps (planche à roulette, gants de boxe), conduisent le visiteur de siècle en siècle tandis que des vitrines conservent de belles clés anciennes à côté d’une chaussure de la même époque…
Après cette introduction, trois autres expositions permanentes se succèdent :
Les pieds dans l’eau qui évoque la situation géographique de Lyon entre le Rhône et la Saône avec une pirogue-vivier du XVIe siècle entourée de lumière bleue. Un petit coin de jeu pour les enfants de maternelle, une évocation des richesses (pêches) et des dangers des fleuves (inondations) complètent cet espace.
Qu’est-ce que tu fabriques ? montre le travail à Lyon du tissage avec la présentation d’un imposant métier à tisser, et s’étend jusqu’aux industries contemporaines.
Lyonnaises, Lyonnais, pouvoirs et engagements dans la cité.
Cette dernière partie est certainement la plus polémique. Elle expose sur deux salles des sujets récents liés à l’environnement, au féminisme et à la lutte pour le droit des étrangers mais donne une part bien maigre à de longues périodes historiques tragiques (guerre de Religions, Révolution, Seconde Guerre mondiale…). Et la série des portraits qui concluent la démonstration manque cruellement de cartels. Qui sont-ils ?
On sort déçu, très peu de belles œuvres (il paraît que les réserves en possèdent un grand nombre), beaucoup de lacunes, en particulier sur la riche histoire religieuse de cette ville qui fut pourtant la capitale des Gaules !
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