2022, année de réflexion

Publié le 30 Déc 2022

Caractéristique de l’année 2022, les pouvoirs en place ont de plus en plus peur des peuples qu’ils dirigent. En janvier, quand, à la suite de la hausse du prix du carburant, des manifestations éclataient au Kazakhstan, le président Kassym-Jomart Tokaïev appela sans attendre les forces spéciales russes à la rescousse. En Iran, depuis le 16 septembre, des manifestations se multiplient à travers le pays à la suite de la mort en prison de Mahsa Amini. Celle-ci, arrêtée sur la voie publique, ne portait pas son voile en conformité avec la loi des mollahs. Certes, il aurait suffi d’un allègement de cette législation pour calmer les ardeurs. Mais la caste religieuse craint que le moindre assouplissement n’emporte tout l’édifice de son despotisme. Alors les forces de l’ordre tuent (déjà plus de 500 morts). Autre réponse du régime : prendre en otages des étrangers de passage sur son territoire pour empêcher l’Occident de soutenir la fronde. Sept Français sont aujourd’hui retenus, victimes de cet ignoble chantage. On le voit aussi en Chine où le gouvernement, le 7 décembre, annonçait la suspension du confinement contre la pandémie du Covid. Simplement à cause des nombreuses protestations publiques dénonçant les mesures sanitaires dans tout le pays. La peur touche même le pouvoir en France ! Un nombre croissant de caméras fleurissent discrètement, parsemant l’espace des grandes villes. À Paris, tout attroupement notable est repéré dans un PC bourré d’écrans et une patrouille de policiers rapidement dépêchée sur place. Par ailleurs, des centaines d’euros sont distribuées par l’État pour amortir le choc de l’augmentation du carburant. Depuis l’époque romaine, démocratie ou pas, rien n’a changé : « Du pain et des jeux ». Comme ce fut le cas lors du Mondial de football au Qatar. Si cela ne suffit pas, la force est employée. Parce que l’hyper-communication, agissant sur un monde surpeuplé, transforme celui-ci en accélérateur de passions et de réactions. Nos dirigeants ont raison d’avoir peur. Mais en Occident, ils voient mal un autre danger qui se profile : le renversement stratégique en marche. Cette année, l’étape la plus importante de ce phénomène a eu lieu le 24 février avec le déclenchement de la guerre en Ukraine. Vladimir Poutine s’est choisi un ennemi à l’ouest, quand le danger venait pour lui de l’est, de la Chine. Pourquoi ? Ce pays est devenu le principal atelier du reste du monde. Il a bâti sa puissance sur cette…

Pour continuer à lire cet article
et de nombreux autres

Abonnez-vous dès à présent

Alain Chevalérias

Ce contenu pourrait vous intéresser

InternationalSpiritualité

Hiroshima, Nagasaki et le Message de Fatima

Après 11 jours de bombardements entre l’Iran et Israël, visant notamment les installations nucléaires, rappelons-nous que le Rosaire a toujours été l’arme du chrétien face au mal, y compris à Hiroshima et Nagasaki. L'article qui suit constituait une chronique de Roberto de Mattei pour Radio Maria le 23 juin 2025.

+

Firestorm cloud over Hiroshima from Matsuyama nagasaki
International

Le conflit israélo-iranien en phase terminale

Décryptage | Dans la nuit du 12 au 13 juin, Israël lançait une offensive aérienne contre l’Iran. Parmi d’autres cibles, le centre nucléaire de Natanz. Au moins 78 personnes étaient tuées, dont une vingtaine de hauts responsables des forces armées. La nuit suivante, les forces iraniennes répliquaient par des tirs de missiles. Une guerre ouverte commence entre les deux pays.

+

conflit israël iran
International

Los Angeles : les tensions s’intensifient autour des expulsions de migrants

Depuis vendredi, Los Angeles est le théâtre de violents affrontements entre forces de l’ordre et manifestants opposés aux opérations d’expulsion des migrants en situation irrégulière. Malgré la mobilisation renforcée de la Garde nationale, envoyée par l’administration Trump, la situation reste tendue mais illustre la détermination des autorités à faire respecter la loi.

+

los angeles
International

Pologne : un président conservateur face au gouvernement libéral

Soutenu par le parti Droit et Justice (PiS), Karol Nawrocki a remporté l’élection présidentielle de Pologne du 2 juin avec une courte avance sur Rafal Trzaskowski. Historien, issu d’un milieu ouvrier, Nawrocki devient une figure d’équilibre face au gouvernement libéral de Donald Tusk. Sa victoire marque une rupture avec l’agenda progressiste et annonce une période de cohabitation sous haute tension. 

+

Pologne Karol Nawrocki
International

Mali : interdictions des partis politiques 

Depuis 2020, le Mali est aux mains du colonel Assimi Goïta, autoproclamé président et général d'armée. Ces derniers jours, la situation a encore escaladé avec la suppression de tous les partis politique et l'enlèvement de leurs leaders. 

+

mali Assimi Goïta