Au Japon, le sang des martyrs est semence des chrétiens

Publié le 23 Oct 2024
japon

Le sanctuaire de Tsuwano, où furent déportés les chrétiens d’Urakami en 1970. / そらみみ, CC BY-SA 4.0

Deux livres de Takashi Nagai, un médecin rescapé de la bombe atomique au Japon, viennent de paraître en français. Chacun à sa manière, ils témoignent de l’importance du maintien de la foi à travers les persécutions et les guerres. 

  Il est 11 h 00 du matin, ce 9 août 1945, quand Charles W. Sweeney, aux commandes de son B-29, s’apprête à larguer une bombe d’un nouveau type sur la ville japonaise de Nagasaki. Deux minutes plus tard, celle-ci explose, laissant monter de la cité portuaire un gigantesque champignon atomique. Au sol, les principales victimes sont surtout des civils. Au total, 40 000 personnes meurent sur le coup et autant dans les jours suivants.  L’épicentre de l’explosion se situe dans le quartier Urakami, autrefois un village indépendant et qui était principalement composé de chrétiens. Parmi eux, le célèbre Takashi Nagai, un radiologue japonais dont la vie fut racontée par un ouvrage au titre frappant, Requiem pour Nagasaki [1], écrit par un missionnaire mariste australien, Paul Glynn. Celui-ci y relate le parcours de ce médecin japonais, converti au catholicisme et dont l’épouse fut réduite à un petit tas de cendres à la suite de l’explosion de la bombe atomique.

La force de l’amour du Christ

Atteint lui-même de leucémie, Takashi Nagai survécut au bombardement grâce à la structure en béton du bâtiment dans lequel il se trouvait. Véritable miraculé, il consacra le reste de sa vie à témoigner de la force de l’amour du Christ, pardonnant non seulement aux responsables de la mort de sa femme, mais aussi cherchant le sens profond de cet événement. Dans son autobiographie qui vient de paraître en français [2], il fait part de cette découverte : « Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront pas”. Il avait compris que ce qui transcende le temps et l’espace et demeure éternellement, c’est la parole de Jésus-Christ qui est Dieu. La vie dans Sa Parole, la vie avec Sa Parole, la vie qui aime Dieu et est aimée de Dieu, la vie surnaturelle, la vie de l’esprit : voilà la vraie vie qu’un homme doit vivre. » Jusqu’au terme de son existence terrestre, Nagai écrivit pour témoigner de l’amour du Christ et de la force du pardon. Son tout dernier ouvrage, terminé seulement quelques jours avant de mourir, vient également de paraître en français. Au pas de la Vierge est un petit ouvrage…

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Stéphen Vallet

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