Mystique réformateur, Jean de la Croix commença sa vie pauvrement avec ses deux frères aînés et sa mère, son père étant décédé quand il avait 3 ans. Mais son attrait pour le cloître sut défier toutes les difficultés. Il souhaita devenir chartreux, afin de se plonger dans leur austérité, mais c’est chez les carmes qu’il put entrer. À cette époque cependant, ceux-ci suivaient une règle mitigée, dans laquelle l’enthousiasme du jeune religieux ne se retrouvait pas. Ayant fait la connaissance de la réformatrice Thérèse d’Avila, il décida de suivre son exemple en fondant les carmes déchaux. Commence alors des années de souffrances, de voyages, de direction spirituelle, de brimades, d’emprisonnement même par ses frères chaussés qui ne pouvaient accepter son zèle. Mais au travers de ces épreuves, l’âme du religieux continuait de chanter l’amour de Dieu. Poèmes, chants, écrits se succédèrent.
Une vie austère et édifiante relatée avec talent, sans laisser aucun pan de cette riche personnalité de côté.
Marie-France Schmidt, Jean de la Croix, Salvator, 202 p., 22 €.