Cathédrale des corsaires, la cathédrale Saint-Vincent-de-Saragosse de Saint-Malo n’est plus siège épiscopal depuis la Révolution française. Mais cela n’empêche pas les Malouins de la considérer comme « leur » cathédrale. D’une beauté austère, elle rassemble histoire et mystère. Elle reçut en effet Jacques Cartier avant son départ pour le Canada en 1535, mais aussi bien des bombes lors des bombardements d’août 1944 qui l’endommagèrent gravement. Mais l’énergie et le dévouement populaire lui redonnèrent vie rapidement et elle devint le réceptacle d’œuvres d’art et d’histoire, du Moyen Âge (avec Notre-Dame de la Grand’Porte du XVe siècle ou le gisant d’un chevalier datant du XIIIe siècle) au XXe siècle (avec notamment les vitraux majestueux). C’est toute cette histoire que retrace ce seizième volume de la collection « La grâce d’une cathédrale ». Toujours aussi richement illustré, cet ouvrage dévoile peu à peu toutes les facettes de cette ville et de cet édifice grâce aux historiens, historiens de l’art, architectes, théologiens et artistes qui y ont collaboré.
Ce volume aborde aussi la vie de saint Malo (Ve-VIe siècle), l’apôtre infatigable de la Côte bretonne, mais dont l’existence est difficile à établir avec précision (le fait qui revient le plus étant qu’il vécut… 133 ans !). Abordant ensuite les différents chantiers de la première cathédrale de la cité d’Alet, puis de la nouvelle, à Saint-Malo, cet ouvrage fait revivre des pages d’histoire de ce monument depuis ses origines autant que de la ville et de ses occupants.
Comme toujours, le volume se termine par un aperçu sur la vie paroissiale. Car si ces monuments sont chacun riches d’une histoire unique, ils sont bien ancrés dans le temps présent et la vie qui les entoure témoigne de la foi toujours rayonnante de l’Église.
Encore un bel album qui réjouira sans réserve tous les Bretons !
Saint-Malo, la cathédrale des corsaires, La Nuée bleue/Place des Victoires, coll. « La grâce d’une cathédrale », 288 p., 55 €.