Nous sommes des chrétiens habitués, estimait Georges Bernanos devant l’inertie de ses contemporains face aux ravages de la modernité et des idoles du moment. Aujourd’hui, nous sommes aussi (car l’un n’empêche pas forcément l’autre) des chrétiens bousculés, retrouvant ainsi la situation « normale » d’une chrétienté qui doit toujours refuser de se laisser séduire et occuper par les mirages du monde.
Les illusions de la modernité tardive ne manquent pas. Au nom de la raison des prétendues Lumières, on déraisonne sans cesse sur la nature même de l’homme en s’emballant dans un constructivisme permanent. De la redéfinition du lien entre mariage et procréation aux expérimentations génétiques en passant par l’avortement ou l’euthanasie, les exemples abondent et peuplent l’actualité de cette déraison en acte qui sait se couvrir des plus beaux et plus généreux motifs qui soient.
Il est dans la vocation du chrétien de résister dès lors que la Création, œuvre de Dieu, est mise en cause et à mal. Il est dans la vocation du chrétien d’élever un « non possumus » quand le monde entend le pousser à adorer les nouvelles idoles du moment, voire le contraindre à mettre son Dieu et sa foi dans sa poche, avec son mouchoir relativiste par-dessus. Il est dans la vocation du chrétien de travailler, à temps et à contretemps, à l’édification d’une société respectueuse de la nature humaine et ordonnée à Jésus-Christ.
Depuis les origines, les chrétiens ont été en butte aux persécutions, aux mensonges, aux calomnies et aux appareils d’État prétendant les briser. En face de ce déferlement de haine, les premiers chrétiens n’ont pas bougé d’un iota dans la foi en Jésus-Christ, vrai Dieu et vrai homme, malgré le scandale et les mises à mort. Les catholiques anglais n’ont pas varié dans leur fidélité à la messe et au pape tout comme dans le respect de l’autorité qui leur imposait pourtant un nationalisme religieux. Confrontée à la marée conquérante de l’Islam, la chrétienté a su s’unir et se battre pour permettre à l’Église de continuer son œuvre d’évangélisation. Désignés comme les ennemis du genre humain, les Vendéens ont trouvé dans la défense de leur foi, de leurs familles et de leur terre le motif d’un légitime soulèvement armé que l’on retrouvera, avec des causes similaires, dans le Mexique des années 1920. Et que dire de cette innombrable cohorte de résistants, le plus souvent inconnus, qui à travers le monde n’a pas cru dans les mirages du communisme, préférant Jésus-Christ et son règne, au système totalitaire broyeur des âmes et des corps ?
Des situations variées dans le temps et l’espace. Une même foi et une même détermination. Des modèles à méditer et à suivre. Ils n’ont rien lâché. Ne lâchons rien à notre tour. C’est le thème du dernier hors série de L’Homme Nouveau dont on trouvera ci-dessous le sommaire détaillé. Un hors série qui est en vente sur ce site et auprès de nos bureaux (01 53 68 99 77).
Première partie : Pour l’honneur de Dieu et de l’Église
Saint Maurice, le glaive de l’obéissance, par Paul Piccarreta
Premiers chrétiens, la foi jusqu’à la mort, par Yves Chiron
La sagesse de Pothin et le sourire de Blandine, par Yves Chiron
Thomas More, le rire couperet, par Paul Piccarreta
Angleterre, pourquoi ils ont dit non !, par Éric Picard
Mariage pour un roi, persécution pour tous, par Philippe Maxence
Géry Ghysel, le martyr inconnu, par Jean Vallier
De 1905 à 1914, le laïcisme en marche, entretien avec Jean Vallier
Pistes de lecture
Deuxième partie : Pour le Christ-Roi
Bienheureux Noël Pinot, sur l’autel du sacrifice, par Philippe Kersantin
Contre les Bleus, un soulèvement populaire, par Reynald Secher
Les guerres de Vendée, un génocide organisé, entretien avec Reynald Secher
José Sánchez del Río, petit soldat, grand martyr par Adélaïde Pouchol
Cristeros, les chouans du Nouveau Monde, par Hugues Kéraly
Le porte-parole de l’insurrection cristeros, par Hugues Kéraly
Pistes de lecture
Troisième partie : Face au totalitarisme
Marco d’Aviano, la bure et l’épée, par Philippe Kersantin
La Croix face à l’islam conquérant, par Alfred de Falloux
La chrétienté a rendez-vous à Lépante, par Alfred de Falloux
Sophie Scholl, l’Antigone allemande, par Philippe Maxence
Pour l’honneur de la Sainte Allemagne, par Christophe Carichon
Le séminariste qui voulait tuer Hitler, par Christophe Carichon
Alexandre Soljénitsyne, l’exigence de la vérité, par Philippe Maxence
Ni rouge, ni mort, par Alain Sanders
Mgr Van Thuân, témoin de l’espérance, par un moine bénédictin
Pourquoi on ne lâche toujours rien, par Philippe Maxence
Pistes de lecture