L’exposition : Trois siècles à L’Isle-Adam

Publié le 13 Juin 2025
exposition l’isle-Adam

Jean-Baptiste André (1735 ou 1737 - après 1809), Château Conti et écuries vus de L'Isle-Adam, 1782, encre et lavis sur papier. © L'Isle-Adam, musée d'art et d'histoire Louis Senlecq, Henri Delage.

Ville francilienne du Val d’Oise et lieu de villégiature, L’Isle-Adam dispose de son musée d’art et d’histoire, qui propose actuellement une exposition intitulée « Trois siècles à L’Isle-Adam ». Du 20 octobre 2024 au 21 septembre 2025.

 

Qualifiée de « paradis terrestre » par Honoré de Balzac, L’Isle-Adam au nord ouest de Paris se situe dans un superbe environnement entre rivière et forêt domaniale. Son musée d’art et d’histoire propose une exposition présentant l’histoire de ce lieu du XVIIIe au milieu du XXe siècle.

Le visiteur découvre en suivant un parcours chronologique une maquette de son monumental château ainsi que de belles encres parfois rehaussées de gouache. La présence de Louis-François de Conti (1717-1776) a permis à cette cité d’être reconnue. En effet, grâce à ce brillant homme de guerre, l’avant-cour du château reçoit six pièces de canon, offertes par Louis XV pour ses faits d’armes.

Il existe peu de documents concernant cette architecture avant que son fils, Louis François Joseph de Bourbon-Conti, en hérite en 1776. Découvrant les dettes laissées par son père, il poursuit cependant la rénovation de l’édifice y ajoutant de monumentales écuries pouvant accueillir jusqu’à 250 chevaux. Ceci dans un esprit de rivalité avec les constructions des princes de Condé à Chantilly ou celles du comte d’Artois à Bagatelle. Vendu comme bien national à la Révolution, il est détruit en 1810.

Au XIXe siècle, la ville se développe encore, devenant à la fois une cité industrieuse et un lieu de villégiature. L’Oise y joue un rôle commercial important, étant aménagée pour devenir navigable. Mais c’est aussi l’arrivée du chemin de fer en 1846 qui permet à de riches parisiens de venir construire des maisons de maître. Des artistes viennent peindre les bords de la rivière et la campagne environnante.

Jules Dupré (1811-1889), dont on découvre un Autoportrait de l’artiste à son chevalet vu de dos et d’autres tableaux des belles factures portant des influences notables de Constable (1776-1837), en est un bel exemple. Des manufactures de céramique et de terre cuite voient aussi le jour.

Puis au début du XXe siècle, alors que les bains de mer sont à la mode, L’Isle Adam devient une destination prisée par le tout-Paris avec sa plage et ses cabines balnéaires de style anglo-normand. Des peintures, des dessins et des affiches témoignent de cet engouement.

Un pan d’histoire d’une charmante petite cité d’Île de France.

 


ic large w1920h830q70 troissieclesalisleadam expositionJusqu’au 21 septembre 2025. 

Musée d’art et d’histoire Louis-Senlecq
31 Grande Rue,
95290 L’Isle-Adam.

Tél. :01 74 56 11 23

 

 

>> à lire également : L’exposition : L’Expérience de la nature. Les arts à Prague à la cour de Rodolphe II

 

Céline Vicq

Ce contenu pourrait vous intéresser

À la uneCultureArt et Patrimoine

Frère François Mes, le « Fra Angelico du XXe siècle »

Entretien | Converti au catholicisme durant son service militaire, le Néerlandais Jaap Mes (1892-1983) devint moine bénédictin sous le nom de frère François. Envoyé en 1923 à l’abbaye de Wisques, il y demeura jusqu’à sa mort en 1983, laissant une œuvre picturale d’une rare intensité spirituelle. Entretien avec un moine de l’abbaye Saint-Paul de Wisques.

+

Frère François Mes
CultureLectures

Frassati : Un saint pour tirer la jeunesse vers le haut

Recensions | Mort à 24 ans, Pier Giorgio Frassati (1901-1925) n’eut pas une vie facile. Mais il vécut la sainteté au quotidien, dans une fidélité humaine et spirituelle sans failles, malgré les obstacles. Trois livres parmi ceux parus à l’occasion de sa canonisation sont présentés ici, chez Ephata, Artège et Le Cerf.

+

Pier Giorgio Frassati