Combattre à temps et à contretemps en faveur de la vie humaine, de sa conception à sa mort naturelle, est une urgence née des lois mortifères mises en place par un système politique qui, loin d’être neutre, a rompu dès ses origines avec les exigences de la loi naturelle. Dès lors, n’est-il pas nécessaire de finaliser ce combat particulier en l’insérant dans une perspective plus large ?
Toute controverse possède sa propre histoire et déroule sa propre logique, laquelle peut pourtant s’éloigner au fil des échanges de son point de départ initial. De quoi s’agit-il, ici, en l’occurrence ?
En 1975, la loi dépénalisant l’avortement est votée. Au fil du temps, non seulement le recours à l’avortement s’inscrit dans les mentalités et entre dans les mœurs, mais il prend très vite l’aspect d’un droit, lequel est d’ailleurs renforcé par le législateur qui interdit toutes formes d’entraves.
Parallèlement, un effort est constamment entrepris pour publiciser le recours à l’avortement et le présenter comme un droit. Au besoin, toute remise en question publique est attaquée par le biais de l’arsenal juridique à disposition, l’un des derniers cas en date étant l’action intentée contre Renaissance Catholique pour avoir publié des propos de prélats catholiques dénonçant l’avortement en s’appuyant sur le Catéchisme de l’Église catholique.
La preuve par CNews
L’un des derniers épisodes symboliques de ce feuilleton macabre est constitué par ce que l’on pourrait appeler la « preuve par CNews ». Chaîne du groupe Bolloré, CNews passe pour être ouverte à la droite. C’est ainsi que sur les questions de sécurité, d’immigration, de guerre en Ukraine, voire de climat, les avis sont divers et le ton est libre, à la grande satisfaction,visiblement, des téléspectateurs.
Seulement, le dimanche 25 février, notre excellent confrère Aymeric Pourbaix, animateur de l’émission « En quête d’esprit », passe à l’antenne une information présentant l’avortement comme la première cause de mortalité dans le monde. Or, au même moment, une enquête parlementaire vise la chaîne pour manquement au pluralisme. CNews se défend en invoquant la liberté d’expression. Aussitôt mise au banc des accusés à propos de l’avortement, la chaîne envoie deux de ses intervenantes vedettes (Laurence Ferrari et Christine Kelly) réaffirmer son attachement au droit à l’avortement.
Une preuve, plusieurs niveaux
La « preuve par CNews » est intéressante en ce…