Allons-nous vers un État profond planétaire ? Entretien avec Bernard Dumont, directeur de Catholica

Publié le 24 Jan 2022

Directeur et fondateur de la revue Catholica, Bernard Dumont a consacré un numéro récent (n° 153) à la thématique de l’émergence éventuelle d’un « État profond » de niveau planétaire. Une question qui se pose au regard du traitement de la crise liée au Covid, des solutions étatiques apportées mais aussi des projets, plus ou moins dévoilés, comme celui de la grande réinitialisation. Nous remercions Bernard Dumont d’avoir pris le temps de répondre longuement à nos questions et signalons que le dernier numéro de Catholica vient de paraître et qu’il s’attache notamment à analyser la situation de pré-conclave dans laquelle l’Église est entrée.

Le numéro d’automne 2021 de Catholica que vous dirigez posait la question en couverture : Vers un État profond planétaire ? Qu’est-ce qui vous a conduit à vous interroger à ce sujet 

Bernard Dumont : Disons que c’est une préoccupation qui concerne beaucoup de monde en ce moment ! L’arrivée, fin 2019, du virus devenu aujourd’hui une source d’obsession pour l’humanité, et surtout la façon dont il a été combattu par la plupart des gouvernements, avec un autoritarisme de plus en plus durci, en Amérique du Nord, en Europe occidentale, en Asie… ont en effet mis en relief  un changement fondamental de régime, dépassant de beaucoup les réactions habituelles des instances spécialisées face à un danger collectif en matière de santé. On a assisté à une dramatisation délibérée de la situation, une étonnante création de panique collective, là où l’on aurait plutôt attendu des réactions maîtrisées et efficaces. Dans le même temps les grands groupes pharmaceutiques mondiaux ont été les grands bénéficiaires de cette ambiance d’intense agitation. Enfin quelques personnages parmi les plus influents ont accrédité l’idée d’une rupture fondamentale dans le cours des choses : c’est le thème explicite du Global Reset (la grande réinitialisation) lancé par le directeur du Forum économique mondial, Klaus Schwab.

« Nous sommes donc en présence
de deux phénomènes parallèles.

Nous sommes donc en présence de deux phénomènes parallèles, l’un qui est la réaction de défense sanitaire au sein de chaque État , justifiant un « état d’exception » temporaire, proportionné à la gravité réelle d’une menace à l’encontre d’une population, et délimité par la nature médicale de celle-ci, l’autre qui consiste en l’implantation, à la faveur de l’événement, des bases d’un régime politique apparemment nouveau, ayant une allure tyrannique. Tel est le premier aspect du problème actuel.

Le second, immédiatement lié, est que ce changement brutal affecte l’organisation même des institutions étatiques internes, tant dans les modalités de leur fonctionnement que dans leurs liens  mutuels, au profit, non d’une clarification, mais d’un obscurcissement des procédures d’exercice du pouvoir et de l’identification des détenteurs effectifs de celui-ci. Dans un livre prémonitoire d’analyse politique paru en 2007, le politologue Guy Hermet entrevoyait déjà le déclassement de la démocratie parlementaire (ce qu’il appelait « l’hiver de la démocratie ») au profit d’un « nouveau régime » aux contours imprécis, pouvant maintenir des apparences de continuité avec celui qu’il déclasserait, mais revenant en réalité à l’établissement d’un ordre des choses nouveau (voir G. Hermet, L’hiver de la démocratie, ou le nouveau régime, Armand Colin, 2007). Il semble que nous soyons arrivés aujourd’hui à ce point de basculement.

La notion d’État profond désignerait donc ce qui résulte de la mutation à laquelle vous faites allusion. Mais que recouvre exactement cette expression, jusqu’à présent moins usitée en France qu’aux États-Unis ?

En anglais, on parle de Deep State et en français, d’État profond : ce sont de simples traductions de deux mots turcs, « derin Devlet ». Et ces mots désignent très précisément la liaison établie entre certains fonctionnaires des ministères, sans mission spécifique ou légale, mais utilisant à des fins politiques particulières des exécutants non officiels et même des membres de bandes criminelles, en vue d’arriver à réaliser des projets peu avouables, comme par exemple l’élimination physique d’adversaires. Dans un sens élémentaire, est aussi une forme d’État profond l’autonomisation de certains éléments de la Haute Administration cherchant à faire prévaloir, ou à empêcher telle ou telle politique particulière. On note d’emblée le caractère ambivalent de ce rapport entre ce qui est connu de tous et ce qui reste masqué, dans le cas turc comme dans d’autres : la structure du pouvoir qui en émane peut aussi bien être utilisée par un appareil étatique pour réaliser des actions illégales ou inconstitutionnelles qu’à l’inverse, pour servir des intérêts particuliers en s’appuyant sur l’appareil d’État. Ainsi décrit, l’État profond est un concept qui correspond à beaucoup de réalités dans l’histoire contemporaine comme dans l’actualité.

« L’État profond est un concept qui correspond à beaucoup de réalités dans l’histoire contemporaine comme dans l’actualité.

Toutefois il faudrait distinguer comme trois degrés dans la visibilité ou la clandestinité de telles activités, ainsi que dans leur extension.

Le communisme reste le plus limpide à ce propos, puisque le but assigné au parti léniniste est la direction de toutes les organisations sociales, y compris l’appareil d’État. Le parti doit toujours et partout orienter et contrôler. Il y a donc ouvertement une double hiérarchie, un noyautage officiel, éventuellement constitutionnellement reconnu (comme dans la constitution de l’URSS de 1936). Le système national-socialiste a fonctionné de la même manière. Dans les deux cas, les choses sont claires.

Claire, la situation du régime démocratique moderne, tous pays confondus, l’est beaucoup moins. La remarque concerne bien sûr le régime turc, mais bien d’autres pays, États-Unis, Grande-Bretagne, France… On pense aux barbouzes et au Service d’action civique (SAC) de l’ère gaullienne, jusqu’à toutes les entreprises privées de « sécurité » utilisées pour des « opérations spéciales » un peu partout dans le monde, par tel ou tel État dit « de droit ». D’autre part les organes de l’État peuvent être pénétrés par des individus ou des groupes décidés à se servir des institutions pour réaliser leurs objectifs. Il est, par exemple, notoire que la France républicaine (tout comme les régimes antérieurs du XIXe siècle) a connu une sorte d’invasion systémique de la franc-maçonnerie (1).

Le régime parlementaire repose sur le multipartisme, mais l’existence légale et constitutionnelle des partis n’a fait son entrée en France qu’en 1958, et encore d’une façon très édulcorée. L’avant-dernière constitution, celle de la IVe République, énonçait dans son article 3 : « La souveraineté nationale appartient au peuple français. Aucune section du peuple ni aucun individu ne peut s’en attribuer l’exercice » (le gras est de moi). Cette laconique formule omettait la réalité des partis, organisations que la science politique contemporaine définit comme des groupements particuliers s’organisant en vue de la conquête et de l’exercice du pouvoir (2). La constitution de la Ve République reprend la prohibition antérieure sur l’indivisibilité de la souveraineté, mais introduit précautionneusement la réalité : « Les partis et groupements politiques concourent à l’expression du suffrage. » Ces nuances sont risibles, mais témoignent de la gêne, ou de l’hypocrisie entourant ce qu’il faut appeler, avec le juriste italien Klitsche de la Grange, le doppio Stato,  l’État double. Ainsi va l’ « État de droit »…

Rien de bien nouveau par conséquent. Toutefois le niveau change lorsque c’est toute la structure de l’État légal qui est gravement subvertie, qui par les « taupes » du  Komintern, qui par les agents de groupes mafieux, camouflés ou non en organisations non gouvernementales issues de la « société civile », celle par exemple d’un prétendu philanthrope comme George Soros, qui investit de son côté, entre autres, les tribunaux européens (3). Le phénomène acquiert alors une dimension d’une tout autre ampleur. Dans ce climat opaque, on parle d’hybridation pour désigner cette interpénétration entre instances légales et intervenants clandestins, qui rend indiscernable la localisation des détenteurs du pouvoir réel.

Tel est le sens de l’expression « État profond », que l’on pourrait définir comme une organisation de pouvoir non liée à un territoire déterminé, mais utilisant les différents appareils étatiques ou supra-étatiques comme moyens pour imposer leurs visées au mieux de leurs intérêts matériels ou idéologiques.

Alors maintenant, est-il fondé de parler de l’émergence d’un « État profond planétaire » ?

Dans une certaine mesure, oui, autant dans la pratique que dans la théorie. Du point de vue de cette dernière, plus précisément de la finalité propre aux deux moteurs fondamentaux de la modernité que sont le capitalisme et le communisme, l’aspiration à une domination du monde entier, libre de tout frein – naturels, religieux, historiques, ethniques, culturels, personnels – est une regrettable constante. L’unification de la planète, établie sur la liquidation de ces différences, est indispensable. Le communisme visait l’abolition des frontières, comme le dit le chant des partisans italiens encore de mode dans les groupes révolutionnaires : « Non più nemici, non più frontiere / Sono i confini rosse bandiere » – Plus d’ennemis, plus de frontières. Les limites, ce  sont les drapeaux rouges. Il visait aussi l’abolition de la religion, de la famille, de la patrie, etc., et cela partout dans le monde. D’autre part, le capitalisme a son « stade suprême » comme l’écrivait Lénine en 1916, dans l’impérialisme, c’est-à-dire l’esprit de conquête étendu au monde entier. Effectivement nous constatons aujourd’hui que s’opère de façon apparemment inexorable la montée en puissance de ce système tendanciellement totalitaire, si ce mot a un sens. La « vraie vie », celle des acteurs réels, non des populations soumises, se déroule dans les échanges entre compétiteurs majeurs, qui règlent leurs rapports et définissent leurs objectifs d’une manière toujours plus dégagée des conventions jusqu’ici établies, mais s’appuient sur les structures étatiques subsistantes pour les réaliser. Et cette « vraie vie », pour maintenue dans la pénombre qu’elle puisse être, n’en est pas moins observable à qui veut en prendre les moyens.

« Les nouvelles idéologies (intersexionnalité, antispécisme, écologie profonde…) jouent leur rôle dans un sens toujours identique : détruire toute « résistance au changement ».

Peut-on pour autant, du moins pour le moment, parler d’État profond planétaire ? Faut-il comprendre que les organisations internationales se transforment en un appareil étatique suprême ? Les plus utopistes l’appellent de leurs vœux, et voient dans les progrès fulgurants de la technologie l’instrument de l’unification du monde, et donc la condition de possibilité de ce pouvoir mondial unique (4). En France, Jacques Attali joue ce rôle de prophète, se posant en analyste du cours des choses et activateur de son aboutissement (5). Pour l’instant nous n’en sommes pas encore arrivés à la réalisation de ce projet, tout au plus en discernons-nous une série de signes avant-coureurs, surtout d’ailleurs des signes négatifs, principalement l’emprise psychique sur les masses, la paralysie sociale imposée au nom de la défense contre le risque sanitaire, l’augmentation des contrôles et censures utilisant les moyens techniques les plus sophistiqués, le tout dans une impressionnante collusion entre de nombreux pays, « démocratiques » ou pas. Dans cette ambiance, les nouvelles idéologies (intersexionnalité, antispécisme, écologie profonde…) jouent leur rôle dans un sens toujours identique : détruire toute « résistance au changement », pour reprendre une expression chère à la psychologie appliquée.

En recourant à l’emploi de la notion d’État profond, ne tombe-t-on pas quand même dans les facilités de l’explication « complotiste » qui ramène des phénomènes différents à une seule explication ou une seule origine ?

L’explication simpliste souffre très généralement d’une absence d’analyse et d’une absence de vérification des données du réel. Cela engendre, d’une part, une réduction de la complexité, et de l’autre, la projection d’un modèle connu à une situation inédite. On peut ajouter que la propagande que l’on dénonce fonctionne aussi comme un piège dès lors qu’on la prend au pied de la lettre. Donc ce qui arrive en ce moment est imaginé comme l’application pure et simple de la vision de George Orwell au monde entier par un nouveau parti unique et cohérent. Or dans la réalité, outre que nous n’en sommes sans doute qu’au début d’un processus possible, il semble nécessaire de respecter certaines précautions avant de conclure. C’est d’ailleurs pourquoi j’avais placé le texte autour duquel vous avez articulé vos questions sous un titre se terminant par un point d’interrogation.

« L’idée d’un gouvernement mondial est contradictoire de celle de compétition, de guerre permanente entre challengers, qui constitue l’esprit premier du capitalisme libéral.

Plusieurs remarques devraient nous inciter à nuancer la désagréable impression de plongée subite sous la coupe d’un État universel homogène, tel que le voyait Francis Fukuyama (6). Tout d’abord il est criant que les protagonistes les plus actifs n’ont d’autres soucis que leurs intérêts propres ou des entreprises dont ils sont les agents, et nullement le bien commun des peuples. Cela n’est qu’une conséquence immédiate de la disparition du politique, c’est-à-dire de l’ordre d’abord défini par le bien commun dans toutes ses dimensions, matérielle, culturelle, d’harmonie sociale et de paix. L’idée d’un gouvernement mondial, au sens propre, est contradictoire de celle de compétition, de guerre permanente entre challengers, qui constitue l’esprit premier du capitalisme libéral. C’est d’ailleurs pourquoi, tant que prévaudra ce dernier, il n’y aura jamais de gouvernement mondial, mais seulement une gouvernance mondiale. Le concept de gouvernance traduit l’idée d’une négociation permanente entre parties prenantes, aboutissant à définir une règle du jeu temporaire et en perpétuel ajustement.

Par ailleurs il est nécessaire de tenir compte de la crise humaine et culturelle qui affecte aussi bien les penseurs mondialistes que le personnel politique – pour s’en tenir à une convention de langage assez impropre. On relève, par exemple, la pauvreté du discours annonçant le Great Reset tel que le formule Klaus Schwab : il suffit de le lire les poncifs et fadaises accumulées dans Covid-19 : la Grande Réinitialisation pour s’en convaincre.

D’autre part, la conception managériale a envahi les esprits et comble leur vide : la gestion supplante la politique, ce qui va de pair avec l’invasion technologique. Les « dirigeants » font appel aux « experts », plus exactement aux cabinets internationaux d’expertise, ce qui débouche nécessairement sur une unification des thèmes et modes d’action, particulièrement vérifiée à l’occasion de la crise récente. Le déploiement massif d’instruments techniques parmi les plus sophistiqués (puces, drones, etc.) dans ce contexte illustre cette unification planétaire par défaut. L’expertise offre l’occasion de réaliser des bénéfices exceptionnels – par exemple au profit des grands laboratoires pharmaceutiques.

Enfin l’imitation a certainement joué un grand rôle dans l’adoption des moyens de faire face à la pandémie. Elle est évidemment plus simple que l’analyse de la situation hic et nunc, laquelle conduirait à la prise de décision conforme à la vertu de prudence et impliquant prise effective de responsabilité. L’enfermement d’une population entière dûment tenue en respect par une propagande fondée sur la peur et objet d’un quadrillage généralisé simplifie assurément sa gestion.

Enfin, pour le moment du moins, nous en restons largement à l’ordre institutionnel officiellement établi, avec ses partis, ses élections, ses luttes d’influence, sa corruption endémique et sa paupérisation humaine dans les États considérés comme démocratiques, ou sa consolidation comme empire autonome et invasif dans le cas de la Chine. Autant de données actuelles à ne pas perdre de vue, et qui viennent tempérer, ou mieux, préciser le concept d’État profond planétaire.

 


1°) Diverses thèses de doctorat ont été soutenues sur  la pénétration des institutions publiques par la franc-maçonnerie. L’une des plus récentes (Diane-Marie Palacio-Russo, L’influence de la franc-maçonnerie sur l’élaboration de la norme sous la Vème République, Université Paris-II Panthéon-Assas, 2016) consacre une partie entière aux techniques d’influence maçonnique, personnelles et collectives. Texte accessible en ligne.

2°) Voir la « fiche thématique » de Vie publique, le site de la Direction de l’information légale et administrative : https://www.vie-publique.fr/fiches/23999-quest-ce-quun-parti-politique

 3°) Voir Gaëtan Cliquennois, « L’appropriation de la justice européenne par les fonds privés », entretien publié dans Catholica n° 153 (automne 2021), p.  26-34.

4°) Lire par exemple Pierre Lévy, Cyberdémocratie, Éditions Odile Jacob, 2002. L’auteur de cet ouvrage publié il y a vingt ans, annonçait un « protogouvernement planétaire », une « réconciliation de la démocratie et du marché dans une cyberdémocratie planétaire ».

5°) Voir notamment de lui Une brève histoire de l’avenir (Fayard, 2009).

6°) Auteur de La fin de l’histoire et le Dernier homme (Flammarion, 1992).

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