Vient de paraître aux éditions Via Romana, la biographie d’un personnage hors du commun, universitaire, économiste, poète, mystique, chroniqueur. Au cours d’une carrière aux multiples facettes, Louis Salleron (1905-1992) aura lutté pour la messe, pour le corporatisme paysan, pour l’agriculture, pour l’économie française et bataillé contre le socialo-communisme, le progressisme, le teilhardisme… Sa petite-fille dominicaine est l’auteur de ce livre-portrait. Lorsque j’eus à me pencher sur l’œuvre de Louis Salleron, ce fut pour prendre connaissance de ses propositions de « diffusion de la propriété collective ». Je savais qu’il avait aussi écrit sur la messe, mais on était alors au début des années 1980, au temps du socialo-communisme triomphant, et Salleron bataillait contre le nouveau régime par des articles qui, réunis, formeront son dernier livre : Le Cancer socialiste. Et voici qu’au même moment je découvre un livre de Salleron intitulé… Ce qu’est le mystère à l’intelligence, sous-titré « Propos sur la foi ». De profondes méditations sur ce thème, l’intelligence, la foi, le mystère, que le père Bruckberger appellera dans sa préface « un baptême de lumière ». Le titre est emprunté à Simone Weil : « Le mal est à l’amour ce que le mystère est à l’intelligence. Comme le mystère contraint la vertu de foi à être surnaturelle, de même le mal pour la vertu de charité. » Il y a donc un Salleron professeur d’économie politique, un Salleron penseur mystique, mais aussi un Salleron chroniqueur politique et social, et un Salleron chroniqueur religieux, qui sera même le premier à publier un livre sur La Nouvelle Messe… Il y a encore un Salleron poète, un Salleron très abondamment épistolier, sans oublier que ce Salleron est père de 12 enfants… Pour s’y retrouver, et pour rappeler à notre époque qui fut ce « multi-personnage », il fallait un livre, un gros livre. C’est ce que nous offre une de ses petites-filles, sœur Ambroise-Dominique Salleron, dominicaine enseignante de Fanjeaux. Toutes les facettes du personnage sont mises en lumière au fur et à mesure de la biographie, qui s’arrête ici et là pour aller y voir de…
Catholics : fiction ou constat précoce ?
En 1973, un film anglais sortait sur les écrans. Catholics racontait l’histoire d’un monastère refusant les réformes de Vatican IV et décidant de continuer à dire la messe et à conférer les sacrements selon l’ancien ordo. Film prémonitoire ? Toute la tragédie de l’obéissance est ici dévoilée.