La Sainte Famille, modèle de toutes nos famillles

Publié le 05 Jan 2022
La Sainte Famille

Lors de l’Angélus du 26 décembre 2021, pour la fête de la Sainte Famille, le Pape a rappelé que la vie de famille s’apprend tous les jours.

Développée à peu près en même temps que la dévotion à saint Joseph par Gerson puis sainte Thérèse d’Avila et saint François de Sales, la dévotion à la Sainte Famille de Nazareth connut un brillant essor depuis du Canada dans la deuxième moitié du XIXe siècle. Léon XIII, soucieux de redonner à la société les principes chrétiens, stimula cette dévotion comme éminemment capable de promouvoir les vertus domestiques, par le bref Neminem fugit, en 1892. L’année suivante, il instituait la fête liturgique fixée d’abord par Benoît XV au premier dimanche après l’Épiphanie et enfin par Paul VI au dimanche dans l’octave de Noël. Le même Paul VI avait, lors de son mémorable voyage à Nazareth, évoqué les trois grandes leçons que l’on pouvait tirer du culte rendu à la Sainte Famille : silence, vie familial et travail.

Voici en effet, qu’au seuil du Nouveau Testament comme à l’entrée de l’Ancien se dresse un couple. Mais, tandis que celui d’Adam et Ève fut la source du mal qui déferla sur le monde, celui de Joseph et de Marie est le sommet d’où la sainteté se répand sur toute la terre. Le Sauveur a commencé l’œuvre du salut par cette union virginale et sainte où se manifeste sa toute-puissante volonté de purifier et sanctifier la famille, ce sanctuaire de l’amour et ce berceau de la vie. C’est le début d’une histoire sainte tissée des liens de l’amour infini de Dieu qui a voulu nous sauver. Comme le dit saint Jean à Nicodème : « Dieu a tant aimé le monde qu’il lui a envoyé son Fils unique ». Cela est très important, car nous aussi nous provenons d’une histoire tissée de liens d’amour. Ne coupons jamais les racines de nos origines. Notre famille n’était peut-être pas parfaite, elle a pu même être décomposée et recomposée, mais c’est notre famille et nous devons nous sanctifier par elle, ne serait-ce que pour racheter le mal fait par elle et la restaurer dans le Christ à l’instar de la Sainte Famille. Et s’il n’y a pas d’amour dans notre famille, nous devons contribuer à l’y mettre ou le restaurer. Dieu ne nous a pas créés pour être des chefs solitaires mais pour marcher ensemble. Souvenons-nous de l’enseignement de saint Paul sur le corps humain appliqué au Corps mystique de Jésus qu’est l’Église : « si un membre du corps souffre, c’est tout le corps qui souffre ». Souvenons nous aussi des paroles d’Élisabeth Leseur qui, par sa prière, son exemple et sa foi, convertit son mari athée et ce dernier, après la mort de son épouse, entra dans l’Ordre des Frères prêcheurs. Elle disait : « Toute âme qui s’élève, élève le monde ; toute âme qui s’abaisse, abaisse le monde ». Cela commence dans nos familles, même si elles sont éclatées. Nous devons nous sanctifier pour elles. Telle est la volonté de Dieu sur ces petites églises domestiques que sont les familles.

Le Pape développe aussi un point très important : c’est tous les jours que l’on apprend à être une famille. Même si la Sainte Famille n’a pas connu le péché, elle a connu souffrances et angoisses. Songeons par exemple à la fuite en Égypte, au recouvrement de Jésus au Temple. C’est pourquoi, dans une famille il faut apprendre à se connaître dans l’écoute, le pardon et la charité fraternelle. Le terrible quotidien, selon la très belle expression de Pie XI, doit être assumé ensemble. De même, la prière en famille est extrêmement importante. Il faut savoir aussi parler ensemble. Au lieu de regarder la télévision, au lieu de se disputer, évoquons les problèmes tous ensemble, avec les grands parents et les enfants. Imitons en tout la Sainte Famille : Joseph le chef, Jésus et Marie. Ne nous isolons jamais mais sachons éteindre le portable.

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