Notre-Dame d’Orveau : la foi au coeur de l’enseignement

Publié le 25 Juin 2013
Notre-Dame d'Orveau : la foi au coeur de l'enseignement L'Homme Nouveau

Vous allez reprendre le collège et lycée Notre-Dame d’Orveau à la rentrée. Qu’est-ce qui en fait selon vous la spécificité ?

Créée en 1912 par un don du baron de Vaux et sous la tutelle des religieux de Sainte-Croix depuis 1918, Notre-Dame d’Orveau accueille des élèves de toute la France de la 6ème à la terminale (L, S ou ES). Conformément au vœu du fondateur, le bienheureux père Basile Moreau, l’éducation des jeunes ne néglige ni la dévotion au ­Sacré-Cœur, ce qui explique la position centrale de la chapelle, ni la dévotion à Notre Dame et à saint Joseph. Son maître mot était « Dieu doit être connu, aimé et servi ». Un aumônier assure l’enseignement catéchétique et théologique dans toutes les classes et dispense les sacrements. Les élèves sont invités à assister à la sainte messe qu’il célèbre tous les jours – selon les deux formes du rite. L’exercice de la charité est également mis en acte par Orveau Caritas et par l’action de Carême en vue d’aider ceux qui accueillent la vie.

Quels sont les fondamentaux d’un enseignement réussi ?

Une des préoccupations des familles aujourd’hui, c’est de trouver une cohérence entre ce qu’elles souhaitent et ce que l’école leur propose. La doctrine sociale de l’Église doit irriguer notre vision de l’homme et de la société. La présence à Orveau de la communauté religieuse de Sainte-Croix est donc une formidable chance. D’autre part, la taille de l’établissement permet une bonne connaissance de tous par tous, ce qui est très porteur pour bien travailler et développer toute sa personnalité.

Une vie familiale doit offrir de vraies amitiés pour les années à venir, tandis qu’une équipe éducative de valeur permettra à chaque élève de grandir à son rythme en soutenant les plus faibles sans empêcher les meilleurs de réussir : des écoles d’ingénieur à Sciences-Po, de la médecine au séminaire, etc. À Orveau, justement, l’établissement est en pleine campagne, et il dispose d’un site exceptionnel sur plusieurs hectares, avec des terrains de sport, un internat et une vaste chapelle. Cet ensemble propose ainsi les meilleures conditions à ceux qui veulent s’éloigner de leur contexte habituel. Enfin, deux choses seulement sont fondamentales pour intégrer Notre-Dame d’Orveau : l’avis du conseil de classe de l’établissement d’origine ; la motivation de donner le meilleur de soi-même dans tous les domaines, à la fois spirituel, intellectuel, moral et physique.

chapelle pano Orveau

Depuis quand travaillez-vous dans le domaine de l’éducation et de l’enseignement ?

Après une licence de philosophie à l’IPC et à la Sorbonne, j’ai commencé par des postes de cadre éducatif dans diverses structures où j’ai eu la chance de rencontrer des pédagogues hors pair. Après un temps très formateur en tant que directeur de l’école Notre-Dame à la Flèche en 1990, j’ai rejoint Notre-Dame d’Orveau en 1994, devenant le premier directeur laïc. Bénéficiant de l’appui du père Guitton et de saint Jo­seph, l’établissement a su dépasser un cap un peu difficile. En 1997, j’ai repris l’école de l’Espérance, établissement de garçons sous contrat pour lequel nous trouverons un accord en 2000 avec l’évêché de Luçon, autorisant la présence de la Fraternité Sacerdotale Saint-­Pierre dont un des membres, l’abbé Loddé, assure désormais la direction pédagogique depuis septembre 2011. Professeur de philosophie pendant toutes ces années, j’essaye de communiquer ma passion aux élèves de terminale.

Vu la situation actuelle de l’école, pourquoi préférer l’enseignement sous contrat au hors-contrat ?

Il me semble que, si on lit bien la loi de 1959, notre école peut très bien vivre sa catholicité avec le contrat : comme tous les élèves de France, nos élèves doivent connaître les programmes afin de passer les examens, même si rien n’empêche les enseignants de leur donner davantage que le strict minimum. La connaissance de doctrines contradictoires est la base de l’esprit critique indispensable à la vie adulte. Lorsque nous aurons rétabli les finances de l’établissement, nous espérons pouvoir diminuer les frais d’in­scription afin que l’inscription soit accessible à toutes les familles. Ce qui est plus compliqué pour les établissements hors contrat. Le baron de Vaux, principal donateur, souhaitait très clairement que vive un projet catholique. Les fruits constatés chez les anciens élèves, tant dans les vocations religieuses que maritales, tendent à montrer que le modèle proposé est intéressant.

Collège et Lycée Notre-Dame d’Orveau, 49500 Nyoiseau. Tél. : 02 41 92 26 61 – ndo@orveau.com – http://www.orveau.com

Ce contenu pourrait vous intéresser

CultureLectures

Chroniques pour le passé, leçons pour l’avenir

Entretien | Le dernier livre de Jean-Pierre Maugendre, président de « Renaissance catholique », Quand la mer se retire*, rassemble ses chroniques des vingt dernières années. Loin de l’inventaire morose des difficultés du passé, il se veut un rappel des causes de la tragédie actuelle de la France et de l’Église, destiné aux jeunes générations, pour inspirer et guider leurs combats pour le salut des âmes et la survie de notre pays.

+

passé avenir Quand la mer se retire
CultureLectures

Au théâtre du Roi

Journaliste, critique de cinéma, spécialiste du rock, mais aussi féru de littérature et essayiste, Laurent Dandrieu a publié plusieurs ouvrages sur des artistes du passé. Après Fran Angelico, Le Bernin et les « peintres de l’invisible », il nous offre un essai sur Molière : Le Roi et l’Arlequin.

+

livres 1820

Vous souhaitez que L’Homme Nouveau poursuive sa mission ?