À la fin des années 50, Paul, un brillant avocat, et Vera vivent un amour sans nuages, jusqu’à la naissance de leur premier enfant… qui naît sans bras et avec une seule jambe. Très rapidement, Paul, qui a eu un cas similaire chez une de ses clientes, en vient à soupçonner la prise d’un nouveau médicament, le Contergan, qui contient une nouvelle molécule, la thalidomide.
Valeur artistique : Nul n’a oublié ce mot terrible, thalidomide (même si la France a été épargnée), cette molécule que le laboratoire qui la vendait prétendait inoffensive et sans effets secondaires ! Sans verser dans le pathos, ce téléfilm en deux parties retrace la longue bataille judiciaire qui a opposé le laboratoire et les victimes. Les personnages, de fiction, donnent une émouvante épaisseur humaine à ce scandale tragique. Malgré un doublage assez médiocre, on est pris par cette histoire affreuse qui restitue bien l’atmosphère des années 50 à Berlin. Dans la seconde partie, les scènes montrent la petite Katrin utilisant son pied pour écrire sont bouleversantes.
Valeur morale : Cette histoire terrible, qui retrace la lutte du héros contre le laboratoire pharmaceutique, est illuminée par l’amour qui lie ces parents meurtris à leur jolie petite fille handicapée, même si des dissensions ne tardent pas à survenir. Mais le cynisme des dirigeants du laboratoire, ainsi que le mépris avec lequel la malheureuse enfant, ainsi que ses parents, sont traités glacent le sang.
Téléfilm allemand (2007) de Adolf Winkelmann, avec Benjamin Sadler (Paul Wegener), Katharina Wackernagel (Vera Wegener), Hans-Werner Meyer (Horst Bauer), Denise Marko (Katrin Wegener), Caroline Peters (Hanne Bauer), Ernst Stötzner (le docteur Lange), Sylvester Groth (le procureur Feddersen), August Zirner (le docteur Gerd Naumann) (3h). Diffusion le vendredi 25 mars, sur Arte, à 20h55.