Au quotidien n°212 : n’oublions pas les abeilles

Publié le 21 Mai 2021
Au quotidien n°212 : n’oublions pas les abeilles L'Homme Nouveau

C’était jeudi 20 mai, la Journée mondiale des abeilles. Ouest-France (20 mai 2021) associe leur sauvegarde à la survie des hommes et à l’indépendance économique.

La Journée mondiale des abeilles, ce jeudi, est l’occasion de revenir sur un sujet qui mêle politique, économie et environnement. Sauvages ou domestiques, les abeilles contribuent à la pollinisation de 80 % des espèces de plantes à fleurs. Des chercheurs de l’Inrae (Institut national de la recherche de l’agriculture et de l’environnement) évaluent à 153milliards de dollars leur contribution économique. Un tiers de la production mondiale de nourriture en dépend.

Alors que la souveraineté agricole revient en forcedans les débats, la France, première puissance agricole de l’Union européenne, n’assure pas son autosuffisance en miel. Elle en importe plus de 30 000 tonnes chaque année. En provenance d’Ukraine, d’Espagne qui en reconditionne aussi à partir d’importation, et même de Chine. Ce qui semblait aller de soi, il y a quelques dizaines d’années, ne l’est plus. Aux États-Unis, la pollinisation est devenue une activité commerciale. La nature seule ne peut plus assurer ce service. Chaque année au printemps, d’est en ouest, des professionnels traversent le pays avec, dans leurs camions, des ruches qui seront déposées au bord des vergers. Sauvages ou domestiques, les abeilles sont à l’avant-poste d’écosystèmes qui apparaissent de plus en plus fragiles. De l’autre côté de l’Atlantique comme en France, les abeilles sont menacées. On parle même d’un syndrome d’effondrement. La faute au varroa, un parasite qui s’installe et se reproduit dans les alvéoles des ruches. « Imaginez un crabe qui vous suce le sang », explique Yves Le Conte, directeur de recherches à l’Inrae. Ce n’est pas la seule cause. (…) Sur ce sujet, les esprits peuvent s’échauffer. Certains s’appuient même sur une phrase qui aurait été prononcée par Einstein : « Si les abeilles meurent, l’humanité n’en aura plus que pour quatre ans. » Le chercheur ne s’est en fait jamais exprimé sur ce sujet. La question n’en demeure pas moins d’une brûlante actualité. Ce que

Ce contenu pourrait vous intéresser

À la uneSociétéFin de vie

Euthanasie : une violation des droits des personnes handicapées

La France participe à plusieurs mécanismes internationaux de protection des droits des personnes handicapées. Le Centre européen pour le droit et la justice (ECLJ), aux côtés de 14 000 citoyens, a saisi deux de ces mécanismes, aux Nations unies (Onu). Selon Nicolas Bauer, le débat sur la fin de vie se tient dans l’ignorance des obligations internationales de la France.

+

euthanasie handicap
À la uneSociétéFin de vie

Fin de vie : les paradoxes d’un projet de loi

Entretien | Depuis ce lundi 12 mai, l'hémicycle de l'Assemblée nationale est le théâtre d'une évaluation des deux textes, l'un portant sur la fin de vie et l'autre sur les soins palliatifs. Le 27 mai est la date prévue pour les votes distincts. Entretien avec Joël Hautebert, professeur d’histoire du droit.

+

euthanasie fin de vie
SociétéÉducation

Les Académies Saint-Louis au service de l’éducation intégrale

Initiatives chrétiennes | Le premier internat des Académies Saint-Louis ouvrira ses portes à la rentrée 2025 en Sologne. Porté par une équipe d’éducateurs inspirée par les grands pédagogues chrétiens, ce projet ambitieux veut offrir aux garçons un cadre de vie structurant, fondé sur l’exigence académique, la vie communautaire et l’attention personnalisée.

+

Académie Saint-Louis de Chalès