Le Louvre propose, du 19 mars au 30 juin, une exposition sur « L’Expérience de la nature. Les arts à Prague à la cour de Rodolphe II ». Il réunit ainsi des centaines d’œuvre de l’empereur mécène réalisées au cours du XVIe et du XVIIe siècles.
Une exposition au Louvre rappelle un pan d’histoire oublié ou peu connu du grand public. Elle met en relief l’importance de Prague devenue capitale de l’Empire germanique sous le règne de Rodolphe II (1552-1612), fils de l’empereur Maximilien II.
Le visiteur découvre avec émerveillement une centaine d’œuvres (peintures, sculptures, arts graphiques, manuscrits, instruments scientifiques…) achetées ou commandées par ce génial mécène très ouvert à l’observation de la nature et aux nouvelles découvertes qui en découlent.
De très beaux instruments de mesures scientifiques ou astronomiques côtoient des boussoles et des cadrans solaires aux armes de l’empereur. Ils témoignent du soutien du souverain à toutes ces recherches. Rodolphe II a, en effet, fait venir à sa cour un grand nombre de savants et d’artistes qui travaillent les uns près des autres.
De superbes dessins de plantes ou d’animaux (magnifique Chardonneret élégant de Hans Hofmann v. 1550-v. 1592), des paysages sur le vif (Paul Van Vianen, Paysage forestier, v. 1603) témoignent de l’observation directe de la nature.
Le célèbre Portrait de Rodolphe II en Vertumne, v. 1591 par Giuseppe Arcimboldo (1526-1593), peintre italien connu pour ses compositions de légumes, fruits et végétaux ordonnés de manière à réaliser un portrait allégorique pas forcément flatteur, est aussi présenté.
Plus loin, la peinture d’un habile Bouquet de fleurs de Roelandt Savery (1576-1639), où le rendu est d’une exactitude frappante, comporte « de nombreux emprunts aux œuvres que collectionne Rodolphe II en particulier à celles de Joris Hoefnagel (1542-1601) » selon les commissaires de l’exposition.
Ils ajoutent par ailleurs que « la coexistence de fleurs en bouton, épanouies et fanées rappelle le caractère éphémère de toute chose terrestre, une méditation à laquelle invite également la présence d’une mouche, animal associé à la putréfaction et d’un papillon, symbole de résurrection ».
À ne pas manquer !
Musée du Louvre, 75001 Paris
Ouvert les lundi, jeudi, samedi et dimanche de 9 h à 18 h,
les mercredi et vendredi de 9 h à 21 h.
Fermé le mardi.
>> à lire également : DOSSIER : Tradition, Chrétienté, Mission (1/4) | Servir l’Église dans la fidélité, l’unité et la mission