C’est en exil, en quelque sorte, à Paris, que devait mourir, en 1959, Jean de La Varende, écrivain pourtant enraciné dans sa province de Normandie. Mais le plus étonnant n’est peut-être pas là. Non, le plus surprenant est que l’on publie encore cet écrivain, non seulement en rééditant ses plus grands livres, mais aussi en faisant découvrir un nombre incroyable de textes, jamais réunis en volume. C’est devenu en quelque sorte une habitude chez Patrick Delon, actuel Président de l’association « Présence de La Varende », de dénicher ces inédits. « Présence de La Varende » ? Un nom d’association fut-il jamais aussi bien choisi. Car, oui, Jean de La Varende est bien présent parmi nous et il a su trouver un nouveau public.
Avec ces Contes des plaines et des bois, La Varende entraîne ses lecteurs au fond des bois, entre une chasse à courre et une absolution, quand il ne s’agit pas d’un mariage. La nostalgie, bien sûr, pointe, et le mal et le rachat, sans oublier le pardon. À travers les forêts évoquées et les gens qui y vivaient, toute une civilisation revit grâce à la magie lavarendienne. Encore un instant, Monsieur le bourreau, avant de nous ramener aux misères de notre époque : laissez-nous lire Monsieur de La Varende !
Jean de La Varende, Contes des plaines et des bois, Via Romana, 176 p., 19 €.