La presse française a suivi avec délectation la fin de l’ère Trump et l’arrivée à la Maison Blanche du démocrate Joe Biden. Le quotidien Présent (21 janvier), avec son envoyé permanent aux États-Unis d’Amérique, donne un autre son de cloche :
Les globocrates ont attendu quatre ans leur président sur mesure : docile, inoffensif, conciliant et sans autres idées que celles qu’on lui souffle. Joseph Biden, 78 ans, candidat idéal à ce poste, s’est vu mercredi « inauguré » chef de la Maison-Blanche au cours d’une cérémonie qui faisait penser à une mascarade placée sous le signe de la sécurité : Washington transformée en camp retranché et le Congrès en forteresse avec 25 000 soldats en armes, des rues désertes, des places vides. Biden eut le temps de jurer sur la Bible et de parler d’« union ». Mot étrange pour le produit d’un coup de force. Mot obscène pour un rassembleur de guignol. La veille, dans un discours d’adieu à la nation américaine, Donald Trump avait été plus incisif, plus digne : « J’ai choisi les combats les plus durs, a-t-il lancé. Ceux pour lesquels j’avais été élu. » Forte parole qui trouva curieusement son écho au Mexique. Le cardinal Sandoval Iniguez y diffusa au même moment une vidéo cinglante. « Aux USA, affirme le prélat, la lutte n’est pas entre Biden et Trump. Ce ne sont que des personnes de passage. La lutte est entre les globalistes et les nationalistes. » Une lutte inégale, implacable, truquée. Le nationalisme, tendance populiste, a perdu. Il s’est fait piéger. Un piège qui a duré quatre ans. Il s’est lentement refermé sur Trump avant de l’immobiliser le 3 novembre, jour des élections, et de l’assommer le 6 janvier, jour de l’officialisation des résultats.