C’est une ancienne vérité qui ne cesse de se vérifier en nos temps de publicité : le bien ne fait pas de bruit. Mais il est là, bien présent, même si les projecteurs ne sont habituellement pas projetés sur lui. Invisible souvent aux yeux qui ne voient pas et aux oreilles qui n’entendent pas, il n’en reste pas moins bien réel et efficace.
Du bien, il s’en fait justement en l’Institut Saint-Joseph de Draguignan. Peut-être n’avez-vous jamais entendu parler de cet établissement scolaire confié aux dominicaines du Saint-Esprit ? Dans l’esprit profondément romain reçu de leur fondateur, le chanoine Berto, ces disciples de saint Dominique se consacrent avec un dévouement exemplaire à l’éducation des jeunes filles. Elles sont exigeantes, mais sans raideur ; traditionnelles, mais sans nostalgie ; féminines, mais sans revendications féministes ; spirituelles, mais les pieds bien sur terre. Leur souci ? Former des adultes véritablement libres. C’est-à-dire capables de choisir le vrai et le bien.
Utopie ? Ces filles de saint Thomas n’en cultivent aucune, attachées à un exact rapport au réel. Celui-ci se rappelle aujourd’hui à elles, sous les vêtements du succès. De plus en plus de familles font appel à l’Institut Saint-Joseph pour l’éducation de leurs filles. À leur tour, les dominicaines, qui ont besoin d’agrandir et de rénover, espèrent notre aide. J’ai donc fait le pari et le rêve qu’en cette période de l’Avent le matérialisme ne serait pas le seul triomphant et que les lecteurs de L’Homme Nouveau aideront les dominicaines de Draguignan, véritables sentinelles de l’invisible.