[Paru dans notre dernier numéro, en date du 30 mars 2019]
Nous n’avons jamais été aussi près du but puisque vous tenez entre les mains l’avant-dernier numéro de L’Homme Nouveau dans ce format tabloïd que nous connaissons tous très (ou trop) bien et qui a largement fait son temps. Nous sommes fiers de vous l’annoncer, la nouvelle formule promise arrive très bientôt, pour le numéro 1686. Ce n’est pas rien que de changer ainsi d’oripeaux ! Nous abandonnons un format, une maquette, un type de papier… Et comme pour tout changement, nous avons retourné la question dans tous les sens pour savoir s’il était judicieux de consacrer autant d’énergie à travailler la forme du journal, alors que l’essentiel réside bien sûr dans le contenu plutôt que dans la couleur et l’agencement du contenant. Alors, pour être bien sûrs que cette intuition d’une nécessaire évolution du format de L’Homme Nouveau n’était pas qu’une idée farfelue, nous vous avons soumis une esquisse de nouvelle formule. Vous vous en souvenez, c’était l’été dernier. Ici, dans les bureaux de L’Homme Nouveau, nous nous souvenons surtout de l’accueil très largement favorable, enthousiaste même, que beaucoup d’entre vous ont fait à ce numéro.
Plus maniable et esthétique
Nous avons donc beaucoup travaillé ces derniers mois pour repenser L’Homme Nouveau dans un format plus maniable et esthétique, avec cette conviction que chercher la vérité ne dispense pas de rechercher également la beauté. Il nous fallait conjuguer cette envie de faire plus beau, plus agréable à lire, plus parlant pour un public jeune, avec un impératif : augmenter le moins possible le coût de l’abonnement. C’est une crainte dont beaucoup d’entre vous nous avaient fait part l’été dernier, d’autant plus que fournir un journal avec un meilleur papier et en format magazine sans que les coûts ne s’envolent était un défi de taille.
Nous nous étions fixés une augmentation du prix annuel de l’abonnement de 10 euros maximum, ce qui nous semblait très raisonnable vue l’augmentation constante du prix des matières premières, des frais postaux… Finalement, après des semaines de prospection, nous sommes très heureux de vous dire que le défi est relevé : le prix de l’abonnement ne changera pas ! Alors, c’est vrai, il nous aura fallu du temps pour lancer cette nouvelle formule mais proposer un meilleur produit qui ne coûte pas plus cher n’était pas une mince affaire.
En outre, vous étiez aussi nombreux à plébisciter la nouvelle formule qu’à nous assurer de votre attachement à L’Homme Nouveau pour la ligne éditoriale et la réflexion qu’il représente. Vous retrouverez donc, dans la nouvelle formule du journal, les rendez-vous habituels de votre quinzaine. L’organisation du journal en quatre grandes parties (Décryptage, Dossier, Culture et Vie chrétienne) ne changera pas et vous retrouverez également les plumes habituelles de L’Homme Nouveau. Nous espérons sincèrement que notre volonté de garder le cap tout en n’étant pas figés, agrippés à ce qui ne mérite pas qu’on s’y agrippe, que notre volonté de repenser la forme pour qu’elle rende le fond plus accessible, convaincra ceux d’entre vous qui ne voyaient pas l’intérêt de troquer les anciens habits de L’Homme Nouveau pour lui en trouver de plus neufs.
Tandis que nous fignolons les derniers détails de la nouvelle maquette, nous comptons sur vous pour faire savoir autour de vous que la presse catholique n’a pas dit son dernier mot. Bien sûr, la presse vit une période difficile mais plus le temps passe plus la perspective d’un retour au journal papier et au livre paraît réaliste, faisant de ceux qui se battent aujourd’hui pour la survie de leur publication des précurseurs. Peut-être avez-vous entendu parler de ce projet de loi porté par La République en marche (LREM) d’imposer sur tous les réseaux sociaux un bouton de signalement des « contenus inappropriés ». Ces députés voudraient que chacun puisse, en quelques clics, dénoncer les propos racistes, populistes, homophobes, islamophobes, bref, tout propos croisé au détour d’Internet qui ne serait pas certifié conforme par La République en marche. Internet, qui a longtemps été présenté comme l’espace de liberté par excellence, est en train de devenir un camp de redressement de la pensée et comme, Dieu merci, on ne peut pas encore dénoncer un mal-pensant en triturant une page de journal, c’est sur le papier que se dessinent les vrais espaces de liberté. Et nous en sommes un, avec vous et pour vous !