En Europe occidentale, les premières sociétés hiérarchisées apparaissent à la fin de la Préhistoire, à l’époque Néolithique entre 5500 et 2000 ans avant Jésus-Christ. La sédentarisation entraîne le développement de l’agriculture et de l’élevage. Ce sont les traces archéologiques provenant de constructions et surtout de tombes qui permettent d’appréhender cette vaste période dont la reconstitution est toujours délicate et en débat. Une exposition au musée national de Préhistoire en Dordogne, présente 92 pièces de très belles qualités, trouvées en France au cours de différentes fouilles. Des parures en coquillages de la Méditerranée, réalisées essentiellement à partir de spondyle, choisi pour sa forte épaisseur de nacre, sont montrées, mais aussi des haches polies en jade alpin, exhumées dans le Morbihan témoignant de la circulation et des échanges de nos ancêtres entre ces différentes régions. Des beaux anneaux disques, en jadéite, en serpentinite ou en amphibolite ont été découverts du Morbihan au Territoire de Belfort, de la Dordogne à l’Eure. On suppose qu’ils servaient de monnaie primitive. Certaines sépultures ont révélé par leur richesse (Bas-des-Vignes, Vert-la-Gravelle, Marne) le statut élevé du défunt. Une belle exposition ouverte sur « un immense champ de questions » qui peut nourrir l’imaginaire des visiteurs…
Musée national de Préhistoire, 1, rue du Musée, 24620 Les Eyzies-de-Tayac-Sireuil. Tél. : 05 53 06 45 45. Jusqu’au 15 novembre 2015. Ouvert de 9 h 30 à 12 h 30 et de 14 h à 17 h 30. Fermé le mardi. Puis au musée Confluences à Lyon du 1er décembre 2015 au 17 avril 2016.