À la manière du Christ, faire face à la Révolution

Publié le 12 Fév 2014
À la manière du Christ, faire face à la Révolution L'Homme Nouveau

Reculer pour mieux sauter ? Face à l’annonce d’un report de la loi Famille, c’est bien l’impression qui a dominé parmi les opposants à la dénaturation du mariage. Les assurances du ministre délégué à la famille que le gouvernement « garde son cap » confirment la volonté de fondation d’une humanité nouvelle, vieux projet révolutionnaire.

Une volonté révolutionnaire

La Révolution ? Le mot est lâché, mais il correspond tellement aux évènements auxquels nous assistons, parfois incrédules devant leur enchaînement. Cette Révolution n’est pas celle d’un moment de fièvre non maîtrisé, mais cette volonté de subvertir en profondeur l’ordre social lorsqu’il repose sur l’ordre naturel et divin. La Révolution ne s’exprime pas forcément par la violence physique. Sa violence, réelle, peut s’appuyer sur l’apparence de loi, sur la fragilité de l’enfant que l’on détache de sa famille et que l’on endoctrine, sur des livres et des émissions que l’on diffuse, sur des autorités de substitution que l’on impose à la place des autorités naturelles. D’un état d’esprit qu’on instaure dans lequel le normal devient l’exception et l’anormal la règle.

Le petite fille espérance

Face à ce renversement permanent, la tentation est d’user des mêmes armes, mais en sens inverse. À la subversion en opposer une autre. À la manipulation répondre par une autre. Comme si le Christ avait agi de la même manière que les pharisiens. Reconstruire est toujours plus difficile que détruire. Mais en confortant ce qui va dans le sens du bien, du vrai et du beau, nous travaillons pour demain sous les auspices de la petite fille espérance chère à Péguy.

Ce contenu pourrait vous intéresser

A la uneÉditorial

Notre quinzaine : Quand on n’a que l’amour

Éditorial du Père Danziec | Notre monde est-il plus violent qu’autrefois ? Prenons garde de répondre trop vite par l’affirmative. Le refrain qui consiste à dire, en tout et nécessairement, « c’était mieux avant » mériterait certainement nuance et contextualisation. Face aux déchaînements de violence propres à l’atmosphère postchrétienne, il s’agit – plus que jamais – de devenir lumière dans les ténèbres. Comment cela ? En prenant la résolution vigoureuse d’accueillir en nous l’amour de Dieu.

+

amour
Éditorial

Notre quinzaine : L’espérance peut-elle être politique ?

Le Christ, notre véritable espérance, est ressuscité. Alléluia ! Nous venons à nouveau de proclamer cette bonne nouvelle qui n’est pas seulement celle d’un jour et d’une fête, fût-elle la plus grande du calendrier chrétien, mais celle qui rejaillit et irrigue constamment notre vie. Nous ne pouvons pas perdre de vue la finalité ultime d’un vrai combat politique qui est le règne du Christ sur les personnes, les familles et la société. Ne perdons pas courage ! Le but est lointain mais nous devons œuvrer à son avènement car notre espérance se fonde sur le Christ, mort et ressuscité.

+

espérance
ÉditorialDoctrine socialeLettre Reconstruire

Avortement : il est urgent de remonter à la source

Lettre Reconstruire n°34 – Edito | Le lundi 4 mars, le droit à l’avortement est officiellement entré dans la Constitution de la République française. Votée en 1975 comme une dépénalisation et une exception, la loi libéralisant l’avortement s’est muée au fil du temps en un véritable droit positif dont la remise en cause s’est vue de plus en plus entravée. Sans aucun doute, cette défaite pour la vie et pour le militantisme anti-avortement aura des conséquences dans les mois ou les années à venir. Un examen de conscience et une remise en cause des méthodes employées et de la doctrine sur laquelle se fonde ce combat sont nécessaires.

+

constitutionnalisation avortement
ÉditorialBioéthique

Notre quinzaine : La vérité, à temps et à contretemps

Édito du Père Danziec | Dans sa fameuse lettre Que dire à un jeune de vingt ans, Hélie de Saint Marc suggère à son jeune lecteur de « ne pas s’installer dans sa vérité et de vouloir l’asséner comme une certitude »mais lui conseille plutôt de « savoir l’offrir en tremblant comme un mystère ». Permettez-moi, à l’occasion de cet éditorial, de me plier à une rapide étude de la citation d’Hélie de Saint Marc en tentant de l’appliquer au drame de la constitutionnalisation de l’avortement qui fait la couverture de ce numéro.

+

vérité
ÉditorialCarême

Notre quinzaine : La gratuité ou l’amour à l’état pur

Edito du Père Danziec | La correspondance de dates entre la Saint-Valentin le 14 février et le mercredi des Cendres permet de lever le voile sur l’un des défis majeurs de notre époque. Disons-le sans détours : notre monde crève de dureté, de froideur, d’inclémence et d’impiété. Nos contemporains suffoquent chaque jour un peu plus de manque d’amour. Et pourquoi donc ? Parce qu’il réside au fond du cœur de l’homme un immense besoin d’amour. Parce qu’à l’image de Dieu, d’un Dieu qui est amour, l’homme est constitutivement fait pour l’amour.

+

carême amour gratuité