Le débat sur la légalisation de l’euthanasie ou du suicide assisté s’est ouvert en France. L’année 2023 est déjà marquée par un courant de pensée mortifère qui gagne l’opinion. Alors que le calendrier politique s’accélère, la Fondation Jérôme Lejeune se mobilise pour sensibiliser, former et informer sur la violence de la mort administrée. C’est en Septembre 2022 que le président de la République a choisi d’ouvrir le débat en utilisant le registre de l’affectif. La remise de la légion d’honneur à Line Renaud, militante de l’ADMD a été l’occasion pour lui de promettre: « Votre combat pour le droit de mourir dans la dignité vous ressemble et nous oblige. […] c’est le moment de faire, alors nous ferons. » L’objectif était clair : toucher le cœur des français. L’ouverture officielle du débat, a eu lieu quelques jours plus tard avec l’annonce d’une convention citoyenne entre le 9 décembre 2022 et mars 2023. Emmanuel Macron utilise alors la carte de la démocratie participative: 185 citoyens ont été tirés au sort et participent à 9 sessions de « formation » au CESE pour pouvoir répondre à la question suivante : « Le cadre de l’accompagnement de la fin de vie est-il adapté aux différentes situations rencontrées ou d’éventuels changements devraient-ils être introduits ? ». Dans le même temps le CCNE rendait son avis n°139. Pour la première fois, il s’est dit favorable à la légalisation de l’aide active à mourir pour les personnes conscientes et consentantes, atteintes d’une maladie incurable, provoquant des souffrances réfractaires, et dont le pronostic vital est engagé à moyen terme (c’est-à-dire entre 6 mois et un an) (1). Emmanuel Macron a aussi pris le soin d’impliquer le Parlement en s’appuyant sur des députés militants pour faire évaluer la loi actuelle. C’est Olivier Falorni (Modem) qui préside la mission d’évaluation de la loi Claeys Leonetti de 2016, entouré de Caroline Fiat (LFI) et Didier Martin (Renaissance) co-rapporteurs. Tous trois sont promoteurs de l’euthanasie et s’étaient battus pour sa légalisation au printemps 2021 (2). Enfin, le gouvernement sollicite aussi des experts pour « réfléchir…
Le débat sur la fin de vie repoussé
L'examen du texte sur la fin de vie, initialement prévu pour le 27 janvier, a été reporté aux semaines des 3 et 10 février, suscitant une incertitude quant à sa forme définitive. Ce projet, soutenu par une partie des députés, vise à légaliser l'euthanasie et le suicide assisté, mais il rencontre une opposition féroce, notamment de la part des soignants, des défenseurs des soins palliatifs et de nombreuses voix chrétiennes.