Le gouvernement cubain a confirmé la libération de 553 prisonniers grâce aux échanges diplomatiques avec le Vatican.
Ce 14 janvier 2025, le gouvernement cubain a annoncé la libération de 553 prisonniers dans le cadre du Jubilé 2025. Le ministère des Affaires étrangères a souligné dans un communiqué officiel que la libération est le fruit d’une collaboration avec le Vatican. Déjà en 1989, lors d’une visite de Jean-Paul II, Fidel Castro avait accordé la liberté à 200 prisonniers. Sous le pontificat de Benoit XVI en 2012 des milliers de prisonniers avait également été également libérés avant sa visite ainsi que, 3 500 prisonniers en 2015 sous le pontificat de François.
Une liberté fragile
Cette nouvelle a été toutefois accueillie avec prudence notamment sur le plan juridique car il s’agirait plutôt de “licenciements” que de “libérations”. Les anciens prisonniers ont été graciés sous des conditions strictes car en cas de violations de certaines conditions, ils retourneraient en prison a expliqué Maricela Sosa, vice-présidente de la Cour populaire suprême. Cette liberté précaire suscite de vives critiques de la part des organisations de défense des droits de l’homme.
Laritza Diversent, directrice de l’ONG Cubalex, précise : « nous saluons la libération des personnes en prison, surtout si elles ont été injustement détenues. Mais une fois de plus, le gouvernement évite d’admettre qu’ils sont des prisonniers politiques. »
Elle critique le manque de transparence des critères de sélection des 553 prisonniers parmi les 1000 recensés par les organisations de défense des droits humains mais aussi la mise en scène des libérations comme un geste humanitaire alors qu’il s’agirait de résultat de négociations.
Néanmoins, ces libérations pourraient signaler que Cuba est prête à faire des concessions face à la pression internationale croissante.
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