Du 18 au 23 mars derniers, les évêques de France étaient réunis en Assemblée plénière à Lourdes. Ils ont abordé des projets de créations de nouvelles instances et commissions de travail.
Le vendredi 22 mars dernier, les évêques de France ont achevé leur Assemblée plénière de printemps à Lourdes. Une première réforme de la Conférence des évêques de France (CEF) a été présentée en discours de clôture par son président, Mgr de Moulins-Beaufort. Le projet amorcé en septembre 2021 a abouti à un premier vote en novembre dernier mais le Saint-Siège n’a pas accordé sa recognitio, estimant qu’une conférence épiscopale devait comporter plusieurs instances ou lieux de travail communs sans que tout soit concentré entre les mains d’un seul Conseil permanent. Le président de la CEF, après avoir mentionné la surprise des évêques à la suite de ces remarques, a évoqué le « temps de synodalité », rappelant l’importance de la collégialité.
Finalement, trois pôles seront confiés à une commission composée uniquement d’évêques, mais trois autres seront pilotés par un conseil composé d’évêques et « d’autres personnes ». Ce nouvel agencement sera à nouveau présenté au Saint-Siège afin d’obtenir la recognitio nécessaire à sa mise en œuvre.
Un nouveau dispositif national
Un projet de création d’un dispositif national a également été annoncé afin de prendre en charge les personnes victimes de violences sexuelles à l’âge adulte, permettant que « ceux qui ont ou auraient à se plaindre d’un prêtre, d’un diacre ou d’un laïc en responsabilité dans l’Église soient écoutés, orientés et accompagnés dans la justice de notre pays et vers la justice canonique selon les cas, ou que leur soit proposé un chemin de justice restaurative si les deux premières voies n’étaient pas possibles ou pas suffisantes ». Le Conseil permanent devra maintenant trouver les personnes qualifiées pour concevoir cette nouvelle instance venant s’ajouter à celles déjà créées depuis novembre 2021.
Le président de la CEF est revenu sur le bilan à tirer depuis le rapport de la Ciase d’octobre 2021 et les plaintes déposées, évoquant « une violence présente dans l’humanité ». Le discours de clôture, sans reprendre l’expression de « crise systémique », invalidée par l’ancien préfet du Dicastère pour la Doctrine de la Foi, mentionne que
« notre Église, celle de Jésus-Christ, pouvait, parce qu’elle est un…