Mobilisation pour la famille

Publié le 18 Jan 2014
Mobilisation pour la famille L'Homme Nouveau

Les députés européens ont rejeté le 10 décembre dernier le rapport Estrela qui préconisait, entre autres, l’accès généralisé pour toutes les femmes à l’avortement et à la contraception. Non seulement rejeté, il a été remplacé par un texte qui réaffirme la primauté des États pour légiférer sur ce type de sujets. Une première remise en cause de l’avortement, considéré comme un droit, rapidement suivie par un projet de loi espagnol qui ferait passer l’avortement d’un régime de délais à un régime d’exception.

Les féministes montent au créneau

Le Premier ministre espagnol Mariano Rajoy, qui porte ce projet de réforme annoncé déjà lors de sa campagne, s’est donc attiré les foudres des féministes de son pays et d’ailleurs qui dénoncent un retour de trente ans en arrière. Si Malte et l’Andorre ont toujours maintenu l’interdit de l’avortement et si la Pologne et l’Irlande gardent une législation plutôt restrictive, tous les autres pays européens avaient fait de l’Interruption volontaire de grossesse (IVG) un droit comme un autre. L’adoption, par les parlementaires français le 18 décembre dernier, d’un amendement supprimant la notion de détresse comme critère pour recourir à l’IVG en est emblématique.

La bonne nouvelle vient d’Espagne

Approuvé le 27 décembre par le Conseil des ministres espagnol, le projet de loi de Mariano Rajoy interdit l’IVG sauf en cas de :

– grave danger pour la mère, à condition que le diagnostic soit émis par deux médecins différents et étrangers à l’établissement pratiquant l’avortement.

–?viol,?si la mère a déposé plainte.

– malformation fœtale, sous réserve de deux rapports médicaux, l’un sur la mère et l’autre sur le fœtus.

Par ailleurs, le projet de loi stipule que les mineures ne pourront recourir à l’avortement qu’avec l’autorisation de leurs parents. Une décision politique qui réaffirme avec force que l’avortement n’est pas un acte anodin et redonne aux parents leur place de premiers éducateurs de leurs enfants. La bataille pour la vie est loin d’être gagnée pour autant et c’est dans cette perspective que la 9e Marche pour la Vie aura lieu à Paris ce 19 janvier pour la défense de l’enfant à naître, fondement de la défense de…

Pour continuer à lire cet article
et de nombreux autres

Abonnez-vous dès à présent

Ce contenu pourrait vous intéresser

À la uneÉgliseSociété

Attentats du Bataclan : une « Nuit de l’Espérance » pour les 10 ans du 13 novembre

Entretien | Dix ans après les attentats du 13 novembre 2015, la paroisse Saint-Ambroise, au cœur du XIᵉ arrondissement, ouvre grand ses portes pour une « Nuit de l’Espérance ». Messe et prière se succéderont dans ce lieu devenu mémoire des victimes, pour offrir à tous une parole de consolation et d’espérance. Entretien avec Louis-Henry Despaigne, coordinateur du projet.

+

Bataclan 13 novembre
Société

La République du Panthéon

L’Essentiel de Joël Hautebert | En accueillant Robert Badinter, la République a poursuivi sa liturgie laïque au temple de ses héros. De l’église Sainte-Geneviève au sanctuaire des « grands hommes », le Panthéon incarne la substitution progressive du culte de Dieu par celui de la République.

+

robert Badinter panthéon
SociétéArt et Patrimoine

Transmettre le patrimoine vivant, un défi pour la France

Entretien | Malgré les difficultés et la disparition d’un tiers des événements en cinq ans, les Français restent profondément attachés à leurs traditions festives. Thomas Meslin, cofondateur de l’association « Les Plus Belles Fêtes de France », défend ce patrimoine culturel immatériel et veut lui redonner visibilité et dynamisme grâce à un label national et un soutien accru aux bénévoles. Entretien.

+

patrimoine