Deux mois de l’année sont particulièrement offerts à la dévotion, à l’affection de Notre-Dame : le mois d’octobre, mois du Rosaire, et le mois de mai, appelé le « mois de Marie ». Le mois de Marie voit le jour à Rome. Nous devons aux Jésuites de l’avoir promu. Le père Jacolet publie le Menses Marianus en 1724. Le père Dionisi publie le Mese di Maggio à Rome en 1725. Le père Lalomia publie le Mese di Maria assia il mese di maggio à Palerme en 1785. Avec le père Muzzarelli, il s’agit de sanctifier la vie quotidienne chaque jour de mai, en pratiquant une vertu de Marie. Au XIVe siècle, le frère dominicain Henri Suso (1295-1366) avait déjà pris l’habitude d’orner les statues de Marie de couronnes de fleurs le 1er mai. Saint Philippe Néri (1515-1595) exhortera les jeunes à manifester un culte particulier à Marie pendant le mois de mai, en érigeant des petits autels et y déposant des fleurs des jardins ou des fleurs des champs. Le « mois de Marie » arrive en France la veille de la Révolution. La vénérable Louise de France, fille de Louis XV et prieure du carmel de Saint-Denis, fait traduire le livre du père Lalomia. Le mois de Marie et le mois d’octobre nous sont donnés pour hâter la venue de l’Amour miséricordieux de Dieu dans les âmes. À Cana, c’est la bienheureuse Vierge Marie qui voit que manque le vin. Les noces vont basculer dans la tristesse et les époux dans la solitude. Marie intercède alors et obtient de son Fils le miracle. Elle intercède encore aujourd’hui, et peut-être encore même davantage qu’hier, pour que la joie de Dieu vienne et revienne dans les familles, les quartiers, notre pays, l’Église et le monde. Jésus, « comme il avait aimé les siens, les aima jusqu’au bout », jusqu’à nous donner sa propre Mère. L’Évangile nous en donne le moment précis et les paroles mêmes de Jésus : « Près de la croix de Jésus se tenaient sa mère et la sœur de sa mère, Marie, femme de Clopas, et Marie-Madeleine. Jésus, voyant sa mère, et auprès d’elle le disciple qu’il aimait, dit à sa mère : « Femme, voici ton fils ». Ensuite, il dit au disciple : « Voici ta mère ». Et dès cette heure-là, le disciple la prit chez lui » (Jn 19, 25-27). « Dès cette heure-là ». À l’heure de la Croix. À l’heure du Sacrifice suprême de sa propre vie, Jésus nous…
La pause liturgique | Offertoire Deus tu convértens (2e dimanche de l’Avent)
Le psaume 84 qui fournit le texte de notre offertoire est daté du retour de l’exil. Le Peuple de Dieu vient de rentrer à Jérusalem mais sa situation est encore très précaire, et il implore le secours du Seigneur. Le compositeur a retenu deux versets de ce psaume qui s’appliquent particulièrement à la période liturgique de l’Avent. Cet offertoire apparaît musicalement comme une grande et longue supplique. C’est visible sur la partition : on voit très clairement l’omniprésence de la dominante Do, à l’aigu de ce 3e mode qui ne monte guère plus haut, à quelques reprises et seulement en passant sur le Ré.








