Davos n’est plus ce qu’il était

Publié le 03 Fév 2023

Le dernier Forum de Davos (1) s’est déroulé du 16 au 20 janvier derniers. Comme une bulle de savon, il a miroité au soleil, moins que d’habitude, pour éclater plus tôt. Tous les médias en conviennent, pendant l’édition de 2023, Davos a perdu de son prestige.  Pour trois raisons essentielles, et là encore les opinions convergent. D’abord parce que la guerre en Ukraine mais aussi les tensions sino-américaines ont brisé l’élan de la mondialisation. Ensuite en raison de la crise économique qui pointe son nez. Enfin, faut-il dire, à cause des perturbations climatiques auxquelles nous sommes confrontés et qui sont mal appréhendées faute d’en identifier sans a priori l’origine.  Sur le climat, on nous affirme que les activités humaines ont provoqué ce changement. Mais on ne nous en donne pas de preuves, à part les affirmations péremptoires d’une cohorte de « savants » et les prises de position hystériques d’une gamine inculte, Greta Thunberg, une fois encore appelée en renfort pour jouer les pythies d’Apollon à Davos. En revanche, à part prélever des taxes dédiées à cet usage, les pouvoirs en place ne font rien de sérieux pour réduire l’empreinte carbone.  Ils en font encore moins pour contrer les effets du réchauffement climatique. Une action pourtant indispensable que nous en soyons les auteurs ou que ce phénomène ne soit qu’une réplique naturelle d’événements déjà connus par le passé. Alors bien sûr, sur ce sujet, le discours alarmiste aux allures de dogme déversé par Davos perd en crédibilité, entraînant une perte de confiance dans l’institution.  Le tassement de l’influence de Davos se mesure d’ailleurs par la baisse de son audience chez les décideurs politiques. Certes, plus de six cents PDG étaient présents, dont plusieurs patrons des banques de Wall Street, comme Jamie Dimon de JP Morgan, David Solomon de Goldman Sachs et James Gorman de Morgan Stanley. Certes encore, cinquante-et-un chefs d’État avaient fait le déplacement.  Mais des membres du G7, un seul, le chancelier Olaf Scholz, pour l’Allemagne, était présent. Les autres ont envoyé des représentants. Ils étaient six chefs d’États du G7 en 2018. Emmanuel Macron, pourtant un habitué de Davos, y a envoyé Bruno Le Maire, notre ministre de l’Économie et pendant seulement deux jours.  Alors, bien sûr, le recul de la mondialisation entraîne un tassement des flux commerciaux, touchant du coup nos…

Pour continuer à lire cet article
et de nombreux autres

Abonnez-vous dès à présent

Alain Chevalérias

Ce contenu pourrait vous intéresser

À la uneInternational

Massacre à Minneapolis : deux enfants tués pendant la messe

Décryptage | Fin août, à Minneapolis, un jeune homme de 23 ans a ouvert le feu lors de la messe de rentrée de l’école catholique Annunciation, tuant deux enfants et blessant plusieurs fidèles. L’assaillant, un ancien élève en rupture avec la foi et tourmenté par des troubles identitaires, s’est donné la mort après l’attaque.

+

Robert Westman minneapolis
International

Accord de paix entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie

Décryptage | Un accord de paix a été signé ce 8 août à la Maison Blanche entre le Premier ministre arménien et le président d’Azerbaïdjan. Est-ce le retour tant attendu de la paix entre les deux peuples ou une simple déclaration de principes sans réels effets ?

+

Trump arménie
InternationalSpiritualité

Hiroshima, Nagasaki et le Message de Fatima

Après 11 jours de bombardements entre l’Iran et Israël, visant notamment les installations nucléaires, rappelons-nous que le Rosaire a toujours été l’arme du chrétien face au mal, y compris à Hiroshima et Nagasaki. L'article qui suit constituait une chronique de Roberto de Mattei pour Radio Maria le 23 juin 2025.

+

Firestorm cloud over Hiroshima from Matsuyama congo
International

Le conflit israélo-iranien en phase terminale

Décryptage | Dans la nuit du 12 au 13 juin, Israël lançait une offensive aérienne contre l’Iran. Parmi d’autres cibles, le centre nucléaire de Natanz. Au moins 78 personnes étaient tuées, dont une vingtaine de hauts responsables des forces armées. La nuit suivante, les forces iraniennes répliquaient par des tirs de missiles. Une guerre ouverte commence entre les deux pays.

+

conflit israël iran
International

Los Angeles : les tensions s’intensifient autour des expulsions de migrants

Depuis vendredi, Los Angeles est le théâtre de violents affrontements entre forces de l’ordre et manifestants opposés aux opérations d’expulsion des migrants en situation irrégulière. Malgré la mobilisation renforcée de la Garde nationale, envoyée par l’administration Trump, la situation reste tendue mais illustre la détermination des autorités à faire respecter la loi.

+

los angeles