Fin septembre, le Liban est la cible d’offensives israéliennes, en raison du soutien du Hezbollah libanais à la Palestine.
Le 23 septembre, l’armée israélienne lançait une offensive aérienne de grande ampleur contre le Hezbollah libanais. Dans la soirée, elle revendiquait des tirs contre « environ 1 600 cibles terroristes dans le sud du Liban et dans la vallée de la Bekaa ». Le déferlement de bombes remontait jusqu’à la banlieue sud de Beyrouth, là où le Hezbollah vit en immersion parmi la population chiite. En 24 heures, on comptait un total de 492 morts, dont 35 enfants, et plus de 1 600 blessés.
« Au bord d’une guerre totale »
La milice libanaise pro-iranienne répondait par une vingtaine de tirs dont une salve contre la ville portuaire de Haïfa. Il n’a été signalé que quelques dégâts matériels. La milice chiite est totalement surclassée. Néanmoins, en Occident, un embrasement de toute la région est craint. Josep Borrell, le chef de la diplomatie européenne, affirme : « Nous sommes au bord d’une guerre totale. » De toute évidence, on est sorti des quelques échanges provocateurs de part et d’autre de la frontière israélo-libanaise pour entrer dans un pilonnage de grande dimension. Cependant, disons-le, la responsabilité première de ce déluge de feu incombe au Hezbollah. Le 8 octobre 2023, lendemain de l’attaque massive principalement dirigée contre des civils, du Hamas de Gaza, la milice chiite rompait le cessez-le-feu et tirait contre le territoire israélien. C’est donc bien à son initiative que le front s’est rallumé. Pourtant, croyons-nous, nous ne risquons pas une confrontation généralisée parce que, faute de pouvoir faire face à l’armée israélienne, aucun pays du Moyen-Orient n’est prêt à se faire étriller pour les beaux yeux des Palestiniens. Le danger est ailleurs ! Précédant de peu l’offensive aérienne du 23 septembre, les 17 et 18 du même mois, bipeurs et talkie-walkies des membres du Hezbollah explosaient soudainement au Liban. 42 personnes étaient tuées et 3 458 blessées, dont une grande proportion grièvement.
« Un meurtre par trahison »
Même si Tel Aviv ne revendique pas l’opération, il s’est vite avéré que les services secrets israéliens en étaient les auteurs. Le New York Times va jusqu’à citer le nom d’une société écran, BAC Consulting, créée en Hongrie par les Renseignements de l’État hébreu pour piéger les bipeurs avec un explosif ultra puissant, le tétranitrate de pentaérythritol. Les équipements ont ensuite été acheminés au Liban par voie…