Prix Humanisme Chrétien, Puppinck et L’HN honorés

Publié le 06 Juil 2016
Prix Humanisme Chrétien, Puppinck et L’HN honorés L'Homme Nouveau

Alors que de nombreuses lois menacent la famille et défigurent droits de l’homme et valeurs chrétiennes, l’Académie d’Éducation et d’Études Sociales (AES) salue le combat de Grégor Puppinck, lui décernant le Prix Humanisme Chrétien 2016 pour son ouvrage sur le sujet paru aux Éditions de L’Homme Nouveau. Entretien avec Jean-Paul Guitton, secrétaire général de l’AES.

Pourquoi avoir remis le Prix Humanisme Chrétien au livre de Grégor Puppinck, La Famille, les droits de l’homme et la vie éternelle ?

Jean-Paul Guitton : Parce que, sur les ouvrages retenus, c’est celui qui nous a paru le plus intéressant, et surtout le plus adapté à la situation présente ; son propos est en effet d’expliquer en quoi les dérives actuelles en matière de lois dites sociétales, concernant notamment la famille et les questions bioéthiques, détruisent peu à peu le sens de la vie humaine… Je dirais qu’il illustre bien la formule de Chesterton : « Le monde moderne est saturé des vieilles vertus chrétiennes devenues folles ». Grégor Puppinck rappelle très magistralement cette dérive de la conception humaniste : on se réclame des droits de l’homme, qui avaient des racines chrétiennes, mais qui sont aujourd’hui de plus en plus teintés d’individualisme, de relativisme,…

Très solide sur le fond, le livre de Grégor Puppinck est également très limpide et d’une lecture aisée.

En quoi mérite-t-il d’être lu ?

Beaucoup de gens auraient intérêt à lire ce livre pour bien comprendre ce qui se passe aujourd’hui, notamment dans les enceintes parlementaires. Nos concitoyens auraient intérêt à réfléchir sur les dérives que j’évoquais, et ce livre peut les y aider. Il rejoint, par exemple, les efforts entrepris par un mouvement comme les Veilleurs. On a besoin de gens qui aient compris les choses et puissent les expliquer, car malheureusement aujourd’hui, en dehors du politiquement correct, on n’en parle pas beaucoup dans les grands médias.

À qui devrait-il s’adresser selon vous ?

Cet ouvrage est destiné à un assez large public. Il apporte une vraie réflexion à ceux qui souhaitent s’engager dans l’action ; il est destiné aussi bien aux jeunes qu’à des personnes plus expérimentées, aux responsables politiques, aux responsables de mouvements associatifs. Il serait bénéfique qu’il puisse être diffusé aussi dans les milieux d’Église.

Pouvez-vous présenter l’AES et les prix précédents ?

L’Académie d’Éducation et d’Études Sociales (AES) a vu le jour il y a presque cent ans, dans les années vingt, avec une vocation analogue à celle des Semaines Sociales, c’est-à-dire d’étude et de diffusion de la pensée sociale chrétienne. L’AES est restée fidèle à sa vocation initiale. Elle a donc pour objet d’étudier les questions sociales dans un esprit conforme à la tradition humaniste chrétienne, d’en rechercher les applications possibles et de communiquer ses travaux à un public de responsables dans la cité. Dans ce but, elle fait appel chaque année à des personnalités du monde politique, économique, social et universitaire, en vue d’ouvrir un débat et de présenter ses travaux dans un esprit de large ouverture. Elle tient une réunion mensuelle de réflexion et de travail sur un thème d’année, cette année « L’urgence de la transmission », et l’an prochain « L’engagement dans la cité ».

Concernant les prix, ils sont décernés depuis douze ans sous le nom de « Prix Humanisme Chrétien » qui récompense chaque année une œuvre (livre ou DVD). L’année dernière, il fut décerné à Jean-Guilhem Xerry pour son livre À quoi sert un chrétien ?, en 2013, à Martin Steffens pour son Petit traité de la joie. Il s’agit de récompenser et d’encourager la réflexion que l’on peut qualifier d’humaniste et chrétienne. Cela laisse un large spectre de livres, en général des essais, à condition qu’ils soient de lecture facile, donc ouverts à un large public. Cela n’exclut pas certains témoignages s’ils suscitent la réflexion, comme le prix 2008 attribué à Sophie Chevillard Lutz pour Philippine, La force d’une vie fragile.

Grégor Puppinck, La Famille, les droits de l’homme et la vie éternelle, Éd. de L’Homme Nouveau, 92 p., 9€.

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