Suite à l’entretien que j’ai accordé et qui a paru le 19 juillet 2015 dans Ouest-France, j’ai reçu entre autres les quatre lettres (respectueuses) que je publie ici (sous forme anonyme). Par souci de vérité, et de transparence, j’ai cru utile de reproduire également les insultes reçues, que je pardonne, bien sûr, en priant pour leurs auteurs. Le 19 juillet, après quelques propos sur divers points, on avait abordé des sujets « brûlants » : 1. le « mariage » des personnes ayant des tendances homosexuelles ; 2. l’accès aux sacrements des divorcés « remariés », et, tant en Occident qu’en Afrique, 3. la situation générale du mariage, sans négliger enfin 4. le scandale créé par certains prêtres au comportement très indigne. Les courriers reproduits ici s’intéressent essentiellement aux questions 1, 2, et 3. Abordons ensemble leurs objections, toutes fondées sur des malentendus. Pour cela, partons de la lettre la plus structurée et la plus argumentée, celle de S. (cf. p. 13).
Argument 1 : D’après S., l’Église catholique « n’est pas que la hiérarchie des évêques, y compris celui de Rome, mais l’ensemble des baptisés (…). Pour dire quelle est la “position de l’Église”, il serait légitime de prendre l’avis de cette majorité. »
Réponse 1 : La première phrase est exacte. En revanche, la pensée des fidèles ne représente la « position de l’Église » que si elle-même est d’accord avec le Corps des évêques : « La charge d’interpréter de façon authentique la parole de Dieu, écrite ou transmise, a été confiée au seul magistère vivant de l’Église, dont l’autorité s’exerce au nom de Jésus-Christ. » (Concile Vatican II, Constitution dogmatique Dei Verbum, n. 10). En outre, il ne s’agit pas de majorité, mais d’unanimité : « la collectivité des fidèles, ayant l’onction qui vient du Saint (cf. 1 Jn 2, 20, 27), ne peut se tromper dans la foi ; ce don particulier qu’elle possède, elle le manifeste moyennant le sens surnaturel de foi qui est celui du peuple tout entier, lorsque, “des évêques jusqu’aux derniers des fidèles laïcs”, elle apporte aux vérités concernant la foi et les mœurs un consentement universel. Grâce en effet à ce sens de la foi qui est éveillé et soutenu par l’Esprit de vérité, et sous la conduite du magistère sacré, pourvu qu’il lui obéisse fidèlement, le Peuple de Dieu reçoit non plus une parole humaine, mais véritablement la Parole de Dieu (cf. 1 Th 2, 13), il s’attache indéfectiblement à la foi transmise aux saints une fois pour toutes (cf. Jude 3), il y pénètre plus profondément par un jugement droit et la met plus parfaitement en œuvre dans sa vie. » (1) Enfin, cette unanimité est une condition suffisante pour déclarer qu’une assertion est dans le dépôt révélé de Dieu (c’était le cas de l’Assomption), mais ce n’est pas une condition nécessaire : il arrive que le magistère définisse une question solennellement avant que l’unanimité soit atteinte (cas de l’infaillibilité pontificale, au concile Vatican I).
Argument 2 : S. me reproche la formule « Dieu est à l’origine de la famille, avec Adam et Ève ».
Réponse 2 : Bibliste de formation, je sais que tout n’est pas à prendre au pied de la lettre dans la Bible. Il faut tenir compte des genres littéraires, instruments de l’auteur humain, lui-même organe du Saint-Esprit (cf. Dei Verbum, 11-12). Cela étant rappelé, dans les premiers chapitres de la Genèse la vérité salutaire que Dieu est le Créateur des premiers êtres humains est incontestablement révélée, et la Bible insiste sur le fait qu’Il les a créés comme homme et femme. Cette dualité est essentielle pour le fait d’être une personne humaine telle que Dieu l’a voulue : « Homme et femme, Il les a créés » (Gn 1, 27), pour qu’ils vivent indissolublement unis dans une parfaite et féconde complémentarité. Ce point a d’ailleurs été confirmé par Jésus-Christ en personne : « N’avez-vous pas lu que le Créateur, dès l’origine, les fit homme et femme, et qu’Il a dit : Ainsi donc l’homme quittera son père et sa mère pour s’attacher à sa femme, et les deux ne feront qu’une seule chair ? Ainsi ils ne sont plus deux, mais une seule chair. Eh bien ! ce que Dieu a uni, l’homme ne doit point le séparer » (Mt 19, 4-6). Jésus se référait ici à Gn 1, 27-28.
Argument 3 : « Croyez-vous vraiment que l’homosexuel peut choisir ? Il prend conscience, un jour ou l’autre, de ce qu’il est et s’aperçoit très vite qu’il… n’a pas le choix ! »
Réponse 3 : Visiblement, on confond ici la tendance homosexuelle, souvent non choisie, avec les actes homosexuels, qui, au moins parfois, dépendent en grande partie de la volonté. L’argument de mon contradicteur a d’ailleurs été réfuté expressément dans un document magistériel :
« On prétend que dans certains cas la tendance homosexuelle n’est pas le résultat d’une option délibérée et que la personne homosexuelle n’a pas le choix, qu’elle est contrainte à ce comportement homosexuel. En conséquence, affirme-t-on, n’étant pas vraiment libre, son action en ce cas ne comporterait pas de faute. (…) De fait, dans tel ou tel cas il peut y avoir eu dans le passé et il peut encore subsister des circonstances telles qu’elles réduisent ou même enlèvent la culpabilité de quelqu’un ; d’autres circonstances au contraire peuvent l’augmenter. De toute façon, on doit éviter la supposition, injustifiée et dégradante, que le comportement homosexuel des personnes homosexuelles est toujours et absolument compulsif, et dès lors irresponsable. En réalité, il faut aussi reconnaître à ceux qui ont une tendance homosexuelle la liberté fondamentale qui caractérise la personne humaine et lui confère sa dignité particulière. En raison de cette liberté, comme en tout renoncement au mal, l’effort humain, éclairé et soutenu par la grâce de Dieu, pourra leur permettre d’éviter l’activité homosexuelle » (2). Aujourd’hui certains revendiquent consciemment et de façon responsable d’être homosexuels, parfois par des manifestations publiques.
Un bon nombre de gouvernements occidentaux et l’Onu travaillent à promouvoir, chez ceux qui se sentent homosexuels, la prise de conscience de cette orientation sexuelle et la défendent comme un droit. De plus, des lois sont édictées pour protéger les homosexuels, lesbiennes et transsexuels à travers le monde et exiger l’obligation légale des États de mettre fin à la violence et à la discrimination pour raison d’orientation sexuelle. L’Onu va même jusqu’à déclarer que les droits sont au-dessus de toute coutume, tradition, valeur culturelle et croyance religieuse (Message sur les droits de l’homme du 2 juillet 2012, de Ban Ki-moon, Secrétaire général de l’Onu).
Ainsi, d’une part, la Parole de Dieu (entre autres Rm 1, 24-26) a clairement condamné les actes homosexuels, lesquels, au point de vue objectif, sont des actes gravement coupables, et la Tradition de l’Église s’est définitivement prononcée sur le sujet :
« S’appuyant sur la Sainte Écriture, qui les présente comme des dépravations graves (cf. Gn 19, 1-29 ; Rm 1, 24-27 ; 1 Co 6, 9-10 ; 1 Tm 1, 10), la Tradition a toujours déclaré que “les actes d’homosexualité sont intrinsèquement désordonnés” (déclaration Persona humana, n. 8). Ils sont contraires à la loi naturelle. Ils ferment l’acte sexuel au don de la vie. Ils ne procèdent pas d’une complémentarité affective et sexuelle véritable. Ils ne sauraient recevoir d’approbation en aucun cas » (CEC, n. 2357) (3).
D’autre part, le magistère enseigne aussi, pour les personnes affectées de cette orientation, le devoir et la possibilité, par une ascèse et un effort de renoncement portant résolument à la conversion, d’arriver à la chasteté : « Les personnes homosexuelles sont appelées à la chasteté. Par les vertus de maîtrise, éducatrices de la liberté intérieure, quelquefois par le soutien d’une amitié désintéressée, par la prière et la grâce sacramentelle, elles peuvent et doivent se rapprocher, graduellement et résolument, de la perfection chrétienne » (CEC, n. 2359).
Bien entendu, « l’imputabilité ou la responsabilité d’une action peut être diminuée ou supprimée par l’ignorance, la violence, la crainte et d’autres facteurs psychiques ou sociaux » (CEC, n. 1746).
Aujourd’hui les mass media et les lobbies gay déploient des moyens considérables pour que des actes homosexuels soient perçus comme des actes normaux jouissant même de droits. Ajoutons qu’existent des thérapies en grande partie efficaces, et s’y soumettre peut faire partie de l’effort en question (4).
Argument 4 : « Heureusement le repas de Jésus n’est pas un dessert-récompense ».
Réponse 4 : Sans s’en rendre compte, l’auteur reproche en fait ici à l’Église d’être janséniste. Or, d’une part l’Église enseigne, contre les jansénistes, que l’attachement à quelque péché léger dans sa matière ne doit pas écarter de la communion eucharistique, laquelle donne précisément la force de s’en détacher. En revanche, d’autre part, l’Église entière a toujours fermement tenu qu’on ne peut pas communier en ayant conscience d’être en état de péché mortel, principe rappelé comme définitif par Jean-Paul II en 2003 dans son encyclique Ecclesia de Eucharistia, n. 36 : « Dans cette même perspective, le Catéchisme de l’Église catholique établit à juste titre : “Celui qui est conscient d’un péché grave doit recevoir le sacrement de la Réconciliation avant d’accéder à la communion”. [74] Je désire donc redire que demeure et demeurera toujours valable dans l’Église la norme par laquelle le concile de Trente a appliqué concrètement la sévère admonition de l’Apôtre Paul, en affirmant que, pour une digne réception de l’Eucharistie, “si quelqu’un est conscient d’être en état de péché mortel, il doit, auparavant, confesser ses péchés” [75] ». (5)
Même un pape ne peut dispenser d’une telle loi divine.
Argument 5 : Selon mon contradicteur (dont je salue bien sûr la fidélité dans le sacerdoce), des milliers de prêtres n’hésitent pas à donner la communion à tous.
Réponse 5 : Signalons d’abord l’absence d’autorité doctrinale d’une telle collection de ministres sacrés (sûrement respectables par ailleurs). Ensuite, quoi qu’il en soit de l’authenticité de cette « statistique », cette position mélange, parmi les personnes qui vivent dans un état notoire et habituel de péché, par exemple : adultère ou infidélité permanente à son conjoint, vols fréquents et graves dans les affaires, a) un fidèle qui finalement se repent avec le ferme propos d’éviter de tomber à l’avenir, reçoit alors la sainte absolution, et par conséquent peut s’approcher de la sainte Eucharistie, et, b) le fidèle qui ne veut pas cesser à l’avenir des actes d’une culpabilité objective grave, contredisant la Parole de Dieu et l’Alliance signifiée précisément par l’Eucharistie. Ce dernier cas exclut le « ferme propos », défini par le concile de Trente comme nécessaire pour être pardonné de Dieu. Précisons que ce ferme propos ne consiste pas à savoir qu’on ne péchera plus, mais à prendre dans sa volonté la résolution d’employer les moyens aptes à éviter le péché. Sans ferme propos (et sauf ignorance totale non coupable), un tel chrétien resterait dans un état de péché mortel, et commettrait un péché grave en communiant. Comme dans l’hypothèse son état est publiquement connu, les ministres de l’Église, de leur côté, n’ont pas non plus le droit de lui donner la communion (6). S’ils le font, leur péché serait plus grave devant le Seigneur. Ce serait résolument une complicité et une profanation préméditée du Très Saint Sacrement du Corps et du Sang de Jésus.
Argument 6 : La position de l’Église consisterait à empêcher les homosexuels (et les divorcés remariés) de vivre.
Réponse 6 : Au contraire de cette caricature odieuse, la position de l’Église consiste non pas à rejeter ces personnes, mais à ne pas leur donner de sacrement qui signifierait le contraire de ce qu’elles vivent. L’Église n’a pas négligé de rappeler le devoir des pasteurs de traiter avec une grande délicatesse ces chrétiens, victimes de souffrances importantes. Pour me limiter au cas de l’orientation homosexuelle, je rappelle le n. 2358 du Catéchisme de l’Église catholique :
« Un nombre non négligeable d’hommes et de femmes présente des tendances homosexuelles foncières. Cette propension, objectivement désordonnée, constitue pour la plupart d’entre eux une épreuve. Ils ne choisissent pas leur condition homosexuelle. Ils doivent être accueillis avec respect, compassion et délicatesse. On évitera à leur égard toute marque de discrimination injuste. Ces personnes sont appelées à réaliser la volonté de Dieu dans leur vie, et si elles sont chrétiennes, à unir au sacrifice de la Croix du Seigneur les difficultés qu’elles peuvent rencontrer du fait de leur condition ».
Une tendance n’est pas un péché. Mais se laisser entraîner comme le fleuve charrie des troncs d’arbres n’est pas digne d’un homme ni d’une femme. Et « Dieu ne se plaît pas à ces situations dégradées, même s’Il sait tourner les maux en biens et, à partir des faiblesses, engendrer la vie » (7).
Argument 7 : Une correspondante dont l’âge inspire le plus grand respect évoque le cas d’une catholique, divorcée suite à des violences conjugales, vivant comme « remariée », mais participant intensément à la vie de sa paroisse. Cela ne doit-il pas nous inciter à donner la sainte communion à cette personne ?
Réponse 7 : Je reconnais la générosité de cœur sous-jacente à l’objection. Mais celle-ci mélange ou néglige divers aspects, que voici. 1. Si on subit des violences conjugales, on a le droit de quitter son conjoint (8). 2. L’Église permet de demander par le divorce les effets civils d’une séparation légitime (9). Le simple divorce n’exclut pas des sacrements. 3. Un conjoint qui se livre de façon habituelle à des violences conjugales souffre probablement d’une maladie psychique, peut-être cause de nullité du susdit mariage dès le début (10). 4. Si l’Église déclarait la nullité du premier mariage, la victime pourrait en contracter un autre, étant réunies les autres conditions de ce sacrement. 5. Il peut arriver qu’un divorcé, pour des raisons importantes (par exemple l’éducation d’enfants) ne puisse pas quitter son second conjoint. Dans ce cas, pour pouvoir être absous et accéder à la sainte communion, la personne doit s’engager à ne pas poser avec ce deuxième conjoint les actes qui, selon la loi divine, sont réservés aux véritables époux (11). Or, l’expérience de nombreux couples montre que si c’est souvent très difficile, c’est néanmoins possible avec l’aide de la grâce de Dieu, un suivi spirituel, et la pratique très fréquente du sacrement de la Réconciliation. En effet, ce dernier permet, en cas de chutes, de repartir plus fermement dans le bon chemin, en progressant graduellement vers la chasteté. 6. La participation à la vie paroissiale d’un divorcé remarié non encore prêt à promettre la chasteté dispose précisément à ouvrir son cœur à la grâce d’émettre cette promesse nécessaire (12).
Argument 8 : Selon un autre prêtre qui s’appuie sur son expérience de Fidei Donum en Afrique, la famille africaine ne correspondrait pas à la description que j’en ai donnée.
Réponse 8 : Je ne sais pas de quel pays et diocèse africain parle ce prêtre. Mais en Afrique de l’Ouest, malgré la présence massive de l’islam, dans la pure tradition de nos ancêtres, le mariage est monogamique et indissoluble. J’en parle dans Dieu ou rien (13). Ainsi j’ai affirmé que, « pour l’instant, la famille (en Afrique) reste stable, solide, traditionnelle ». Je n’entendais nullement que la famille africaine non chrétienne serait un modèle, car elle souffre bien évidemment de la marque du péché et connaît aussi ses difficultés. Je prétendais seulement que dans la culture africaine en général : 1. la famille reste fondée sur une union hétérosexuelle ; 2. le mariage est envisagé sans le divorce, malgré le paradigme de la polygamie simultanée ; 3. il y est ouvert à la procréation ; 4. les liens familiaux sont envisagés comme sacrés. N’est-ce pas finalement ce qu’a voulu souligner mon correspondant missionnaire ? (Je souligne ici la générosité du « Fidei donum », c’est-à-dire un prêtre diocésain occidental évangélisateur volontaire en pays de mission.) Par ailleurs, la question qu’il soulève est autre : c’est celle de l’éventuelle progressivité graduelle de la pastorale d’évangélisation des familles non chrétiennes, encore imbibées de déviations provoquées par le péché, mais dont certaines traditions peuvent être évangélisées, et servir de point de départ pour l’annonce du Christ. En tout cas, si mon correspondant semble implicitement m’accuser d’avoir réduit « la famille africaine » à celle qui vit l’idéal chrétien, on ne peut la limiter en sens inverse au type polygame (de religion soit « traditionnelle », soit musulmane).
Conclusion
Pour conclure, je me sens blessé dans mon cœur d’évêque, de constater une telle incompréhension de l’enseignement définitif de l’Église de la part de confrères prêtres. Je ne puis me permettre d’imaginer comme cause d’une telle confusion que l’insuffisance de la formation de mes confrères. Et en tant que responsable pour toute l’Église latine de la discipline des sacrements, je suis tenu en conscience de rappeler que le Christ a rétabli le dessein originel du Créateur d’un mariage monogame, indissoluble, ordonné au bien des époux, ainsi qu’à la génération et à l’éducation d’enfants. Il a en outre élevé celui-ci entre baptisés au rang de sacrement, signifiant l’Alliance de Dieu avec son peuple, tout comme l’Eucharistie. Néanmoins, il existe aussi un mariage que l’Église appelle « légitime ». La dimension sacrée de ce mariage « naturel » en fait une pierre d’attente du sacrement, à condition qu’il respecte l’hétérosexualité et l’égalité des deux époux quant à leurs droits et devoirs spécifiques, et que le consentement n’exclue pas la monogamie, l’indissolubilité, la perpétuité et l’ouverture à la vie. A contrario, l’Église stigmatise les déformations introduites dans l’amour humain :?l’homosexualité, la polygamie, le machisme, l’union libre, le divorce, la contraception, etc. Néanmoins,?elle?ne condamne jamais les personnes. Mais elle ne les laisse pas dans leurs péchés. Comme son Maître, elle a le courage et la charité de leur dire : va et désormais ne pèche plus. L’Église n’accueille pas seulement avec miséricorde,?respect et délicatesse. Elle invite fermement à la conversion. À sa suite, je promeus la miséricorde envers les pécheurs (nous le sommes tous), mais aussi la fermeté face aux péchés incompatibles avec l’Amour envers Dieu, professé par la communion sacramentelle. N’est-ce pas imiter l’attitude du Fils de Dieu s’adressant à la femme adultère : « Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, désormais ne pèche plus. » (Jn 8, 11) ?
Robert card. Sarah
Préfet de la Congrégation pour le Culte divin.
1. Constitution dogmatique Lumen Gentium, 12. Le soulignement en italiques est de moi.
2. Sacrée Congrégation pour la Doctrine de la foi (SCDF), 1er octobre 1986, Lettre Homosexualitatis problema, à tous les évêques sur la pastorale à l’égard des personnes homosexuelles, § 11 ; DC, 1986, 1160-1164. C’est le principal texte sur le sujet.
3. Sur l’homosexualité, pour nous limiter aux enseignements directement magistériels valables pour l’Église universelle, cf., outre ceux que nous citons ailleurs : SCDF, 29 décembre 1975, Déclaration Persona humana ; La Documentation catholique (DC), 1976, p. 1-11 ; – SCDF, 15 juin 1977, Lettre au général des jésuites contre le livre The Church and the Homosexual ; DC, 1978, 309-311 ; – Jean-Paul II, 5 octobre 1979, Discours aux évêques américains ; DC, 1979, 928 ; – Congrégation pour la Doctrine de la foi (CDF), 23 juillet 1992, Document Recentemente, sur « … des propositions de lois sur la non discrimination des personnes homosexuelles » ; DC, 1992, 783-785 ; – Jean-Paul II, 21 janvier 1999, Discours à la Rote romaine, § 5 ; DC, 1999, 205 ; – CDF, 31 mai 1999, Notification concernant Sister Jeannine Gramick (…) ; DC, 1999, 197 ; – Conseil pontifical pour la famille (CPF), 17 mars 2000, Déclaration Les médias, contre la résolution du Parlement européen du 16 mars 2000 ; DC, 2000, 398-399 ; – CDF, 3 juin 2003, Considérations Diverse questioni, sur la légalisation des unions homosexuelles ; DC, 2003, 798-803 ; – CDF, 31 mai 2004, Lettre aux évêques sur la collaboration de l’homme et de la femme, § 2 ; DC 2004, 775-784.
4. Cf., par exemple, CPF, 8 décembre 1995, les §§ 104 et 125, Document Sessualità umana, Vérité et signification de la sexualité humaine. Des orientations pour l’éducation en famille ; DC, 1996, p. 225-227, spécialement p. 226.
5. Les appels de notes (74) et (75) renvoient aux notes suivantes : (74) CEC n. 1385 ; cf. Code de Droit canonique, can. 916 ; Code des Canons des Églises orientales, can. 711. – (75) Jean-Paul II, Discours aux membres de la Pénitencerie apostolique (…) (30 janvier 1982) : AAS (Acta Apostolicæ Sedis) 73 (1981), p. 203 ; cf. Conc. œcum. de Trente, Sess. XIII, Décret sur la très sainte Eucharistie, ch. 7 et can. 11, DS (Denzinger-Schönmetzer), nn. 1647. 1661 ; (Dumeige), La Foi catholique, nn. 742. 755.
6. Il faudrait relire les évangiles suivants : Mt 5, 31-32 ; 19, 3-9 ; Mc 10, 2-12 ; Lc 16, 18 ; Rm 7, 2-3 ; 1 Co 7, 10-11 ; 11, 27-29 ; pour toute la période patristique, cf. Henri Crouzel, s.j., L’Église primitive face au divorce, Paris, Beauchesne, 1971. Dans le magistère récent, les textes essentiels et définitifs sont : Jean-Paul II, 22 novembre 1981, Exhort. apost. post-synodale Familiaris consortio, n. 84 ; DC, 1982, p. 1-37 ; – Jean-Paul II, 25 janvier 1983, Code de droit canonique, canons 915-916 ; – CDF, 14 septembre 1994, Lettre Annus internationalis, aux évêques de l’Église catholique ; DC, 1994, 930-932 ; – Jean-Paul II, 21 janvier 2000, Discours à la Rote romaine, §§ 6-8 ; DC, 2000, 158-161 ; – Conseil pontifical pour l’Interprétation des Textes législatifs, 24 juin 2000, Déclaration The Code of Canon Law, sur le can. 915 ; DC, 2000, 715-716 ; – Benoît XVI, 22 février 2007, Exhortation apostolique Sacramentum caritatis, nn. 20 et 29 ; DC, 2007, 303-343.
7. Dom Samuel, De tout cœur, sur l’avenir chrétien de notre temps, Ad Solem, 2011, p. 29.
8. Jean-Paul II, Code de droit canonique, canon 1153.
9. Cf. Jean-Paul II, 21 janvier 2002, Discours à la Rote romaine.
10. Cf. Code de droit canonique, canon 1095, 3°.
11. Cf. Jean-Paul II, 22 novembre 1981, Exhortation Familiaris consortio, n. 84.
12. Cf. ibidem.
13. Dieu ou rien, Entretiens sur la foi, p. 355-357, Fayard, 422 p., 21,90 e.