Le Dictionnaire d’Histoire et de Géographie ecclésiastiques

Publié le 13 Sep 2024
Le Dictionnaire d’Histoire et de Géographie ecclésiastiques

Le professeur Schillebeeckx recevant le prix Erasmus du prince Bernhard des Pays-Bas.

Le Dictionnaire d’Histoire et de Géographie ecclésiastiques poursuit sa publication de façon très régulière. Sous la direction de Luc Courtois et de l’Université catholique de Louvain, chaque fascicule de 120 pages (sur deux colonnes) rassemble des notices développées, consacrées aux personnages, aux lieux et aux institutions qui ont marqué l’histoire de l’Église, sur tous les continents, des origines à nos jours. C’est une entreprise scientifique à laquelle collaborent des historiens de différents pays. Chaque notice est suivie d’une bibliographie détaillée.

Un dictionnaire presque complet

Le fascicule 197 est, comme à l’accoutumée, très riche. On y trouve, par exemple, une longue notice, en anglais, consacrée au théologien dominicain Edward Schillebeeckx (1914-2009) qui fut « le plus influent et le plus lu des théologiens de langue néerlandaise ». Cette notice contient une partie consacrée aux critiques dont ses écrits firent l’objet à partir des années 1960. Sont mentionnées certaines interventions de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi à partir de 1968, mais de façon incomplète. Aurait dû être signalé que les concepts de « transfinalisation » et de « transsignification » que Schillebeeckx voulait substituer à « transsubstantiation » ont été explicitement rejetés par Paul VI dans son encyclique Mysterium fidei. Aurait dû être rappelée aussi la longue Notification publiée par la Congrégation pour la Doctrine de la Foi en 1986 pour affirmer que sa conception du « ministère extraordinaire » de l’Eucharistie est « en désaccord avec l’enseignement de l’Église sur des points importants ». On trouvera également une très longue notice consacrée à Tertullien qui contient un exposé clair sur sa théologie et aussi un catalogue raisonné de ses écrits, « avec la mention des dates les plus probables ». Sans pouvoir être exhaustif, on relèvera des notices sur deux grandes carmélites du XVIIe siècle, Madeleine de Saint-Joseph et Marie de la Trinité. Sur des prêtres qui furent députés sous la Révolution : Ignace Bruet, Jacques Burnequez, Pierre Champion, Claude Lompré, Claude Rousselot. Sur des missionnaires : Louis Couppé, René Lannuzel, Eberhard Limbrock, trois pionniers de la mission en Nouvelle-Guinée ; Marie-Françoise Perroton, cofondatrice des Sœurs missionnaires de la Société de Marie (SMSM) et pionnière de la mission à Wallis et Futuna. Sur des saints moines ou évêques des Ve, VIe et VIIe siècles : Maixent du Poitou, Marculf, et d’autres. Pour les lieux, on mentionnera les notices intéressantes consacrées aux diocèses de Lima (Pérou) et de Limassol (sur l’île de Chypre) et aux prieurés clunisiens de Marolles-en-Brie et de…

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Yves Chiron

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