Épiphanie et baptême du Christ : un même mystère avec les noces de Cana

Publié le 08 Jan 2025
épiphanie mage

L'Adoration des mages par François Lemoyne (1688–1737).

Suivant le missel de 1962 ou celui de 1970, ce sont deux épisodes différents de la vie du Christ qui sont fêtés ce dimanche 12 janvier : l’Épiphanie et le baptême du Seigneur. Mais avec les noces de Cana (19 janvier), ce sont en réalité trois moments de la même révélation du Sauveur au monde, formant le même mystère.

  À la faveur d’aménagements du calendrier, deux fêtes différentes seront célébrées, ce dimanche, dans l’Église romaine : l’Épiphanie (MR 1962) et le baptême du Seigneur (MR 1970). Certes, ces célébrations nous reportent à des événements distincts. Néanmoins, un lien profond les unit : l’adoration de l’Enfant-Jésus par les Mages de l’Orient et son baptême par Jean, plusieurs décennies après, forment, avec le miracle des Noces de Cana, les trois faces du même mystère liturgique de la Manifestation du Seigneur :

« Trois miracles ont marqué le saint jour que nous fêtons, chante l’office de la fête de l’Épiphanie. Aujourd’hui, l’étoile a conduit les Mages à la crèche ; aujourd’hui l’eau s’est changée en vin à la table des noces ; aujourd’hui, le Christ a voulu être baptisé par Jean dans le Jourdain, afin de nous sauver, alléluia » (vêpres, antienne à Magnificat).

Le terme grec « épiphanie » signifie « apparition » et désignait les interventions des divinités. Comme son nom l’indique, la fête nous vient d’Orient où elle est attestée à Alexandrie au IIIe siècle. Son objet variait : à Jérusalem, on y fêtait la naissance du Sauveur, à Constantinople, seulement son baptême, alors qu’en Égypte, on commémorait les deux. Reprise à Rome sous son nom grec dans la seconde moitié du IVe siècle, elle commémore, le 6 janvier, l’Adoration des Mages. Au terme d’une octave est rappelé le Baptême du Seigneur et l’évangile des Noces de Cana, le 2e dimanche suivant le 6 janvier, complète la célébration du mystère.  « Où est le Roi des Juifs qui vient de naître ? », demandent les Mages à leur arrivée à Jérusalem (Mt 2, 2). En ce centenaire de la fête du Christ-Roi (1925), on remarque vite cet attribut dans la liturgie de l’Épiphanie. « Les Mages, à la vue de l’étoile, se dirent l’un à l’autre : Voici le signe du grand Roi » (1res vêpres, antienne à Magnificat) et l’Introït de la messe est explicite : « Voici que vient le souverain Seigneur ; il tient dans sa main la royauté, la puissance et l’empire » (Ml 3, 1).…

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Pierre Julien

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