Il faut reconstruire ! La crise sociale et économique, accentuée par la pandémie de la Covid-19, les difficultés apparues dans les relations entre l’État et l’Église à propos de la célébration des messes, l’élection aux États-Unis d’un président catholique pourtant favorable à l’avortement, constituent des exemples montrant la perte de repères au sein des pays occidentaux. La crise écologique, les manipulations bioéthiques, la confusion des genres, les menaces sur la liberté de l’enseignement en sont d’autres. Et la liste n’est malheureusement pas close…
À vrai dire, quoi d’étonnant ! Il semble que nous soyons arrivés au terme d’un processus historique, celui de la modernité qui, en surélévant l’homme au-dessus de sa condition et en le déracinant de son humus naturel, semble l’entraîner dans les abîmes.
Face à cette crise multiforme, les catholiques ne sont heureusement pas dépourvus de « repères ». Malgré les crises qu’elle a elle-même traversées, l’Église n’a pas varié dans sa conception de l’homme et dans les conséquences à en tirer au plan social, économique et politique. Approfondissant sans cesse l’héritage reçu, prenant en compte les réalités changeantes des époques, elle a accru sa sagesse et son regard sur la vie sociale et politique. Elle en a tiré ce que l’on appelle la « doctrine sociale de l’Église », ensemble de principes destinés à éclairer et guider l’agir des hommes au plan social, économique et politique. Malheureusement, dans un monde d’éparpillement et de zapping, cette doctrine sociale reste souvent mal-connue. Ici ou là, des principes surnagent dans l’imaginaire catholique sans qu’on en perçoive toute la cohérence, faute d’en avoir une vue d’ensemble ou d’en connaître les fondements et la finalité.
S’intéressant (entre autres) au gouvernement des entreprises comme à celui de l’État, soulignant le rôle primordial de la famille tout en prenant à bras le corps les grandes « hérésies » sociales que sont les idéologies modernes, la doctrine sociale de l’Église trouve pourtant sa raison d’être dans son « principe et fondement » qui l’ordonne à sa vraie finalité : le salut des âmes et l’extension du royaume de Dieu. Principe et fondement ? Pie XII les avait indiqués naguère : la Révélation et le droit naturel. Pour sa part, Jean-Paul II a souligné que la doctrine sociale catholique relevait de la théologie morale. C’est dans ce cadre général que cet ensemble de « repères » peut devenir efficient, à partir du moment où les catholiques s’en emparent et donc commencent par les connaître. Dès 1952, le même Pie XII affirmait : «?C’est tout un monde qu’il faut refaire depuis les fondations ». En un mot… reconstruire.
Chaque mois, par des informations concernant la doctrine sociale de l’Église, mais aussi par une explication de ses principes et la publication de textes de réflexion, Reconstruire entend permettre à ses lecteurs d’œuvrer, à leur place, au bien commun, pour ne plus subir la destruction de la nature humaine et de la civilisation chrétienne qui en fut l’écrin et le rempart. Pour ce faire, nous avons besoin de lecteurs. Nous avons besoin que Reconstruire circule. Nous commençons modestement, avec quatre pages, mais nous ambitionnons un réel développement tout en nous donnant pour but de limiter le coût de cette Lettre.
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