On sait que notre survie sur cette planète est menacée par le déclin du nombre des naissances et la baisse de la population ; la situation des futurs retraités et des personnes âgées ne cesse de s’aggraver. Ce sont des constats objectifs dans tous les pays développés du monde. La logique voudrait que nos gouvernements prévoient, comme c’est leur métier, des solutions qui permettent le rééquilibrage de la démographie par une politique harmonieuse de la famille, seul moyen naturel par lequel naissent les générations futures et partent les anciennes. Au contraire, on renchérit la limitation des naissances par l’avortement. Tout en déplorant les chiffres déclinants de la démographie, on veut que cet acte éliminatoire de population soit inscrit dans la Constitution. On y ajoutera sans doute l’euthanasie pour les seniors défaillants. Dans quel monde veut-on nous conduire ? Beaucoup d’éléments sont en cause. Il est vrai que le travail de la femme, devenu aujourd’hui nécessaire pour faire vivre un ménage, décourage la venue au monde des enfants, pourtant futurs consommateurs. Alors pourquoi ne pas offrir aux femmes en âge de procréer un surcroît plus important de trimestres pour leur retraite au lieu de les diminuer ? Par quel chemin tordu de telles contradictions deviennent-elles un droit constitutionnel ? Autre montagne à franchir : l’écologie. Comment concilie-t-on la vie en bio avec le refus de la vie ? Jusqu’à présent, les enfants viennent au monde de la même manière que leurs ancêtres : la rencontre des gamètes de leur père et de leur mère, voulue, si j’ose le dire encore, par la nature. Faut-il seulement manger bio et trier les poubelles pour améliorer le monde dépeuplé de demain ? On contribue à préparer plutôt un État providentiel rêvé par Big Brother qui contrôlera tout de la vie jusqu’à la mort. Où est passée la liberté à laquelle on aspire tant ? Plus que l’égalité et la fraternité qui en découlent, la liberté est faite en partie d’improvisation. Un enfant qui s’annonce sur le tard ou dans une famille déjà nombreuse peut devenir une chance. Je pense à David, petit rouquin dernier-né devenu roi d’Israël ; un vieux qui souffle ses cent bougies peut, lui aussi, présenter les fruits de sa longévité à Dieu (Abraham avait 99 ans). La diversité biologique révérée des écolos est…
Au théâtre du Roi
Journaliste, critique de cinéma, spécialiste du rock, mais aussi féru de littérature et essayiste, Laurent Dandrieu a publié plusieurs ouvrages sur des artistes du passé. Après Fran Angelico, Le Bernin et les « peintres de l’invisible », il nous offre un essai sur Molière : Le Roi et l’Arlequin.