Les États-Unis votaient le 8 novembre dernier pour renouveler les 435 sièges de la Chambre des représentants et 35 des 100 sièges du Sénat. 39 États élisaient également leur gouverneur alors que se déroulaient aussi d’autres scrutins. Ces élections à mi-mandat (midterms) ont vu les Démocrates conserver la majorité au Sénat alors que les Républicains ont emporté d’une courte majorité la Chambre des représentants. Mais pour quel avenir ?
Où vont les États-Unis ? C’est la question que certains se posent au lendemain des élections de mi-mandat du 8 novembre, renouvelant le Congrès, soit l’ensemble des 435 députés et un tiers des 100 sénateurs. Pouvoir législatif et pouvoir exécutif dans le même camp – celui de la gauche – depuis deux ans, que beaucoup espéraient voir rééquilibrés. Or, contre toute attente, le Sénat restera en janvier, lors de l’inauguration du nouveau Congrès, aux mains des Démocrates car le parti républicain n’a obtenu qu’une infime majorité, insuffisante pour agir de façon décisive.
Une grande déception
La déception ici est immense. Les électeurs traditionnels du parti républicain – celui qui s’efforçait encore récemment de défendre la foi, la vie, le mariage, les frontières, celui d’où Donald Trump, malgré tous ses défauts, avait jailli pour s’opposer à la tyrannie mondialiste – espéraient renverser le courant. Cela aurait permis de lancer des enquêtes parlementaires et, peut-être, d’enrayer la corruption qui s’étend. Car depuis que Joe Biden, 80 ans, a été propulsé à la Maison Blanche il y a deux ans, depuis que ses troupes, majoritaires à la fois au Sénat et à la Chambre des représentants, imposent à tous leur vision de plus en plus « woke », la nation agonise. L’inflation galope, la criminalité et la drogue aussi, le prix de l’essence décolle, les enfants n’apprennent plus rien à l’école. La guerre en Ukrai -ne a vidé les coffres, la dette dépasse 31 000 milliards de dollars, la Chine menace. L’idéologie LGBT/transgenre bâillonne les parents, mutile la jeunesse, tue le bon sens. Face à cette caricature tragique de l’Amérique, le rejet aurait dû, logiquement, être spectaculaire. Et puis non… Au milieu de ce désastre, le peuple américain a choisi non pas de changer de cap mais de rester sur la même voie. Comment expliquer un tel choix ? Au-delà des possibilités de tricherie qu’a facilitée indéniablement le recours routinier au vote par correspondance, au-delà des accusations de fraude qu’il ne faut pas…